*2,6 II, 6. Ce qui le retient : d’après les uns αὐτὸν se rapporterait non à l’antéchrist mais au Christ parce que c’est de cet avènement qu’il s’agit avant tout ici, et que le terme καιρὸς marquant un temps favorable, ne peut guère s’appliquer à la venue de l’antéchrist, mais bien à l’avènement du Christ. Ce qui retient, vers. 6, c’est alors l’ensemble des conditions préalables à l’avènement du Christ, c’est-à-dire l’apostasie et l’apparition de l’antéchrist. Celui qui le retient : c’est l’antéchrist qui doit, avant l’avènement du Christ, sortir du milieu de l’humanité travaillée par l’esprit antichrétien. S. Aug. de Civ. Dei, xx, chap. 19, n. 3.Suivant d’autres et plus communément αὐτὸν se rapporte à l’antéchrist. Le τὸ κατέχον, ce qui retient, du vers. 6, c’est l’obstacle qui l’empêche de paraître ; et au vers. 7 celui qui retient, ὁ κατέχων, c’est la puissance qui arrête jusqu’à présent l’apparition de l’homme de péché, qui ne pourra se montrer que lorsqu’elle sera retranchée. On traduit alors le v. 7 : Déjà s’élabore le mystère d’iniquité, attendant seulement que celui qui le retient maintenant ait disparu. En général les Pères ont vu l’empire romain comme l’obstacle qui empêchait le monde juif de produire son anti-Messie ou antéchrist. Et après la chute de l’empire romain, les commentateurs ont vu l’ordre social sorti de l’empire romain. Mais certains comme S. Augustin confessent ignorer ce qu’entendait ici l’Apôtre.
†2,13 13. D’après une autre leçon ἀπαρχὴν comme des prémices : l’Église de Thessalonique était une des premières que Paul eût fondées en Europe. Allusion à la loi de l’Ancien Testament, d’après laquelle Dieu se réservait les prémices pour lui être offertes en sacrifice (Exod. xxv, 5 ; Nombr. xv, 19).