*11,1 XI, 1. La substance, la réalité ; la foi donne une réalité à ce qui, par rapport à nous, est encore à venir ; elle le saisit comme actuellement présent. — D’autres : La foi est une ferme attente ; le mot ὑπόστασις a en effet cette signification. Ps. xxxix (38), 8 ; Ruth, i, 12. — Conviction ; d’autres : démonstration. S. Jean Chrysostome : « La foi est une vue de ce qui est caché, et elle nous donne sur l’invisible la même certitude que celle que nous avons pour les choses qui sont sous nos yeux. Ce dont la réalité ne paraît pas encore, la foi nous en donne la substance, ou plutôt elle l’est elle-même. »
†11,3 3. N’ont pas été faites de choses visibles c’est-à-dire ont eu une cause invisible, immatérielle, n’ont pas été faites d’une matière préexistante. D’autres, déplaçant la négation, pensent que l’auteur n’a en vue que l’arrangement et la disposition du monde (Sag. xi, 18) à l’existence visible, à l’ordre que nous voyons.Les sept chapitres consacrés par l’Ecclésiastique (xliv-l) à l’éloge « des hommes glorieux qui sont nos pères », offrent une grande analogie avec celui qui nous occupe.
‡11,7 7. Comp. Matth. xxiv, 37 ; I Pier. iii, 20 ; II Pier. ii, 5.
§11,8 8-10. Sa foi lui donnait la ferme assurance qu’il entrerait un jour en possession du véritable objet des promesses divines (vers. 13), dont la terre de Chanaan était la figure, dans la cité aux solides fondements (par opposition aux tentes), la Jérusalem céleste (comp. xii, 22 ; xiii, 14 ; Apoc. xxi, 14) récompense de la foi (x, 35).
*11,11 11-12. Sara ; la Vulgate : stérile. Gen. xxii, 17.
†11,20 20-22. Voy. Gen. xlvii, 31, d’après les Septante. Ils ont lu matteh (bâton) au lieu de mittah (lit). Le texte hébreu : Israël adora en se tournant vers la tête de son lit.
‡11,27 27-28. Exod. xii, 37 sv. — La Pâque : Voy. Exod. xii, 7, 22 sv.
§11,29 29-31. Exod. xix, 13-18 et 22 sv. — Jos. vi, 5 sv. — Jos. ii, 11.
*11,33 33-34 Des lions : Jug. xiv, 6 ; David, II Sam. xvi, 34 sv. ; Dan. vi, 17. — Du feu : Dan. iii, 27. — De l’épée : I Sam. xviii, 11 ; I Rois, xix, 1 sv. ; II Rois, vi, 13 sv. ; I Mach. ii, 28. — De la maladie : II Rois, xx. — Des armées ennemies : Jug. vii, I Rois, xvi ; il s’agit peut-être aussi des Machabées, comme le donnerait à entendre la qualification ἀλλοτρίων.
†11,34 34-38. Des femmes : I Rois, xvii, 17 ; II Rois, iv, 17 sv. — Torturés : tel le saint vieillard Éléazar, les 7 frères Machabées, II Mach. vi, 18 sv. — Les chaînes, etc. : Jér. chapitres xx, xxii, xxxvii. — Lapidés : Zacharie, fils de Joiada (II Par. xxiv, 20 ; comp. Matth. xxiii, 35). — Sciés : Isaïe. — Éprouvés, tentés : comment ? par la torture sans doute. Ce mot manque dans plusieurs manuscrits et anciennes versions. Au lieu de ἐπειράσθησαν quelques uns proposent de lire ἐπυράσθησαν, ils ont été livrés au feu, comme par exemple, les frères Machabées, chap, vii, 5. Mais cette leçon, plus facile pour le sens, paraît trop conjecturale. De nombreux mss. et des meilleurs placent ces trois mots en cet ordre : lapidés, mis à la torture, sciés. — De l’épée : tels ces prophètes que fit mourir Jézabel (I Rois, xix, 10) Urie, frappé par le roi Joakim (Jér. xxvi, 23) et ces 8.000 Juifs que le roi Antiochus fit périr trois jours après la prise de Jérusalem (II Mach. v, 13). — Peaux de brebis, par exemple Élie (I Rois, xix, 13-19). Comp. Zach. xiii, 4.