Deuxième Épître de Saint Jean
Adresse (1-3), — Amour fraternel (4-6). Les faux docteurs (1-11). — Conclusion(12-13).
1
Salutations
L’Ancien à l’élue la Dame* et à ses enfants, que j’aime dans la vérité, — et non pas moi seulement, mais aussi tous ceux qui ont connu la vérité, — en considération de la vérité qui demeure en nous, et qui sera éternellement avec nous : la grâce, la miséricorde et la paix seront avec nous de la part de Dieu le Père et de la part de Jésus-Christ, le Fils du Père, dans la vérité et l’amour !
La vérité et l’amour
J’ai eu bien de la joie de rencontrer de tes enfants qui marchent dans la vérité, selon le commandement que nous avons reçu du Père. Et maintenant je te le demande, ô Dame, — non comme si je te prescrivais un commandement nouveau ; car c’est celui que nous avons reçu dès le commencement, — aimons-nous les uns les autres. Or l’amour consiste à marcher selon ses commandements ; et, cest son commandement, comme vous l’avez appris dès le commencement, de marcher dans l’amour.
Car plusieurs séducteurs ont paru dans le monde ; ils ne confessent pas Jésus comme Christ venu en chair : c’est le séducteur et l’antéchrist. Prenez garde à vous-mêmes, afin que vous ne perdiez pas le fruit de votre travail, mais que vous receviez une pleine récompense. Quiconque va au-delৠet ne demeure pas dans la doctrine du Christ, ne possède pas Dieu ; celui qui demeure dans cette doctrine possède et le Père et le Fils. 10 Si quelqu’un vient à vous et n’apporte pas cette doctrine, ne le recevez pas dans votre maison, et ne lui dites pas : Salut ! 11 Car celui qui lui dit : Salut ! participe à ses œuvres mauvaises.
Dernière remarques
12 Quoique j’eusse beaucoup de choses à vous écrire, je n’ai pas voulu le faire avec le papier et l’encre ; mais j’espère aller chez vous et vous entretenir de vive voix, afin que votre joie soit parfaite.
13 Les enfants de ta sœur lélue te saluent.*
* 1:1 L’Ancien : ce mot ne se rapporte pas seulement au grand âge de l’auteur : il indique surtout la fonction ou la dignité. Dans la langue de l’Église au premier siècle, il désignait un prêtre ou évêque. — À l’élue (chrétienne) Kyria, ou bien à la dame Electa : il s’agit ici d’une église ou communauté chrétienne particulière personnifiée sous la figure d’une femme. 1:5 Cf. 1Jn 2,7. 1:7 Comme Christ, comme le Messie, fils de Dieu, sauveur du monde ; ou bien, ne confessent pas Jésus-Christ vent en chair. 1:8 Votre travail moral, vos bonnes œuvres. D’après une autre leçon très autorisée, de notre travail, des travaux de l’Apôtre au milieu d’eux. § 1:9 Va au-delà, quelques manuscrits, dont la Peshitta, ont : transgresse. * 1:13 C’est-à-dire les fidèles de l’Église, élue de Dieu, d’où je t’écris, te saluent.