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La quatrième année du règne de Ptolémée et de Cléopâtre, Dosithée, qui se disait prêtre et de la race de Lévi, ainsi que Ptolémée, son fils, apportèrent cette lettre des Phrouraï, qu’ils dirent être authentique et avoir été traduite par Lysimaque, fils de Ptolémée, résidant à Jérusalem.
III — Songe de Mardochée, sa faveur à la cour, haine d’Aman. ( Est 11, 2-12, 6) Prologue.
La seconde année du règne d’Assuérus, le grand roi, le premier jour du mois de Nisan, Mardochée, fils de Jaïr, fils de Séméi, fils de Cis, de la tribu de Benjamin, eut un songe. C’était un Juif qui demeurait dans la ville de Suse, homme illustre et attaché à la cour du roi. Il était du nombre des captifs que Nabuchodonosor, roi de Babylone, avait transporté de Jérusalem avec Jéchonias, roi de Juda.
Voici quel fut son songe : Soudain on entendit des voix, un grand bruit et des tonnerres ; la terre trembla et fut bouleversée. Puis soudain deux grands dragons s’avancèrent, tous deux prêts à combattre. Ils firent entendre un grand cri et, à leur voix, toutes les nations se préparèrent à la lutte, pour combattre le peuple des justes. Puis soudain, ce fut un jour de ténèbres et d’obscurité ; il y eut angoisse, détresse, tribulation et grande épouvante sur la terre. Le peuple entier des justes, craignant pour lui tous les maux, était dans le trouble et se préparait à périr. 10  Ils crièrent vers Dieu et, à leurs cris, il y eut comme une petite source d’où sortit un grand fleuve, une masse d’eau. 11  La lumière et le soleil brillèrent ; ceux qui étaient dans l’humiliation furent élevés, et ils dévorèrent ceux qui étaient dans les honneurs.
12 S’étant réveillé après avoir vu ce songe et ce que Dieu avait résolu de faire, Mardochée le retint gravé dans son esprit et, jusqu’à la nuit, il fit tous ses efforts pour le comprendre.