*13,1 XIII, 1. Matth. xxvi, 2 ; Marc, xiv, 1 ; Luc, xxii, 1. Ce n’est pas le lieu de rapporter les nombreux essais de conciliation entre la chronologie de S. Jean pour la Passion, et celle qui paraît résulter de la lecture des Synoptiques. Voir Vigouroux, Dict. de la Bible, Cène. Pour S. Jean la Pâque juive, le 15 Nisan, était certainement cette année là le samedi. Immolé dans les dernières heures du 14, l’agneau pascal était mangé aux premières heures du 15, à la façon juive de compter, c’est-à-dire dans la nuit du vendredi à samedi. La Cène eut lieu le jeudi au soir, donc aux premières heures du 14 Nisan à la façon juive.L’impression qui se dégage du récit de la passion dans les Synoptiques c’est que le vendredi, jour du jugement et de la condamnation, était un jour ouvrier, et non pas le premier jour de la Pâque, ou 15 Nisan. En cela ils s’accordent avec S. Jean. La difficulté des Synoptiques est qu’ils paraissent, Matth xxvi, 17-20 ; Marc, xiv, 12 ; Luc, xxii, 7, fixer au jeudi le 14 Nisan et par conséquent identifier le 15 ou jour de la Pâque avec le vendredi. Il en est ainsi, en effet, si l’on place au jeudi matin la question des Apôtres. Mais si on la suppose faite seulement le jeudi soir, vers les 6 heures elle coïncidera non plus avec le 13 Nisan, mais avec le commencement ou premier soir du 14 Nisan. Du jeudi vers 6 heures du soir, au vendredi à 6 heures, c’est bien le 14 Nisan, le premier jour des Azymes, le jour où on immole la Pâque. La chronologie de la Cène et de la Passion sera alors identique en S. Jean et dans les Synoptiques. Il ne restera plus qu’à déterminer si alors Jésus a célébré le vrai repas pascal, en anticipant parce que le temps pressait, ou bien s’il a simplement fait un dernier repas dans lequel il aurait institué la nouvelle Pâque sans renouveler l’ancienne.Jusqu’à la fin. Il leur donne alors un dernier témoignage de son amour en leur lavant les pieds.
†13,2 2. Pendant le souper (gr. γινομένου), tandis que se faisait la cène pascale (Matth. xxvi, 20 sv. ; Marc, xiv, 17 sv. ; Luc, xxii, 14 sv.). La Vulgate a sans doute lu γεκομένου, après le souper. Mais cette leçon est moins autorisée ; en outre, il est peu naturel de placer le lavement des pieds après le repas, lequel d’ailleurs n’était certainement pas achevé (vers. 12-26).
‡13,7 7. Ce que je fais, la raison ou la signification morale de ce que je veux faire.
§13,14 14. Vous laver les pieds, vous rendre les services les plus humbles.
*13,18 18. Citation du Ps. xli (héb.), 10, où David figure le Messie, et Achitophel, le traître Judas.
†13,21 21. Fut troublé, ressentit une vive émotion, à cause du crime de Judas.
‡13,31 31. Quelques mss. retranchent οὖν, donc ; aussi quelques commentateurs unissent ὅτι ἐξῆλθεν à la proposition précédente. Il était nuit, quand il sortit. Mais il est préférable avec les meilleurs mss., et pour le sens, de lire οὖν. Cette particule rattache à l’éloignement de Judas le libre épanchement des sentiments du divin Maître.
§13,34 34. Il vaut mieux rattacher les mots comme je vous ai aimés, à la proposition qui suit et non à celle qui précède. Sans cela la répétition du dernier membre de phrase ne s’explique pas. Jésus commence par dire : que vous vous aimiez les uns les autres, puis il ajoute cette précision sur le mode de cet amour : Je veux dire, que comme je vous ai aimés, vous vous aimiez aussi les uns les autres.