*13,1 Supérieures : ce mot est ajouté pour insinuer la raison de l’obéissance des inférieurs, et désigne, dit S. Thomas, tout homme dépositaire de l’autorité (temporelle ou séculière), non seulement les chefs suprêmes, comme semblerait l’indiquer l’expression un peu inexacte de la Vulgate (sublimioribus), mais aussi les magistrats d’un rang moins élevé.
†13,5 Vulgate, soyez soumis par nécessité, ce qui ne peut s’entendre que d’une nécessité morale. — De conscience : S. Pierre (I, ii, 13) : À cause de Dieu, dans le même sens.
‡13,6 6. Ministres : l’expression gr. λειτουργοὶ (au vers. 4 il y avait seulement διάκονός) désigne proprement les ministres du culte.
§13,10 L’amour pour celui qui aime. Comp. (1 Cor. xiii, 4-7). Vulgate l’amour du prochain ne fait pas de mal.
*13,11 De quel temps s’agit-il ? De l’approche de la parousie, dit S. Jean Chrysostome, c.-à-d. du retour glorieux du Sauveur pour le jugement final (Matth. xxiv, 33). C’était une opinion assez générale dans la primitive Église que l’intervalle qui devait s’écouler entre le premier et le second avènement de J.-C. serait court. Comme le Seigneur avait affirmé que nul ne sait le temps de ce second avènement, mais qu’il fallait veiller et se tenir prêt (Matth. xxiv, 36, 51 ; Marc, xiii, 32-33 ; Luc, xxi, 34-36), S. Paul, sans se prononcer sur sa proximité, ni sur son éloignement, tire de la possibilité d’un avènement plus ou moins prochain un motif pour exciter les fidèles à pratiquer la vertu. (Cf. Phil. iv, 5 ; I Thes. v, 1-10 ; Hébr. x, 25, 37 ; I Pier. iv, 5 et 7). Il est à remarquer que dans son Homélie sur ce passage, S. Jean Chrysostome du retour glorieux du Christ passe sans transition à la parousie individuelle. Comme le jour du Seigneur approche sans cesse, nous allons aussi à lui par la mort, qui est pour l’individu ce que la parousie est pour l’Église, la rencontre avec le Seigneur.