*6,2 Mourir ou vivre à quelqu’un ou à quelque chose sont des expressions familières à S. Paul ; elles signifient : rompre ou entretenir un commerce, des relations assidues avec cette personne ou cette chose. Comp. I Pier. ii, 24.
†6,3 Dans les premiers siècles, le baptême se conférait par immersion ; le catéchumène était entièrement plongé dans l’eau, d’où il sortait aussitôt. Paul ne voit pas seulement dans ce double rite un symbole extérieur de la mort (suivie de la sépulture) et de la résurrection (sortie du sépulcre) de J.-C. ; il y attache une signification plus intime : l’immersion, c’est la mort au péché, c’est le vieil homme, l’homme selon la nature, qui disparaît sous les eaux et s’ensevelit comme dans un sépulcre ; l’émersion, c’est la naissance de l’homme nouveau, de l’homme régénéré par l’Esprit-Saint.En J.-C., (in Christum et non in Christo, comme traduit la Vulg.), insérés en J.-C. devenus ainsi ses membres et vivant de sa vie. Comp. Jean, xv, 1 sv.
‡6,5 Greffés ; c’est la signification littérale du grec σύμφυτοι. D’autres : dans notre union intime avec lui. Vulgate : Si nous sommes devenus une même plante avec lui pour la ressemblance de sa mort, nous le serons aussi par la ressemblance de sa résurrection.
§6,6 Le vieil homme désigne dans S. Paul l’homme naturel, tel qu’il naît et vit moralement, avant d’être régénéré en J.-C. (Jean, iii, 3 ; Tit. iii, 5). — Le corps du péché, la nature déchue, prise dans son ensemble, siège de la concupiscence. Comp. Gal. v, 24. Ailleurs, S. Paul dit : Le corps de la chair (Col. ii, 11), ou simplement la chair.
*6,10 Dans la Vulgate, la virgule devrait être avant, non après peccato.
†6,11 En J.-C., étant incorporés à J.-C., qui par sa grâce a fait de vous une créature nouvelle (II Cor. v, 17) et vit lui-même en vous (Gal. ii, 20).
‡6,21 Tischendorf ponctue autrement : Quel fruit aviez-vous alors ? (un fruit tel que) vous en rougissez maintenant.
§6,23 Le salaire strictement dû (grec τὰ ὀψώνια, la solde) que le péché, maître cruel, donne à ses sujets.