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Craignons donc, tandis que la promesse « d’entrer dans son repos » est encore en vigueur, qu’aucun de vous en vienne à être frustré. Car le joyeux message nous a été adressé aussi bien qu’à eux ; mais la parole qui leur fut annoncée ne leur servit à rien, n’étant pas alliée à la foi chez ceux*IV, 2. Chez ceux qui, etc. en lisant avec les meilleurs manuscrits τοῖς ἀκούσασιν. — La Vulg. a lu τοῖς ακουσθεῖσιν : n’étant pas mêlée avec la foi aux choses qu’ils avaient entendues. — Au lieu du singulier συγκεκρασμένος quelques-uns lisent le pluriel : n’étant pas unis par la foi à ceux qui entendirent, c’est-à-dire qui reçurent par la foi les paroles de la promesse, p. ex. Josué et Caleb (comp. Nom. xiii et xiv). qui l’entendirent. Au contraire nous entrerons3. Nous entrerons, litt. nous entrons, nous avons la certitude d’être admis. dans le repos, nous les croyants, selon ce qu’il a dit : « J’ai juré dans ma colère : Ils n’entreront pas dans mon repos ! » Il parle ainsi, quoique ses œuvres eussent été achevées, depuis le commencement du monde. Car il est dit quelque part au sujet du septième jour : « Et Dieu se reposa de toutes ses œuvres le septième jour » ;4-5. — Quelque part : les lecteurs savaient où (Gen. ii, 2). — Et ici, dans le passage du Ps. xcv (94) que nous venons de rapporter (verset 3). Paul laisse au lecteur à tirer la conclusion. et ici de nouveau : « Ils n’entreront pas dans mon repos ! » Puis donc que quelques-uns doivent y entrer, et que ceux qui reçurent d’abord la promesse n’y sont pas entrés à cause de leur désobéissance, Dieu fixe de nouveau un jour qu’il appelle « aujourd’hui », en disant dans David§7. Dans David, soit dans le livre des Psaumes, dont David est le principal auteur, soit plutôt par l’organe de David auteur de ce Psaume. si longtemps après, comme on l’a vu plus haut : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n’endurcissez pas vos cœurs. » Car si Josué les eût introduits dans « le repos », David ne parlerait pas après cela d’un autre jour. Il reste donc un jour de repos réservé au peuple de Dieu. 10 En effet celui qui entre « dans le repos de Dieu » se repose aussi de ses œuvres, comme Dieu s’est reposé des siennes. 11 Empressons-nous donc d’entrer dans ce repos, afin qu’aucun ne tombe*11. Ne tombe, ne périsse ainsi que les Israélites incrédules dans le désert. Voy. iii, 17. Vulgate, ne tombe dans le même exemple, etc. en donnant le même exemple de désobéissance. 12 Car elle est vivante la parole de Dieu ; elle est efficace, plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants ; si pénétrante qu’elle va jusqu’à séparer l’âme et l’esprit, les jointures et les moelles ; elle démêle les sentiments et les pensées du cœur.12. La parole de Dieu, non pas le Verbe, dont il n’a pas été question jusqu’ici ; mais d’une manière générale les paroles de promesse et de menace ; en particulier la menace prononcée contre les incrédules dans le Psaume xcv (94). Voy. iii, 11, 18, 19 ; iv, 3. Cette menace s’accomplirait infailliblement ; car la parole de Dieu est vivante, toujours en vigueur ; elle est efficace, c’est-à-dire active ἐνεργῆς (le codex B et S. ἐναργής, manifeste), ayant son accomplissement (Is. lv, 10 sv.). 13 Aussi nulle créature n’est cachée devant Dieu, mais tout est à nu et à découvert aux yeux de celui à qui nous devons rendre compte.
SECTION 2 [IV, 14 — X, 18.] Supériorité du Sacerdoce du Nouveau Testament sur celui de l’Ancien.
1. Chap. iv, 14 — v, 10 : Preuve de cette affirmation. — Courte introduction (14-16). Les deux conditions requises dans le grand prêtre : la vocation divine, la similitude de nature (v, 1-4). Elles sont réalisées en Jésus-Christ (5-10).
14 Ainsi, puisque nous avons en Jésus, le Fils de Dieu, un grand prêtre excellent qui a pénétré les cieux, demeurons fermes dans la profession de notre foi. 15 Car nous n’avons pas un grand prêtre impuissant à compatir à nos infirmités ; pour nous ressembler, il les a toutes éprouvées hormis le péché. 16 Approchons-nous donc avec assurance du trône de la grâce, afin d’obtenir miséricorde et de trouver grâce, pour être secourus en temps opportun.

*4,2 IV, 2. Chez ceux qui, etc. en lisant avec les meilleurs manuscrits τοῖς ἀκούσασιν. — La Vulg. a lu τοῖς ακουσθεῖσιν : n’étant pas mêlée avec la foi aux choses qu’ils avaient entendues. — Au lieu du singulier συγκεκρασμένος quelques-uns lisent le pluriel : n’étant pas unis par la foi à ceux qui entendirent, c’est-à-dire qui reçurent par la foi les paroles de la promesse, p. ex. Josué et Caleb (comp. Nom. xiii et xiv).

4,3 3. Nous entrerons, litt. nous entrons, nous avons la certitude d’être admis.

4,4 4-5. — Quelque part : les lecteurs savaient où (Gen. ii, 2). — Et ici, dans le passage du Ps. xcv (94) que nous venons de rapporter (verset 3). Paul laisse au lecteur à tirer la conclusion.

§4,7 7. Dans David, soit dans le livre des Psaumes, dont David est le principal auteur, soit plutôt par l’organe de David auteur de ce Psaume.

*4,11 11. Ne tombe, ne périsse ainsi que les Israélites incrédules dans le désert. Voy. iii, 17. Vulgate, ne tombe dans le même exemple, etc.

4,12 12. La parole de Dieu, non pas le Verbe, dont il n’a pas été question jusqu’ici ; mais d’une manière générale les paroles de promesse et de menace ; en particulier la menace prononcée contre les incrédules dans le Psaume xcv (94). Voy. iii, 11, 18, 19 ; iv, 3. Cette menace s’accomplirait infailliblement ; car la parole de Dieu est vivante, toujours en vigueur ; elle est efficace, c’est-à-dire active ἐνεργῆς (le codex B et S. ἐναργής, manifeste), ayant son accomplissement (Is. lv, 10 sv.).