*15,1 XV, 1. Plusieurs judéo-chrétiens qui, sans doute, avant d’embrasser le christianisme, avaient appartenu à la secte des Pharisiens, se rendirent de Judée à Antioche, et là ils revendiquèrent les prétendus droits du judaïsme sur les Gentils devenus chrétiens. Le salut, disaient-ils, restait toujours attaché au judaïsme, il fallait donc exiger que pour entrer dans l’Église les païens acceptassent de se soumettre à toutes les pratiques religieuses de la Loi, et spécialement à la circoncision. Telle fut l’occasion de la conférence ou concile qui eut lieu dans la ville sainte, en l’an 51.
†15,2 2. Ce fut le troisième voyage de S. Paul à Jérusalem, comp. ix, 26 ; xi, 29-30.
‡15,7 7. Allusion à la conversion du centurion Corneille (x, 9 sv.). — Vulgate : Vous savez que Dieu a fait un choix parmi nous.
§15,8 8. Voy. x, 44 ; xi, 15.
*15,14 14. Simon, forme hellénique du nom hébreu (Schiméon) de saint Pierre.
†15,16 16. Amos, ix, 11-12, citation libre d’après les Septante.
‡15,20 20. Il est donc spécialement recommandé aux Gentils de s’abstenir de quatre pratiques : Des souillures des idoles, c’est-à-dire des viandes offertes aux idoles, ainsi que le dit clairement le vers. 29. (Cf. xxi, 25 et Rom. xiv-xv ; I Cor. viii-x). — De l’impureté, τῆς πορνείας, mot grec qui, chez les auteurs sacrés et profanes, désigne souvent l’impudicité en général, que les païens ne regardaient pas comme un désordre grave. Comme ce précepte de droit naturel vient se mêler ici à trois autres prescriptions positives et légales, certains interprètes ont pensé que le mot πορνεία indiquerait ici plutôt le péché consistant à contracter mariage au mépris des prescriptions positives de la loi de Moïse, acceptées par les premiers chrétiens. — Des viandes étouffées et du sang : l’usage de ces viandes et du sang était interdit aux Juifs (Lév. xvii, 1).Ces prescriptions étaient destinées à aplanir les difficultés des rapports entre les chrétiens d’origine juive et ceux d’origine païenne, et à faire éviter sur ces quatre points, le scandale des faibles. Plusieurs points tombèrent d’eux mêmes en désuétude quand la fusion fut opérée.
§15,21 21. Comme la loi qui formule ces quatre interdictions est lue chaque jour de sabbat dans les synagogues, les judéo-chrétiens entendant lire toutes les semaines les défenses de Moïse seraient peinés et froissés, si les fidèles sortis de la gentilité ne s’y conformaient pas comme eux.
*15,29 29. Adieu, litt. — bon courage, soyez forts, formule de salutation ou de souhait qui signifie : portez-vous bien.
†15,34 34. Plusieurs manuscrits importants ajoutent ce verset. Son authenticité paraît garantie par le verset 40, d’après lequel Silas était resté à Antioche.
‡15,41 41. Fortifiant les Églises, notre Vulgate ajoute : Et leur ordonnant de garder ce qui avait été prescrit par les Apôtres et les Anciens. Ces mots manquent dans presque tous les manuscrits grecs. L’Amiatinus ne connaît pas non plus ce membre de phrase. Il semble donc être une glose empruntée au chapitre suivant, vers. 4.