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Marc
(Luc 3,23-38) Livredela genèsedeJésus-Christ, filsdeDavid, fils d’Abraham. AbrahamengendraIsaac ; IsaacengendraJacob ; JacobengendraJudaetsesfrères ; Juda, deThamar, engendraPharèsetZara ; Pharèsengendra Esron ; Esron engendra Aram ; Aram engendra Aminadab ; Aminadab engendraNaasson ; NaassonengendraSalmon ; Salmon, deRahab, engendraBooz ; Booz, deRuth, engendraObed ; Obedengendra Jessé ; Jessé engendraleroiDavid. DavidengendraSalomon, decellequifutlafemmed’Urie ; SalomonengendraRoboam ; Roboamengendra Abias ; Abias engendra Asa ; Asa engendraJosaphat ; JosaphatengendraJoram ; JoramengendraOzias ; Oziasengendra Joathan ; Joathan engendra Achaz ; Achaz engendraEzéchias ; EzéchiasengendraManassé ; Manasséengendra Amon ; Amon engendraJosias ; JosiasengendraJéchoniasetsesfrères, autempsdeladéportationàBabylone. Etaprèsladéportationà Babylone, JéchoniasengendraSalathiel ; SalathielengendraZorobabel ; Zorobabelengendra Abiud ; Abiud engendra Eliacim ; Eliacim engendra Azor ; Azor engendra Sadoc ; Sadoc engendra Achim ; Achim engendraEliud ; EliudengendraEléazar ; Eléazarengendra Mathan ; Mathan engendraJacob ; EtJacobengendraJoseph, l’époux deMarie, delaquelleestnéJésus, qu’onappelleChrist. IlyadoncentoutquatorzegénérationsdepuisAbrahamjusqu’àDavid, quatorzegénérationsdepuisDavidjusqu’àladéportationàBabylone, quatorzegénérationsdepuisladéportationàBabylonejusqu’auChrist. (Luc 1,26-38) OrlanaissancedeJésus-Christarrivaainsi. Marie, samère, étantfiancéeàJoseph, ilsetrouva, avantqu’ils eussent habité ensemble, qu’elleavait conçu parlavertuduSaint-Esprit. Joseph, sonmari, quiétaitunhommejuste, nevoulantpasla diffamer, résolut delarenvoyersecrètement. Commeilétaitdanscettepensée, voiciqu’unangeduSeigneurluiapparutensonge, etluidit : « Joseph, filsdeDavid, necraintpasdeprendreavectoiMarietonépouse, carcequiestforméenelleestl’ouvrage duSaint-Esprit. Etelleenfanteraunfils, ettuluidonneraslenomdeJésus ; carilsauverasonpeupledesespéchés. » Ortoutcelaarrivaafinquefûtaccomplicequ’avaitditleSeigneurparleprophète : « VoiciquelaVierge concevra etenfanteraunfils ; etonle nommera Emmanuel, » c’estàdireDieuavecnous. Réveillédesonsommeil, Josephfitcequel’angeduSeigneurluiavait commandé : ilpritavecluiMariesonépouse. Maisilnelaconnutpasjusqu’àcequ’elle enfantât sonfilspremier-né, àquiildonnalenomdeJésus. Jésusétantnéà Bethléem deJudée, auxjoursduroiHérode, voiciquedesMagesarrivèrentd’Orient àJérusalem, disant : « OùestleroidesJuifsquivientdenaître ? Carnousavonsvusonétoileen Orient, etnoussommesvenusl’adorer. » CequeleroiHérodeayantappris, ilfuttroublé, ettoutJérusalemaveclui. IlassemblatouslesPrincesdes prêtres etlesscribesdupeuple, ets’enquit auprèsd’euxoùdevaitnaîtreleChrist. Ilsluidirent : « A Bethléem deJudée, seloncequiaétéécritparleprophète : Ettoi, Bethléem, terredeJuda, tun’espaslamoindreparmilesprincipalesvillesdeJuda, cardetoisortiraunChefquidoitpaîtreIsraël, monpeuple. » AlorsHérode, ayantfait venir secrètementlesMages, apprit d’euxladate précise àlaquellel’étoile était apparue. Etillesenvoyaà Bethléem endisant : « Allez, informez-vous exactementdel’Enfant, etlorsquevousl’aureztrouvé, faites-le-moi savoir, afinquemoiaussij’aillel’adorer. » Ayantentendulesparolesduroi, ilspartirent. Etvoilàquel’étoilequ’ilsavaientvueen Orient allaitdevanteux, jusqu’àceque, venantau-dessusdulieuoùétaitl’Enfant, elles’arrêta. Alavuedel’étoile, ilsse réjouirent d’unegrandejoie. Ilsentrèrentdanslamaison, trouvèrentl’EnfantavecMarie, samère, et, se prosternant, ilsl’adorèrent ; puis, ouvrant leurstrésors, ilsluioffrirentenprésentdel’or, del’encensetdelamyrrhe. MaisayantétéavertisensongedenepasretournerversHérode, ilsregagnèrentleurpaysparunautrechemin. Aprèsleurdépart, voiciqu’unangeduSeigneurapparutàJosephpendantson sommeil, etluidit : « Lève-toi, prendsl’Enfantetsamère, fuisen Égypte et restes-y jusqu’àcequeje t’avertisse ; carHérodeva rechercher l’Enfantpourlefairepérir. » Josephse leva, etlanuitmême, prenantl’Enfantavecsamère, ilseretiraen Égypte. Etilyrestajusqu’àlamortd’Hérode, afinques’accomplîtcequ’avaitditleSeigneurparleProphète : « J’ai rappelé monfilsd’Égypte. » AlorsHérode, voyantquelesMagess’étaient joués delui, entradansunegrandecolère, etenvoya tuer touslesenfantsquiétaientdans Bethléem etdansles environs, depuisl’âge dedeuxansetau-dessous, d’aprèsladatequ’il connaissait exactementparlesMages. Alors fut accomplil’oracle duprophèteJérémiedisant : Unevoixaété entendue dansRama, des plaintes etdescris lamentables : Rachelpleuresesenfants ; etellen’apasvouluêtreconsolée, parcequ’ilsnesontplus. Hérodeétantmort, voiciqu’unangeduSeigneurapparutensongeàJosephdanslaterred’Égypte, etluidit : « Lève-toi, prendsl’Enfantetsamère, etvadanslaterred’Israël, carceuxquienvoulaientàlaviedel’Enfantsontmorts. » Josephs’étantlevé, pritl’Enfantetsamère, etvintdanslaterred’Israël. Mais, apprenant qu’Archélaüs régnait enJudéeàla place d’Hérode, sonpère, iln’osa yaller, et, ayantétéavertiensonge, ilseretiradanslaGaliléeetvinthabiterunevillenomméeNazareth, afinques’accomplîtcequ’avaientditlesprophètes : « IlseraappeléNazaréen. » (Mrc 1,2-8 ; Luc 3,1-6 ; Jn 1,19-23) Encesjours-làparutJean-Baptiste, prêchantdansledésertdeJudée, etdisant : « Repentez-vous, carleroyaumedescieuxest proche. » C’estluiquiaétéannoncéparleprophèteIsaïe, disant : « Unevoixa retenti audésert : PréparezlecheminduSeigneur, aplanissezsessentiers. » OrJeanavaitunvêtementdepoilsdechameau, etautourdesesreinsuneceinturedecuir, etilsenourrissaitdesauterellesetdemielsauvage. AlorsvenaientàluiJérusalem, ettoutelaJudée, ettoutlepaysqu’arrose leJourdain. Et, confessantleurspéchés, ilssefaisaientbaptiserparluidansleJourdain. (Mrc 1,7-8 ; Luc 3,7-9.15-18 ; Jn 1,24-28) VoyantungrandnombredePharisiensetdeSadducéensveniràcebaptêmeilleurdit : « Racedevipères, quivousaapprisàfuirlacolèrequivient ? Faitesdoncdedignesfruitsderepentir. Etn’essayez pasdedireenvous-mêmes : NousavonsAbrahampourpère ; carjevousdisquedecespierresmêmesDieupeutfaire naître desenfantsàAbraham. Déjàlacognéeestàlaracinedesarbres : toutarbredoncquineportepasdebonfruitseracoupéetjetéaufeu. Moi, jevousbaptisedansl’eaupourlerepentir ; maisceluiquidoitveniraprèsmoiestpluspuissantquemoi, etjenesuispasdignedeportersachaussure ; ilvousbaptiseradansl’Esprit-Saint etdanslefeu. Samaintientlevan ; ilnettoierason aire, ilamasserasonfromentdansle grenier, etilbrûleralapailledansunfeuquines’éteint pas. » (Mrc 1,9-11 ; Luc 3, 21-22 ; Jn 1,31-34) AlorsJésus, venantdeGalilée, allatrouverJeanauJourdainpourêtrebaptiséparlui. Jeans’en défendait endisant : « C’estmoiquidoitêtrebaptiséparvous, etvousvenezàmoi ! » Jésusluirépondit : « Laisse faire maintenant, caril convient quenousaccomplissionsainsitoutejustice. » AlorsJeanle laissa faire. Jésusayantétébaptisésortitaussitôtdel’eau, etvoilàquelescieuxluifurent ouverts, etilvitl’EspritdeDieudescendrecommeunecolombeetvenirsurlui. Etducielunevoixdisait : « Celui-ciestmonFilsbien-aimé, enquij’aimismes complaisances. » (Mrc 1,12-13 ; Luc 4,1-13) AlorsJésusfutconduitparl’Espritdansledésertpouryêtretentéparlediable. Aprèsavoirjeûnépendantquarantejoursetquarantenuits, ileutfaim. Etletentateur, s’approchant, luidit : « Si tu es leFilsdeDieu, commande quecespierres deviennent despains. » Jésusluirépondit : « Ilestécrit : L’hommenevitpasseulementdepain, maisdetouteparolequisortdelabouchedeDieu. » Alorslediableletransportadanslavillesainte, etl’ayant posé surle pinacle dutemple, illuidit : « Si tu es leFilsdeDieu, jette-toi enbas ; carilestécrit : Iladonnépour toi desordresàsesanges, etilsteporterontdansleursmains, depeurquetonpiedneheurtecontrelapierre. » Jésusluidit : « Ilestécritaussi : TunetenteraspasleSeigneur, tonDieu. » Lediable, denouveau, letransportasurunemontagnetrèsélevée, etlui montrant touslesroyaumesdumonde, avecleurgloire, illuidit : « Je te donneraitoutcela, si, tombantàmespieds, tu m’adores ». AlorsJésusluidit : « Retire-toi, Satan ; carilestécrit : TuadorerasleSeigneur, tonDieu, ettuneservirasqueluiseul. » Alorslediablelelaissa ; aussitôtdesangess’approchèrent, etilsleservaient. (Mrc 1,14-15 ; Luc 4,14-15) QuandJésuseutapprisqueJeanavaitétémisenprison, ilseretiraenGalilée. EtlaissantlavilledeNazareth, ilvintdemeureràCapharnaüm, surles bords delamer, aux confins deZabulonetde Nephtali, afinques’accomplîtcetteparoleduprophèteIsaïe : « TerredeZabulonetterrede Nephtali, qui confines àlamer, paysau-delàduJourdain, GaliléedesGentils ! Lepeuplequiétaitassisdanslesténèbresavuunegrandelumière ; etsurceuxquiétaientassisdanslarégiondel’ombredelamort, lalumières’est levée ! DèslorsJésuscommençaàprêcher, endisant : « Repentez-vous, carleroyaumedescieuxest proche. » (Mrc 1,16-20 ; Luc 5,1-11 ; Jn 1,35-51) CommeilmarchaitlelongdelamerdeGalilée, Jésusvitdeuxfrères, Simon, appeléPierre, etAndrésonfrère, quijetaientleurfiletdanslamer ; carilsétaientpêcheurs. Etilleurdit : « Suivez-moi, etjevousferaipêcheursd’hommes. » Euxaussitôt, laissantleursfilets, lesuivirent. S’avançantplusloin, ilvitdeuxautresfrères, Jacques, filsdeZébédée, etJeansonfrère, dansunebarque, avecleurpèreZébédée, réparantleursfilets, etillesappela. Euxaussi, laissantàl’heure mêmeleurbarqueetleurpère, lesuivirent. (Mrc 3,7-10 ; Luc 4,42-44 ; 6,17-18) JésusparcouraittoutelaGalilée, enseignantdansleurssynagogues, prêchantl’EvangileduroyaumedeDieu, etguérissanttoutemaladieettouteinfirmitéparmilepeuple. Sarenomméese répanditdanstoutelaSyrie, etonlui présentait touslesmaladesatteintsd’infirmitésetde souffrances diverses, des possédés, deslunatiques, desparalytiques, etillesguérissait. EtunegrandemultitudelesuivitdelaGalilée, delaDécapole, deJérusalem, delaJudéeetd’audelàduJourdain. (Luc 6,20-26) Jésus, voyantcettefoule, montasurlamontagne, etlorsqu’ilsefutassis, sesdiscipless’approchèrentdelui. Alors, ouvrant sabouche, ilsemitàlesenseigner, endisant : « Heureuxlespauvresenesprit, carleroyaumedescieuxestàeux ! Heureuxceuxquisontdoux, carils posséderont laterre ! Heureuxceuxqui pleurent, carilsserontconsolés ! Heureuxceuxquiontfaimetsoifdelajustice, carilsserontrassasiés ! Heureuxlesmiséricordieux, carilsobtiendrontmiséricorde ! Heureuxceuxquiontlecœurpur, carilsverrontDieu ! Heureuxles pacifiques, carilsserontappelésenfantsdeDieu ! Heureuxceuxqui souffrent persécution pourlajustice, carleroyaumedescieuxestàeux ! Heureuxêtes-vous, lorsqu’onvous insultera, qu’onvouspersécutera, etqu’ondirafaussementtoutesortedemalcontrevous, àcausedemoi. Réjouissez-vousetsoyezdansl’allégresse, carvotrerécompenseestgrandedanslescieux : c’estainsiqu’ilsontpersécutélesprophètesquiontétéavantvous. (Mrc 4,21 ; Mrc 9,50 ; Luc 8,16 ; Luc 11,33 ; Luc 14,34-35) Vousêtesleseldelaterre. Silesels’affadit, avecquoilui rendra-t-on sasaveur ? Iln’estplusbonàrienqu’àêtrejetédehorsetfouléauxpiedsparleshommes. Vousêteslalumièredumonde. Unevillesituéeau sommet d’unemontagnenepeutêtrecachée ; etonn’allumepasunelampepourlamettresousleboisseau, maissurlechandelier, etelleéclairetousceuxquisontdanslamaison. Qu’ainsivotrelumièrebrilledevantleshommes, afinque, voyantvosbonnesœuvres, ilsglorifientvotrePèrequiestdanslescieux. (Luc 16,14-18) Ne pensez pasquejesoisvenuabolirlaLoioulesProphètes ; jenesuispasvenulesabolir, maislesaccomplir. Car, jevousledisenvérité, jusqu’àcequepassentlecieletlaterre, unseuliotaouunseultraitdelaLoinepasserapas, quetoutnesoitaccompli. Celuidoncquiaura violé undecesmoindrescommandements, etapprisauxhommesàfairedemême, seralemoindredansleroyaumedescieux ; maisceluiquilesaura pratiqués etenseignés, seragranddansleroyaumedescieux. CarjevousdisquesivotrejusticenesurpassecelledesscribesetdesPharisiens, vousn’entrerezpasdansleroyaumedescieux. (Luc 12,57-59) Vousavezapprisqu’ilaétéditauxanciens : « Tunetueraspas, etceluiquitueramérited’être puni parle tribunal. » Etmoi, jevousdis : Quiconquesemetencolèrecontresonfrèremérited’être puni parle tribunal ; etceluiquidiraàsonfrère : Raca, mérited’être puni parle Conseil ; etceluiquiluidira : Fou, mérited’êtrejetédanslagéhennedufeu. Sidonc, lorsquetuprésentestonoffrandeàl’autel, tutesouviensquetonfrèreaquelquechosecontretoi, laisselàtonoffrandedevantl’autel, etvad’abordteréconcilieravectonfrère ; puisviensprésentertonoffrande. Accorde-toi auplus tôt avectonadversaire, pendantquevous allez ensemble autribunal, depeurqu’ilnetelivreaujuge, quelejugenetelivreàl’appariteur, etquetunesoisjetéenprison. En vérité, jeteledis, tun’ensortiraspasquetun’aies payé jusqu’àladernière obole. (18,6-9 ; Mrc 9,42-47) Vousavez appris qu’ilaétédit : « Tunecommettraspas d’adultère. » Etmoi, jevousdisquequiconqueregardeunefemmeavec convoitise, adéjàcommisl’adultèreavecelle, danssoncœur. Sitonœildroitestpourtoiuneoccasiondechute, arrache-le etjette-leloindetoi ; carilvautmieuxpourtoiqu’unseuldetesmembrespérisse, etquetoncorpstoutentiernesoitpasjetédanslagéhenne. Etsitamaindroiteestpourtoiuneoccasiondechute, coupe-la etjette-laloindetoi ; carilvautmieuxpourtoiqu’unseuldetesmembrespérisse, etquetoncorpstoutentiernesoitpasjetédanslagéhenne. (19,3-9 ; Mrc 10,2-12 ; Luc 16,18) Ilaétéditaussi : « Quiconquerenvoiesafemme, qu’illuidonneun acte de divorce. » Etmoi, jevousdis : Quiconquerenvoiesafemme, hors lecasd’impudicité, larendadultère ; etquiconqueépouselafemme renvoyée, commetunadultère. Vousavezencoreapprisqu’ilaétéditauxanciens : « Tuneteparjureraspas, maistu t’acquitteras envers leSeigneurdetesserments. » Etmoi, jevousdisdenefaireaucunesortede serments : niparleciel, parcequec’estletrônedeDieu ; niparlaterre, parce quec’estl’escabeaudesespieds ; niparJérusalem, parce quec’estlavilledugrandRoi. Nejurepasnonpluspartatête, parcequetunepeuxenrendreunseulcheveublancounoir. Maisquevotrelangagesoit : Celaest, celan’estpas. CequiseditdeplusvientduMalin. Vousavezapprisqu’ilaétédit : « Œilpourœiletdentpourdent. » Etmoi, jevousdisdenepastenirtêteauméchant ; maissiquelqu’untefrappesurlajouedroite, présente-lui encorel’autre. Etàceluiquiveut t’appeler en justice pouravoirtatunique, abandonneencoretonmanteau. Etsi quelqu’un veut t’obliger àfairemille pas, fais-en avecluideuxmille. Donneàquitedemande, etnecherchepasà éviter celuiquiveuttefaireun emprunt. (Luc 6,31-36) Vousavezapprisqu’ilaétédit : « Tuaimerastonprochain, ettuhaïrastonennemi. » Etmoi, jevousdis : Aimezvosennemis, bénissez ceuxquivous maudissent, faitesdubienàceuxquivous haïssent, etpriezpourceuxquivousmaltraitentetquivouspersécutent : afinquevoussoyezlesenfantsdevotrePèrequiestdanslescieux ; carilfaitleversonsoleilsurlesméchantsetsurlesbons, etdescendresapluiesurlesjustesetsurles injustes. Sivousaimezceuxquivousaiment, quellerécompense méritez-vous ? Lespublicainsn’enfont-ilspasautant ? Etsivousnesaluezquevosfrères, quefaites-vousd’extraordinaire ? Lespaïensmêmen’enfont-ilspasautant ? Vousdonc, soyezparfaitscommevotrePèrecélesteestparfait. Gardez-vous defairevosbonnes œuvres devantleshommes, pourêtrevusd’eux : autrement vousn’aurezpasderécompenseauprèsdevotrePèrequiestdanslescieux. Quanddonctufaisl’aumône, nesonnepasdelatrompettedevanttoi, commefontleshypocritesdanslessynagoguesetdanslesrues, afind’être honorés deshommes. Envérité, jevousledis, ilsontreçuleurrécompense. Pourtoi, quandtufaisl’aumône, quetamaingauchenesachepascequefaittamaindroite, afinquetonaumônesoitdanslesecret ; ettonPère, quivoitdanslesecret, telerendra. Lorsquevouspriez, nefaitespascommeleshypocrites, quiaimentàprierdeboutdanslessynagoguesetau coin desrues, afind’êtrevusdeshommes. Envérité, jevousledis, ilsontreçuleurrécompense. Pourtoi, quandtuveuxprier, entredanstachambre, et, ayantfermétaporte, prietonPèrequiestprésentdanslesecret ; ettonPère, quivoitdanslesecret, telerendra. Dansvosprières, nemultipliezpaslesparoles, commefontlespaïens, quis’imaginentêtreexaucésàforcedeparoles. Neleurressemblezpas, carvotrePèresaitdequoivousavezbesoin, avantquevouslelui demandiez. (Luc 11,2-4) Vousprierezdoncainsi : NotrePèrequiêtesauxcieux, quetonnomsoitsanctifié. Quetonrègnearrive ; quetavolontésoitfaitesurlaterrecommeauciel. Donne-nous aujourd’huilepainnécessaireànotre subsistance. Remets-nous nos dettes, commenous remettons lesleursàceuxquinous doivent. Etnenouslaissepasentrerententation, maisdélivre-nousdumal. Carsivouspardonnezauxhommesleursoffenses, votrePèrecélestevouspardonneraaussi. Maissivousnepardonnezpasauxhommes, votrePèrenepardonnerapasnonplusvosoffenses. Lorsquevousjeûnez, neprenezpasunair sombre, commefontleshypocrites, qui exténuent leurvisage, pourfaireparaîtreauxhommesqu’ilsjeûnent. Envérité, jevousledis, ilsontreçuleurrécompense. Pourtoi, quandtujeûnes, parfume tatêteetlavetonvisage, afinqu’ilne paraisse pasauxhommesquetujeûnes, maisàtonPèrequiestprésentdanslesecret ; ettonPère, quivoitdanslesecret, telerendra. (Luc 11,34-36 ; 12,33-35) Nevousamassezpasdestrésorssurlaterre, oùlarouilleetlesvers rongent, etoùlesvoleurspercentles murs etdérobent. Mais amassez-vous destrésorsdansleciel, oùnilesversnilarouillene rongent, etoùlesvoleursnepercentpasles murs ninedérobent. Carlàoùestvotretrésor, làaussiseravotrecœur. Lalampeducorps, c’estl’œil. Sitonœilest sain, touttoncorpsseradansla lumière ; maissitonœilestmauvais, touttoncorpsseradanslesténèbres. Sidonclalumièrequiestentoiestténèbres, combiengrandesserontlesténèbres ! Nulnepeutservirdeuxmaîtres : carouilhaïral’unet aimera l’autre, ouils’attachera àl’unetmépriseral’autre. VousnepouvezservirDieuetla Richesse. (Luc 12,22-31) C’estpourquoijevousdis : Nevousinquiétezpaspourvotrevie, decequevousmangerezou boirez ; nipourvotrecorps, dequoivousle vêtirez. Lavien’est-elle pasplusquelanourriture, etlecorpsplusquelevêtement ? Regardezlesoiseauxduciel : ilsnesèmentninemoissonnent, ilsn’amassentriendansdes greniers, etvotrePèrecélestelesnourrit. Nevalez-vouspasbeaucoupplusqu’eux ? Quidevous, àforcede soucis, pourraitajouterunecoudéeàla longueur desavie ? Etpourquoivous inquiétez-vous pourlevêtement ? Considérezleslisdeschamps, commentilscroissent : ilsnetravaillent, ninefilent. EtcependantjevousdisqueSalomonmême, danstoutesagloire, n’apasétévêtucommel’und’eux. QuesiDieurevêtainsil’herbedeschamps, quiest aujourd’huietdemainserajetéeaufour, nelefera-t-ilpasbienpluspourvous, gensdepeudefoi ? Nevous mettez doncpasen peine, disant : Que mangerons-nous, ouque boirons-nous, oudequoinous vêtirons-nous ? CarcesontlesGentilsquirecherchenttoutesceschoses, etvotrePèrecélestesaitquevousenavezbesoin. CherchezpremièrementleroyaumedeDieuetsajustice, ettoutcelavousseradonnépar-dessus. N’ayezdoncpasde souci du lendemain, le lendemain aura souci delui-même. Achaquejoursuffitsapeine. (Luc 6,37-42) Nejugezpoint, afinquevousnesoyezpasjugés. Carseloncequevousaurezjugé, onvousjugera, etdelamêmemesuredontvousaurezmesuré, onvousmesurera. Pourquoi regardes-tu lapaillequiestdansl’œildetonfrère, etne remarques-tu paslapoutrequiestdanstonœil ? Oucommentpeux-tudireàtonfrère : Laisse-moi ôterlapailledetonœil, lorsqu’ilyaunepoutredansle tien ? Hypocrite, ôted’abordlapoutredetonœil, etalorstuverrasàôterlapailledel’œildetonfrère. Nedonnezpasauxchienscequiestsaint, etnejetezpasvosperlesdevantlespourceaux, depeurqu’ilsnelesfoulentauxpieds, etque, setournantcontrevous, ilsnevousdéchirent. (Mrc 11,22.24 ; Luc 11,9-13 ; Jn 14,13-14 ; 16,23-24) Demandez, etl’onvousdonnera ; cherchezetvoustrouverez ; frappezetl’onvous ouvrira. Carquiconquedemandereçoit, quicherchetrouve, etl’on ouvrira àceluiquifrappe. Quidevous, sisonfilsluidemandedupain, luidonneraunepierre ? Ou, s’illuidemandeunpoisson, luidonneraunserpent ? Sidoncvous, toutméchantsquevousêtes, voussavezdonnerdebonneschosesàvosenfants, combienplusvotrePèrequiestdanslescieuxdonnera-t-ilcequiestbonàceuxquile prient ? (Luc 6,31) Ainsidonctoutcequevousvoulezqueleshommesvousfassent, faites-le aussipoureux ; carc’estlaLoietlesProphètes. Entrezparlaporteétroite ; carlaportelargeetlavoie spacieuse conduisent àla perdition, etnombreuxsontceuxquiy passent ; carelleestétroitelaporteet resserrée lavoiequiconduitàlavie, etilenestpeuquilatrouvent ! (12,33; Luc 6,43-44) Gardez-vous desfauxprophètes. Ilsviennentàvoussousdesvêtementsdebrebis, maisaudedanscesontdesloups ravissants. Vouslesreconnaîtrezàleursfruits : cueille-t-on desraisinssurdes épines, oudesfiguessurdes ronces ? Ainsitoutbonarbreportedebonsfruits, ettoutarbremauvaisdemauvaisfruits. Unbonarbrenepeutporterdemauvaisfruits, niunarbremauvaisporterdebonsfruits. Toutarbrequineportepasdebonsfruitsseracoupéetjetéaufeu. Vouslesreconnaîtrez donc àleursfruits. (Luc 6,39-42; 13,25-27) Cenesontpastousceuxquimedisent : Seigneur, Seigneur, quientrerontdansleroyaumedescieux, mais bienceluiquifaitlavolontédemonPèrequiestdanslescieux. Plusieursmedirontencejour-là : Seigneur, Seigneur, n’est-cepasentonnomquenousavonsprophétisé ? n’est-cepasentonnomquenousavonschassélesdémons ? etn’avons-nous pas, entonnom, faitbeaucoupdemiracles ? Alorsjeleurdirai hautement : Jenevousaijamaisconnus. Retirez-vous demoi, ouvriers d’iniquité. (Luc 6,47-49) Touthommedoncquientendcesparolesquejeviensdedire, etlesmetenpratique, sera comparé àunhomme sage, quiabâtisamaisonsurlapierre. Lapluieesttombée, lestorrentssontvenus, lesventsontsouffléetsesont déchaînés contrecettemaison, etellen’apasété renversée, carelleétaitfondéesurlapierre. Maisquiconqueentendcesparolesquejedis, etnelesmetpasenpratique, serasemblableàuninsenséquiabâtisamaisonsurlesable. Lapluieesttombée, lestorrentssontvenus, lesventsontsouffléetontbattucettemaison, etelleaété renversée, etgrandeaétésaruine. » (Mrc 1,22; Luc 4,32) Jésusayantachevécediscours, lepeupleétaitdansl’admiration desadoctrine. Carillesenseignaitcommeayantautorité, etnoncommeleursscribes. (8,1-9,34) (Mrc 1,40-45; Luc 5,12-16) Jésusétantdescendudelamontagne, unegrandemultitudelesuivit. Etunlépreuxs’étantapproché, seprosternadevantlui, endisant : « Seigneur, sivousvoulez, vouspouvezmeguérir. » Jésusétenditlamain, letouchaetdit : « Jeleveux, sois guéri. » Etàl’instantsalèprefut guérie. AlorsJésusluidit : « Garde-toi d’enparleràpersonne ; maisvatemontrerauprêtre, etoffreledonprescritparMoïsepour attester au peuple ta guérison. » (Luc 7,1-10; Jn 4,46-54) CommeJésusentraitdansCapharnaüm, un centurion l’abordaetluifitcette prière : « Seigneur, monserviteurestcouchédansmamaison, frappédeparalysie, etilsouffre cruellement. » Jésusluidit : « J’iraietjeleguérirai. — Seigneur, réponditle centurion, jenesuispasdignequetuentressousmontoit ; maisdisseulementuneparole, etmonserviteurseraguéri. Carmoiquisuissoumisàdessupérieurs, j’aidessoldatssousmesordres, etjedisàl’un : Va, etilva ; etàunautre : Viens, etilvient ; etàmonserviteur : Faiscela, etillefait. » Enentendantcesparoles, Jésusfutdansl’admiration, etditàceuxquilesuivaient : « Jevousledisenvérité, dansIsraëlmême, jen’aipastrouvéunesigrandefoi. C’estpourquoijevousdisquebeaucoupviendrontdel’Orient etdel’Occident, etaurontplaceau festin avecAbraham, IsaacetJacob, dansleroyaumedescieux, tandisquelesfilsduroyaumeserontjetésdanslesténèbres extérieures : c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. » AlorsJésusditau centurion : « Va, etqu’iltesoitfaitselontafoi ; » etàl’heuremêmesonserviteurfutguéri. (Mrc 1,29-34; Luc 4,38-41) EtJésusétantvenudanslamaisondePierre, ytrouvasabelle-mèrequiétaitaulit, tourmentée parlafièvre. Illuitouchalamain, etlafièvrelaquitta ; aussitôtellese leva, etsemitàlesservir. Surlesoir, onluiprésentaplusieursdémoniaques, etd’unmotilchassalesespritsetguérittouslesmalades : accomplissant ainsicetteparoleduprophèteIsaïe : « Ilaprisnosinfirmités, ets’estchargédenosmaladies. » (Luc 9,57-60) Jésus, voyantunegrandemultitudeautourdelui, donna l’ordredepasseràl’autreborddu lac. Alorsunscribes’approchaetluidit : « Maître, jetesuivrai partout oùtu iras. » Jésusluirépondit : « Lesrenardsontleurstanières, etlesoiseauxducielleursnids ; maisleFilsdel’hommen’apasoùreposersatête. » Unautre, dunombredesdisciples, luidit : « Seigneur, permets-moi d’aller auparavantensevelirmonpère. » MaisJésusluirépondit : « Suis-moi, etlaisselesmortsensevelirleursmorts. » (Mrc 4,35-41; Luc 8,22-25) Ilentraalorsdanslabarque, suividesesdisciples. Etvoilàqu’unegrande agitation sefitdanslamer, desortequelesflots couvraient labarque : lui, cependant, dormait. Sesdisciples venant àluil’éveillèrent etluidirent : « Seigneur, sauve-nous, nous périssons ! » Jésusleurdit : « Pourquoi craignez-vous, hommesdepeudefoi ? » Alorsilse leva, commanda auxventsetàlamer, etilsefitungrandcalme. Etsaisisd’admiration, tousdisaient : « Quelestcelui-ci, quelesventsmêmeetlamerluiobéissent ? » (Mrc 5,1-20; Luc 8,26-39) Jésusayant abordé del’autrecôtédu lac, danslepaysdesGéraséniens, deuxdémoniaquessortirentdessépulcresets’avancèrent verslui ; ilsétaientsifurieux, quepersonnen’osaitpasserparcechemin. Etilssemirentàcrier : « Qu’avons-nous àfaireavectoi, Jésus, FilsdeDieu ? Es-tuvenuicipournoustourmenteravantletemps ? » Orilyavait, àquelque distance, unnombreuxtroupeaude porcs quipaissaient. EtlesdémonsfirentàJésuscetteprière : « Situnouschassesd’ici, envoie-nous danscetroupeaude porcs. » Illeurdit : « Allez. » Ilssortirentducorpsdes possédés, etentrèrentdanslespourceaux. Aumême instant, toutletroupeauprenantsa course se précipitaparlespentesescarpéesdanslamer, etilspérirentdansleseaux. Les gardiens s’enfuirent, etilsvinrentdanslaville, oùilsracontèrenttoutesceschosesetcequiétaitarrivéauxdémoniaques. Aussitôttoutelavillesortit au-devant deJésus, etdèsqu’ilslevirent, ilslesupplièrentdequitterleurterritoire. (Mrc 2,1-12; Luc 5,17-26; Jn 5,1-9) Jésusétantdoncmontédanslabarque, repassa le lac etvintdanssaville. Etvoilàqu’onluiprésentaunparalytique, étendu surunlit. Jésus, voyantleurfoi, ditauparalytique : « Monfils, aie confiance, tespéchéstesont remis. » Aussitôtquelquesscribesdirenteneux-mêmes : « Cethommeblasphème. » Jésus, connaissant leurspensées, leurdit : « Pourquoi pensez-vous lemaldansvoscœurs ? Lequelestleplusaisédedire : Tespéchéstesont remis ; oudedire : Lève-toi etmarche ? Or, afinquevoussachiezqueleFilsdel’hommeasurlaterrelepouvoirde remettre lespéchés : Lève-toi, dit-ilauparalytique, prendstonlit, etvadanstamaison. » Etilse leva, ets’enalladanssamaison. Lamultitudevoyantce prodige futsaisiedecrainte, etrenditgloireàDieu, quiavaitdonnéunetellepuissanceauxhommes. (Mrc 2,13-17; Luc 5,27-32) Étantpartidelà, Jésusvitunhomme, nomméMatthieu, assisaubureaude péage, etilluidit : « Suis-moi. » Celui-cise leva, etlesuivit. OrilarrivaqueJésusétantàtabledanslamaisonde Matthieu, ungrandnombredepublicainsetdepécheursvinrentprendreplaceavecluietsesdisciples. Cequevoyant, lesPharisiensdirentàsesdisciples : « Pourquoivotremaîtremange-t-ilaveclespublicainsetlespécheurs ? » Jésus, entendant cela, leurdit : « Cenesontpaslesbien portants quiontbesoindemédecin, maislesmalades. Allezapprendrecequesignifiecetteparole : Jeveuxlamiséricordeetnonlesacrifice. Carjenesuispasvenuappelerlesjustes, maislespécheurs. » (Mrc 2,18-20; Luc 5,33-35) AlorslesdisciplesdeJeanvinrentletrouver, etluidirent : « Pourquoi, tandisquelesPharisiensetnous, nousjeûnonssouvent, tesdisciplesne jeûnent-ils pas ? » Jésusleurrépondit : « Lesamisdel’époux peuvent-ils s’attrister pendantquel’épouxestaveceux ? Maisviendrontdesjoursoùl’épouxleurseraenlevé, etalorsilsjeûneront. (Mrc 2,21-22; Luc 5,36-39) Personnenemetunepièced’étoffe neuve àunvieuxvêtement ; carelle emporte quelquechoseduvêtement, etladéchirureenestpire. Onnemetpasnonplusduvinnouveaudansdesoutresvieilles ; autrement, lesoutresserompent, levinse répandetlesoutressontperdues. Maisonmetlevinnouveaudansdesoutresneuves, ettouslesdeuxseconservent. » (Mrc 5,21-43; Luc 8,40-56) Commeilleurparlaitainsi, unchefdelasynagogueentra, etse prosternant devantlui, illuidit : « Mafillevientdemourir ; maisvient, imposetamainsurelle, etellevivra. » Jésusse levaetlesuivitavecsesdisciples. Etvoilàqu’unefemme, affligée d’un flux desangdepuisdouzeannées, s’approchaparderrièreettouchala houppe desonmanteau. Carelledisaitenelle-même : « Sijetoucheseulementsonmanteau, jeseraiguérie. » Jésusseretourna, etlavoyant, illuidit : « Aie confiance, mafille, tafoi t’aguérie. » Etcettefemmefutguérieàl’heuremême. LorsqueJésusfutarrivéàlamaisonduchefdelasynagogue, voyantlesjoueursdeflûteetunefoulequifaisaitgrandbruit, illeurdit : « Retirez-vous ; carlajeunefillen’estpas morte, maiselledort » ; etilsse riaient delui. Lorsqu’oneutfaitsortircettefoule, ilentra, pritlamaindelajeunefille, etellese leva. Etlebruits’enrépanditdanstoutlepays. (20,29-34; Mrc 8,22-26; 10,46-52; Luc 18,35-43; Jn 9,1-41) CommeJésus poursuivait sa route, deuxaveuglessemirentàlesuivre, endisantàhautevoix : « FilsdeDavid, ayezpitiédenous. » Lorsqu’ilfutentrédanslamaison, lesaveugless’approchèrentdelui, etJésusleurdit : « Crois-tu quejepuissefairecela ? » Ilsluidirent : « Oui, Seigneur. » Alorsiltouchaleursyeuxendisant : « Qu’iltesoitfaitselontafoi. » Aussitôtleursyeuxfurent ouverts, etJésusleurditd’untonsévère : « Prenezgardequepersonnenelesache. » Mais, s’enétantallés, ils publièrent ses louanges danstoutlepays. (Mrc 3,22-27; 7,31-37; Luc 11,14-15) Aprèsleur départ, onlui présenta unhommemuet, possédé dudémon. Ledémonayantétéchassé, lemuetparla, etlamultitude, saisied’admiration, disait : « Jamaisriende semblable nes’estvuenIsraël. » MaislesPharisiensdisaient : « C’estparleprincedesdémonsqu’ilchasselesdémons. » (9,35-10,42) (Mrc 6,6.34; Luc 10,2) EtJésusparcouraittouteslesvillesetles bourgades, enseignantdanslessynagogues, prêchantl’Évangileduroyaume, etguérissanttoutemaladieettouteinfirmité. Or, envoyantcettemultituded’hommes, ilfutémudecompassionpoureux, parcequ’ilsétaient harassés et abattus, commedesbrebissanspasteur. Alorsilditàsesdisciples : « Lamoissonestgrande, maislesouvrierssontenpetitnombre. Priezdonclemaîtredelamoissond’envoyerdesouvriersàsamoisson. » (Mrc 3,13-19; Luc 6,12-16; Jn 1,40-49; Act 1,13) Puis, ayantappelésesdouzedisciples, illeurdonnapouvoirsurlesespritsimpurs, afindeleschasseretdeguérirtoutemaladieettouteinfirmité. OrvoicilesnomsdesdouzeApôtres : lepremierestSimon, appeléPierre, puisAndrésonfrère ; JacquesfilsdeZébédée, etJeansonfrère ; Philippeet Barthélemy ; ThomasetMatthieulepublicain ; Jacques, filsd’Alphée etThaddée ;10:3 Thaddée : Beaucoup de manuscrits grecs portent : Lebbée surnommé Thaddée, et vraisemblablement Lebbée est la leçon originale de Matthieu. D’ailleurs ces deux noms sont synonymes. Il est probable que l’apôtre, dont le vrai nom était Judas (Luc 6,16) fut appelé Thaddée, pour le distinguer de Judas le traître.SimonleZélote, etJudas Iscariote, quile trahit. (Mrc 6,7-11 ; Luc 9,1-6 ; 10,1-11) TelssontlesdouzequeJésusenvoya, aprèsleuravoirdonnésesinstructions : « N’allez pas, leurdit-il, verslesGentils, etn’entrezpasdanslesvillesdesSamaritains ; allezplutôtauxbrebisperduesdelamaisond’Israël. Partout, survotrechemin, annoncezqueleroyaumedescieuxest proche. Guérissezlesmalades, ressuscitezlesmorts, purifiezleslépreux, chassezlesdémons : vousavezreçugratuitement, donnezgratuitement. Nepreneznior, niargent, niaucunemonnaiedansvosceintures, nisacpourlaroute, nideuxtuniques, nichaussure, nibâton ; carl’ouvrierméritesanourriture. Enquelquevilleouvillagequevousentriez, informez-vous quiyestdigne, etdemeurezchezluijusqu’àvotre départ. Enentrantdanslamaison, saluez-la [en disant : Paix àcettemaison]. Etsicettemaisonenestdigne, quevotrepaixviennesurelle ; maissiellenel’estpas, quevotrepaixrevienneàvous. Sil’on refuse devousrecevoiretd’écouter votreparole, sortezdecettemaisonoudecettevilleen secouant lapoussièredevospieds. Jevousledisenvérité, ilyauramoinsde rigueur, aujourdujugement, pourlaterredeSodomeetdeGomorrhequepourcetteville. (24,9-14; Mrc 13,9-13; Luc 21,12-19; Act 20,29-31) Voyez, jevousenvoiecommedesbrebisau milieudesloups. Soyezdoncprudentscommelesserpents, etsimplescommelescolombes. Tenez-vousengardecontreleshommes ; carilsvouslivrerontàleurstribunaux, etvous flagelleront dansleurssynagogues. Vousserez menés àcausedemoidevantlesgouverneursetlesrois, pourmerendretémoignagedevanteuxetdevantlesGentils. Lorsqu’onvouslivrera, ne pensez niàlamanièredontvousparlerez, niàcequevous devrez dire : cequevousaurezàdirevousseradonnéàl’heuremême. Carcen’estpasvousquiparlerez ; maisc’estl’EspritdevotrePèrequiparleraenvous. Lefrèrelivrerasonfrèreàlamort, etlepèresonenfant, etlesenfantss’élèveront contreleursparentsetlesferontmourir. Vousserezen haine àtousàcausedemonnom ; maisceluiquipersévérerajusqu’àlafin, celui-là serasauvé. Lorsqu’onvous poursuivra dansuneville, fuyezdansuneautre. Envérité, jevousledis, vousn’aurezpasachevédeparcourirlesvillesd’Israël, queleFilsdel’hommeseravenu. (Luc 12,2-7) Ledisciplen’estpasau-dessusdumaître, nileserviteurau-dessusdesonseigneur. Ilsuffitaudiscipled’êtrecommesonmaître, etauserviteurcommesonseigneur. S’ilsontappelélepèrede famille Béelzéboul, combienplusceuxdesamaison ? Nelescraignezdoncpas. Cariln’yariendecachéquinese découvre, riendesecretquine finisse parêtreconnu. Cequejevousdisdanslesténèbres, dites-le augrandjour, etcequivousestditàl’oreille, publiez-le surlestoits. Necraignezpasceuxquituentlecorps, etnepeuvent tuer l’âme ; craignezplutôtceluiquipeutperdrel’âmeetlecorpsdanslagéhenne. Deuxpassereauxnese vendent-ils pasunas ? Etiln’entombepasunsurlaterre, sanslapermissiondevotrePère. Lescheveuxmêmesdevotretêtesonttous comptés. Necraignezdoncpas : vousêtesdeplusde prix quebeaucoupdepassereaux. (Luc 12,51-53; 14,25-33) Celuidoncquim’aura confessédevantleshommes, moiaussijeleconfesseraidevantmonPèrequiestdanslescieux ; etceluiquim’aura renié devantleshommes, moiaussijelerenieraidevantmonPèrequiestdanslescieux. Ne pensez pasquejesoisvenuapporterlapaixsurlaterre ; jesuisvenuapporter, nonlapaix, maisleglaive. Jesuisvenumettreenluttelefilsavecsonpère, lafilleavecsamère, etlabelle-filleavecsabelle-mère.10:35 +Mic 7:5-6Onaurapourennemislesgensdesapropremaison. Celuiquiaimesonpèreousamèreplusquemoi, n’estpasdignedemoi ; etceluiquiaimesonfilsousafilleplusquemoi, n’estpasdignedemoi. Celuiquineprendpassacroixetnemesuitpas, n’estpasdignedemoi. Celuiqui sauvera savie, laperdra ; etceluiquiperdrasavieàcausedemoi, la sauvera. (Mrc 9,41; Luc 9,48; 10,16; Jn 13,20) Celuiquivousreçoit, mereçoit, etceluiquimereçoit, reçoitceluiquim’aenvoyé. Celuiquireçoitunprophèteenqualitédeprophète, recevraunerécompensedeprophète ; etceluiquireçoitunjusteenqualitédejuste, recevraunerécompensedejuste. Etquiconquedonneraseulementunverred’eau fraîche àl’undecespetitsparcequ’ilestdemesdisciples, jevousledisenvérité, ilneperdrapassarécompense. » (11,1-12,50) QuandJésuseutachevédedonnersesinstructionsàsesdouzedisciples, ilpartitdelàpourenseigneretprêcherdansleursvilles. (Luc 7,18-23) Jean, danssaprison, ayantentenduparlerdesœuvresduChrist, envoyadeuxdesesdisciplesluidire : « Es-tuceluiquidoitvenir, oudevons-nousenattendreunautre ? » Jésusleurrépondit : « Allez, rapportez àJeancequevousentendezetcequevousvoyez : Lesaveuglesvoient, lesboiteuxmarchent, leslépreuxsontguéris, lessourdsentendent, lesmortsressuscitent, lespauvressont évangélisés11:5 Isa 35,5 ; 61,1-5. Heureuxceluipourquijeneseraipasuneoccasiondechute ! » (Luc 7,24-28) Commeilss’enallaient, JésussemitàparlerdeJeanàlafoule : « Qu’êtes-vousallésvoiraudésert ? Unroseau agité parlevent ? Qu’êtes-vousdoncallervoir ? Unhommevêtud’habits somptueux ? Mais ceuxquiportentdeshabits somptueux setrouventdanslesmaisonsdes rois. Maisqu’êtes-vousallésvoir ? Unprophète ? Oui, vousdis-je, etplusqu’unprophète. Carc’estceluidontilestécrit : Voiciquej’envoiemonmessagerdevantvous, pourvous précéder etvouspréparerlavoie. Envérité, jevousledis, parmilesenfantsdesfemmes, iln’enapasparudeplusgrandqueJean-Baptiste ; toutefoislepluspetitdansleroyaumedescieuxestplusgrandquelui. DepuislesjoursdeJean-Baptiste jusqu’àprésent, leroyaumedescieuxest emporté de force, etlesviolentss’en emparent. CartouslesProphètesetlaLoiontprophétiséjusqu’àJean. Etsivousvoulezlecomprendre, lui-même estÉliequidoitvenir. Queceluiquiadesoreillesentende ! » (Luc 7,31-35) « Aquicomparerai-jecettegénération ? Elleressembleàdesenfantsassisdanslaplace publique, etquicrientàleurscompagnons : Nousavons joué delaflûte, etvousn’avezpasdansé ; nousavonschantéune lamentation, etvousn’avezpasfrappévotrepoitrine. Jeanestvenunemangeantninebuvant, etilsdisent : Ilestpossédédudémon ; leFilsdel’hommeestvenumangeantetbuvant, etilsdisent : C’estunhommedebonne chère etunbuveurde vin, unamidespublicainsetdesgensde mauvaise vie. MaislaSagesseaétéjustifiéeparsesenfants. » (10,15; Luc 10,12-15) AlorsJésussemitàreprocherauxvillesoùilavait opéré leplusgrandnombredesesmiracles, den’avoirpasfaitpénitence. « Malheuràtoi, Corozaïn ! Malheuràtoi, Bethsaïde ! Carsilesmiraclesquiontétéfaitsau milieudevous, avaientétéfaitsdansTyretdansSidon, ilyalongtempsqu’elles auraient faitpénitencesousle cilice etlacendre. Oui, jevousledis, ilyaura, aujourdujugement, moinsde rigueur pourTyretpourSidon, quepourvous. Ettoi, Capharnaüm, qui t’élèvesjusqu’auciel, tu seras abaissée jusqu’aux enfers11:23 Isa 14,13-15 ; carsilesmiraclesquiontétéfaitsdanstes murs, avaientétéfaitsdansSodome, elleseraitrestée debout jusqu’àcejour. Oui, jeteledis, ily aura, aujourdujugement, moinsde rigueur pourlepaysdeSodomequepourtoi. » (Luc 10,21-22) Encemêmetemps, Jésusditencore : « Jete bénis, Père, Seigneurducieletdelaterre, decequetuascachéceschosesauxsagesetaux intelligents, etlesasrévéléesauxpetits. Oui, Père, jete bénis decequ’il t’a plu ainsi. Touteschosesm’ontétédonnéesparmonPère ; personneneconnaîtleFils, sicen’estlePère, etpersonneneconnaîtlePère, sicen’estleFils, etceluiàquileFilsavoululerévéler. Venezàmoi, voustousquiêtesfatiguéset ployez sous lefardeau, etjevous soulagerai. Prenezsurvousmonjoug, etrecevezmes leçons, carjesuisdouxethumbledecœur ; etvoustrouverezlereposdevosâmes. Carmonjougestdouxetmonfardeauléger. » (Mrc 2,23-28; Luc 6,1-5) Encetemps-là, Jésus traversait deschampsdebléunjourdesabbat, etsesdisciples, ayantfaim, semirentà cueillir desépisetàlesmanger. LesPharisiens, voyantcela, luidirent : « Tesdisciplesfontunechosequ’iln’estpaspermisdefairependantlesabbat. » Maisilleurrépondit : « N’avez-vouspaslucequefitDavid, lorsqu’ileutfaim, luietceuxquiétaientaveclui : commentilentradanslamaisondeDieuetmangealespainsdeproposition, qu’ilneluiétaitpaspermisdemanger, nonplusqu’àceuxquiétaientaveclui, maisaux prêtres seuls ? Oun’avez-vouspasludanslaLoique, lejourdusabbat, les prêtres violentlesabbatdansletemplesans commettre depéché ? Or, jevousdisqu’ilyaiciquelqu’unplusgrandqueletemple. Sivous compreniez cetteparole : « Jeveuxlamiséricorde, etnonlesacrifice », vousn’auriez jamaiscondamnédes innocents. CarleFilsdel’hommeestmaîtremêmedusabbat. » (Mrc 3,1-6; Luc 6,6-11) Jésus, ayantquittécelieu, entradansleursynagogue. Or, ilsetrouvaitlàunhommequiavaitlamain desséchée, etilsdemandèrentàJésus : « Est-ilpermisdeguérir, lejourdusabbat ? » C’étaitpouravoirun prétexte del’accuser. Illeurrépondit : « Quelestceluid’entrevousqui, n’ayantqu’unebrebis, sielletombedansunefosseunjourdesabbat, nelaprendetnel’en retire ? Or, combienunhommene vaut-il pas plusqu’unebrebis ? Ilestdoncpermisdefairedubienlesjoursdesabbat. » Alorsilditàcethomme : « Étendstamain. » Ill’étendit, etelle redevint sainecommel’autre. LesPharisiens, étantsortis, tinrentconseilcontreluisurlesmoyensdele perdre. MaisJésus, enayanteuconnaissance, s’éloigna deceslieux. Unegrandefoulelesuivit, etilguérittousleursmalades. Etilleur commanda denepaslefaireconnaître : afinques’accomplîtlaparoleduprophèteIsaïe : « Voicimonserviteurquej’ai choisi, monbien-aimé, enquij’aimistoutemonaffection. Jeferai reposer surluimonEsprit, etilannonceralajusticeauxnations. Ilne disputera pas, ilnecrierapas, etonn’entendra passavoixdanslesplaces publiques. Ilnebriserapasleroseau froissé etn’éteindrapasla mèche quifumeencore, jusqu’àcequ’ilaitfaittriompherlajustice. Ensonnom, lesnationsmettrontleurespérance. » (Mrc 3,22-30; Luc 11,14-23; 12,10) Onluiprésentaalorsun possédé aveugleetmuet, etilleguérit, desortequecethommeparlaitetvoyait. Ettoutlepeuple, saisi d’étonnement, disait : « N’est-cepaslàlefilsdeDavid ? » MaislesPharisiens, entendant cela, dirent : « Ilnechasselesdémonsquepar Béelzéboul, princedesdémons. » Jésus, quiconnaissaitleurspensées, leurdit : « Toutroyaumedivisécontrelui-même sera désolé, ettoutevilleoumaisondiviséecontreelle-mêmenepourrasubsister. SiSatanchasseSatan, ilestdivisécontrelui-même : commentdoncsonroyaume subsistera-t-il ? Etsimoijechasselesdémonspar Béelzéboul, parquivosfilsleschassent-ils ? C’estpourquoiilsseronteux-mêmesvosjuges. Quesic’estparl’EspritdeDieuquejechasselesdémons, leroyaumedeDieuestdoncvenuàvous. Etcomment peut-on entrerdanslamaisondel’hommefortetpillerses meubles, sansavoirauparavantliécethommefort ? Alorsseulementonpillerasamaison. Quin’estpasavecmoiestcontremoi, etquin’amassepasavecmoidisperse. « C’estpourquoijevousdis : Toutpéchéettoutblasphèmesera remis auxhommes ; maisleblasphèmecontrel’Espritneleurserapas remis. EtquiconqueauraparlécontreleFilsdel’homme, onlelui remettra ; maisàceluiquiauraparlécontrel’Esprit-Saint, onnelelui remettra nidanscesiècle, nidanslesiècleàvenir. (7,16-20; Luc 6,43-45) Ouditesquel’arbreestbon, etsonfruitbon ; ouditesquel’arbreestmauvais, etsonfruitmauvais : carc’estparsonfruitqu’onconnaîtl’arbre. Racedevipères, commentpourriez-vousdiredeschosesbonnes, méchantscommevousl’êtes ? Carlaboucheparledel’abondanceducœur. L’hommebontiredubontrésordesoncœurdeschosesbonnes, etl’hommemauvais, d’unmauvaistrésor, tiredeschosesmauvaises. Jevousledis : aujourdujugement, leshommes rendront comptedetouteparole vaine qu’ilsaurontdite. Cartuserasjustifiépartesparoles, ettuserascondamnépartesparoles » (Mrc 8,11-12; Luc 11,29-32) Alorsquelques-unsdesscribesetdesPharisiensprirentlaparoleetdirent : « Maître, nousvoudrionsvoirunsignedetoi. » Illeurrépondit : « Cetteraceméchanteetadultèredemandeunsigne, etilneluiserapasdonnéd’autresignequeceluiduprophèteJonas : demêmequeJonasfuttroisjoursettroisnuitsdansleventredupoisson, ainsileFilsdel’hommeseradansleseindelaterretroisjoursettroisnuits. LeshommesdeNinivese dresseront, aujourdujugement, aveccettegénérationetlacondamneront, parcequ’ilsontfaitpénitenceàlavoixdeJonas, etilyaiciplusqueJonas. LareineduMidis’élèvera, aujourdujugement, aveccettegénérationetlacondamnera, parcequ’elleestvenuedesextrémitésdelaterrepourentendrelasagessedeSalomon, etilyaiciplusqueSalomon. (Luc 11,24-26) « Lorsquel’espritimpurestsortid’unhomme, ilvapardeslieux arides, cherchantdurepos, etiln’entrouvepas. Alorsildit : Jeretourneraidansmamaison, d’oùjesuissorti. Et revenant, illatrouvevide, nettoyée etornée. Alorsils’envaprendreseptautresespritsplusméchantsquelui, et, entrantdanscettemaison, ilsy fixent leurdemeure, etledernierétatdecethommeestpirequelepremier. Ainsiensera-t-ildecettegénérationméchante. » (Mrc 3,31-35; Luc 8,19-21) Commeilparlaitencoreaupeuple, samèreetsesfrèresétaientdehors, cherchantàluiparler. Quelqu’unluidit : « Voicitamèreettesfrèresquisontlàdehors, etilscherchentàteparler. » Jésusréponditàl’hommequiluidisaitcela : « Quiestmamèreetquisontmesfrères ? » Etétendantlamainverssesdisciples, ildit : « Voicimamèreetmesfrères. CarquiconquefaitlavolontédemonPèrequiestdanslescieux, celui-là estmonfrère, etmasœur, etmamère. » (13,1-52) Cejour-là, Jésussortitdelamaisonet s’assitauborddelamer. Unegrandefoules’étantassembléeautourdelui, il dut monterdansunebarque, oùils’assit, tandisquelafoulese tenaitsurlerivage. (Mrc 4,2-9; Luc 8,4-8) Etilleurditbeaucoupdechosesenparaboles : — lesemeur, dit-il, sortitpoursemer. Etpendantqu’ilsemait, des grains tombèrentlelongduchemin, etlesoiseauxducielvinrentetlesmangèrent. D’autres grains tombèrentsurunsolpierreux, oùilsn’avaientpasbeaucoupdeterre, etilslevèrentaussitôt, parcequelaterreétaitpeuprofonde. Maislesoleils’étantlevé, la plante, frappée deses feux etn’ayantpasderacine, sécha. D’autrestombèrentparmilesépines, etlesépinescrûrentetles étouffèrent. D’autrestombèrentdanslabonneterre, etils produisirent dufruit, l’uncent, unautresoixante, etunautretrente. Queceluiquiadesoreillesentende ! » (Mrc 4,10-12; Luc 8,9-10) Alorssesdiscipless’approchantluidirent : « Pourquoileurparles-tuenparaboles ? » Illeurrépondit : « Àvous, ilaétédonnédeconnaîtrelesmystèresduroyaumedescieux ; maisàeux, celan’apasétédonné. Carondonneraàceluiquia, etilseradansl’abondance ; maisàceluiquin’apas, onôteramêmecequ’ila. C’estpourquoijeleurparleenparaboles, parcequ’envoyant, ilsnevoientpas, etqu’enentendant, ilsn’entendentninecomprennent. Poureuxs’accomplit laprophétied’Isaïe : « Vousentendrezdevos oreilles etvousnecomprendrezpas ; vousverrezdevosyeux, etvousneverrezpas. Carlecœurdecepeuples’est appesanti ; ilsontendurcileursoreillesetferméleursyeux : depeurqueleursyeuxnevoient, queleursoreillesn’entendent, queleurcœurne comprenne, qu’ilsneseconvertissentetquejenelesguérisse. » Pourvous, heureuxvosyeuxparcequ’ilsvoient, etvosoreillesparcequ’ellesentendent ! Jevousledisenvérité, beaucoupdeprophètesetdejustesontdésirévoircequevousvoyez, etnel’ontpasvu ; entendrecequevousentendez, etnel’ontpasentendu. (Mrc 4,13-20; Luc 8,11-15) Vousdonc, écoutez cequesignifielaparaboledusemeur : « Quiconqueentendlaparoleduroyaumeetnelacomprendpas, leMalinvient, etilenlèvecequiaétésemédanssoncœur : c’estlecheminquiareçulasemence. Le terrain pierreuxoùelleest tombée, c’estceluiquientendlaparoleetlareçoitaussitôtavecjoie : maisiln’yapasenluideracines ; ilest inconstant ; dèsque survient latribulationoulapersécutionàcausedelaparole, aussitôtil succombe. Lesépinesquiontreçulasemence, c’estceluiquientendlaparole ; maisles sollicitudes decesiècleetlaséductiondesrichessesétouffentlaparole, etelleneportepasdefruit. Labonneterre ensemencée, c’estceluiquientendlaparoleetlacomprend ; ilportedufruit, etdonnel’uncent, unautresoixante, unautretrentepourun. » Illeurproposauneautreparabole, endisant : « Leroyaumedescieuxestsemblableàunhommequiavaitsemédubon grain dansson champ. Mais, pendantqueleshommesdormaient, sonennemivintetsemadel’ivraieau milieudufroment, ets’enalla. Quandl’herbeeutpousséetdonnésonfruit, alorsapparutaussil’ivraie. Etlesserviteursdupèrede famille vinrentluidire : Seigneur, n’as-tu passemédubon grain danston champ ? D’oùvientdoncqu’ils’ytrouvedel’ivraie ? Illeurrépondit : C’estunennemiquiafaitcela. Lesserviteursluidirent : Veux-tu quenous allions la cueillir ? Non, leurdit-il, depeurqu’avecl’ivraievousn’arrachiez aussilefroment. Laissez croître l’unetl’autre jusqu’àlamoisson, etautempsdelamoissonjediraiauxmoissonneurs : Cueillez d’abordl’ivraie, etliez-laengerbespourlabrûler, etamassezlefromentdansmon grenier. » (Mrc 4,30-32; Luc 13,18-19) Illeurproposauneautreparabole, endisant : « Leroyaumedescieuxestsemblableàungraindesénevé, qu’unhommeaprisetsemédansson champ. C’estlapluspetitedetouteslessemences ; mais, lorsqu’ilapoussé, ilestplusgrandquetoutesles plantes potagères, et devient unarbre, desortequelesoiseauxducielviennents’abriter dansses rameaux. » (Luc 13,20-21) Illeurditencorecetteparabole : « Leroyaumedescieuxestsemblableaulevainqu’unefemmeprendet mêle danstroismesuresde farine, pourfairelevertoutelapâte. » (Mrc 4,33-34) Jésusditàlafouletoutesceschosesenparaboles, etilneluiparlaitqu’enparaboles, accomplissant ainsilaparoleduprophète : « J’ouvrirai maboucheenparaboles, etje révélerai deschosescachéesdepuislacréationdumonde. » Puis, ayantrenvoyélepeuple, ilrevintdanslamaison ; sesdiscipless’approchèrentetluidirent : « Explique-nous laparaboledel’ivraiedanslechamp. » Ilrépondit : « Celuiquisèmelebon grain, c’estleFilsdel’homme ; le champ, c’estlemonde ; lebon grain, cesontlesfilsduroyaume ; l’ivraie, lesfilsduMalin ; l’ennemiquil’asemé, c’estlediable ; lamoisson, lafindumonde ; lesmoissonneurs, cesontlesanges. Commeoncueillel’ivraieetqu’onlabrûledanslefeu, ainsiensera-t-ilàlafindumonde. LeFilsdeDieuenverrasesanges, etils enlèveront desonroyaumetouslesscandales, etceuxquicommettentl’iniquité, etilslesjetterontdanslafournaiseardente : c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. AlorslesjustesresplendirontcommelesoleildansleroyaumedeleurPère. Queceluiquiadesoreillesentende ! « Leroyaumedescieuxestencoresemblableàuntrésor enfoui dansunchamp ; l’hommequil’atrouvél’ycachedenouveau, et, danssajoie, ils’enva, vendtoutcequ’ila, etachètecechamp. « leroyaumedescieuxestencoresemblableàunmarchandquicherchaitdebellesperles. Ayanttrouvéuneperledegrandprix, ils’enallavendretoutcequ’ilavait, etl’acheta. « leroyaumedescieuxestencoresemblableàunfiletqu’onajetédanslameretquiramassedespoissonsdetoutessortes. Lorsqu’ilestplein, lespêcheursle retirent, et, s’asseyant surle rivage, ils choisissent lesbonspourlesmettredansdesvases, etjettentlesmauvais. Ilenserademêmeàlafindumonde : lesangesviendrontet sépareront lesméchantsd’aveclesjustes, etilslesjetterontdanslafournaiseardente : c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. « Avez-vous compristoutesceschoses ? » Ilsluidirent : « Oui, Seigneur. » Etilajouta : « C’estpourquoitoutscribeversédanscequiregardeleroyaumedescieux, ressembleàunpèrede famille quitiredesontrésordeschosesnouvellesetdeschosesanciennes. » (Mrc 6,1-6; Luc 4,16-30; Jn 4,44) AprèsqueJésuseutachevécesparaboles, ilpartitdelà. Etantvenudanssapatrie, ilenseignaitdanslasynagogue ; desorteque, saisis d’étonnement, ilsdisaient : « D’oùviennentàcelui-cicettesagesseetcesmiracles ? N’est-cepaslefilsducharpentier ? Samèrenes’appelle-t-elle pasMarie, etsesfrèresJacques, Joseph, SimonetJude ? Etsessœursnesont-ellespastoutesparminous ? D’oùluiviennentdonctoutesceschoses ? » Etilétaitpoureuxunepierred’achoppement. MaisJésusleurdit : « Unprophèten’estsans honneur quedanssapatrieetdanssamaison. » Etilnefitpasbeaucoupdemiraclesdanscelieu, àcausedeleurincrédulité. (Mrc 6,14-16; Luc 9,7-9) Encetemps-là, HérodeleTétrarque apprit cequise publiait deJésus. Etilditàsesserviteurs : « C’estJean-Baptiste ! Ilestressuscitédesmorts : voilà pourquoidesmiracless’opèrent parlui. » (Mrc 6,17-29; Luc 3,19-20) CarHérodeayantfaitarrêterJean, l’avaitchargédechaînesetjetéenprison, àcaused’Hérodiade, femmedesonfrèrePhilippe, parcequeJeanluidisait : « Ilne t’estpaspermisdel’avoirpourfemme. » Volontiers ill’eûtfaitmourir, maisilcraignaitlepeuple, quiregardaitJeancommeunprophète. Or, commeoncélébraitlejourdenaissanced’Hérode, lafilled’Hérodiade dansadevantlesconvivesetplutàHérode, desortequ’ilpromitavecsermentdeluidonner tout cequ’elle demanderait. Elle, instruite d’abord parsamère : « Donne-moi, dit-elle, icisurunplateau, latêtedeJean-Baptiste. » Leroifut contristé ; maisàcausedesonsermentetdesesconvives, ilcommandaqu’onlaluidonnât, etilenvoyadécapiterJeandanssaprison. Etlatête, apportéesurunplateau, futdonnéeàlajeunefille, quilaportaàsamère. LesdisciplesdeJeanvinrentprendrelecorpsetluidonnèrentla sépulture ; puisilsallèrenten informer Jésus. (15,32-38; Mrc 6,34-44; 8,1-9; Luc 9,10-17; Jn 6,1-15) Jésusl’ayantappris, partitdelàdansunebarqueetseretiraàl’écart, dansunlieusolitaire ; maislepeuplele sut, etlesuivitàpieddesvilles voisines. Quandil débarqua, ilvitunegrandefoule, etileneutcompassion, etilguéritleursmalades. Surlesoir, sesdiscipless’approchèrentdeluiendisant : « Celieuestdésert, etdéjàl’heureestavancée ; renvoyez cettefoule, afinqu’ils aillent danslesvillagess’acheterdesvivres. » MaisJésusleurdit : « Ilsn’ontpasbesoindes’en aller ; donnez-leur vous-mêmesàmanger. » Ilsluirépondirent : « Nousn’avonsiciquecinqpainsetdeuxpoissons. » « Apportez-les-moi ici, » leurdit-il. Aprèsavoirfaitasseoircettemultitudesurl’herbe, ilpritlescinqpainsetlesdeuxpoissons, etlevantlesyeuxauciel, il prononça unebénédiction ; puis, rompant lespains, illesdonnaasesdisciples, etlesdiscipleslesdonnèrentaupeuple. Tousmangèrentetfurentrassasiés, etl’on emporta douze corbeilles pleinesdesmorceauxquirestaient. Or, lenombredeceuxquiavaientmangéétaitenvirondecinqmillehommes, sanslesfemmesetlesenfants. (Mrc 6,45-52; Jn 6,16-21) Aussitôtaprès, Jésusobligeasesdisciplesàmonterdanslabarqueetàpasseravantluisurlebord opposé du lac, pendantqu’il renverrait lafoule. Quandill’eut renvoyée, ilmontasurlamontagnepourprieràl’écart ; et, lesoirétantvenu, ilétaitlàseul. Cependantlabarque, déjàau milieudelamer, étaitbattueparlesflots, carleventétaitcontraire. Alaquatrièmeveilledelanuit, Jésusallaverssesdisciples, enmarchantsurlamer. Eux, levoyantmarchersurlamer, furenttroublés, etdirent : « C’estunfantôme, » etilspoussèrentdescrisdefrayeur. Jésusleurparlaaussitôt : « Ayez confiance, dit-il, c’estmoi, necraignezpas. » Pierre prenant laparole : « Seigneur, dit-il, sic’esttoi, ordonnequej’ailleàtoisurleseaux. » Illuidit : « Viens ; » etPierreétantsortidelabarquemarchaitsurleseauxpouralleràJésus. Maisvoyantlaviolenceduvent, ileutpeur, etcommeilcommençaitàenfoncer, ilcria : « Seigneur, sauve-moi ! » AussitôtJésusétendantlamainlesaisitetluidit : « Hommedepeudefoi, pourquoias-tudouté ? » Etlorsqu’ilsfurentmontésdanslabarque, levents’apaisa. Alorsceuxquiétaientdanslabarque, vinrentseprosternerdevantluiendisant : « TuesvraimentleFilsdeDieu. » (Mrc 6,53-56) Ayanttraverséle lac, ils abordèrent àlaterredeGénésareth. Lesgensdel’endroit, l’ayantreconnu, envoyèrentdesmessagersdanstouslesenvirons, etonluiamenatouslesmalades. Etilslepriaientdeleurlaisserseulementtoucherla houppe desonmanteau, ettousceuxquilatouchèrentfurentguéris. (Mrc 7,1-23; Luc 11,37-41) AlorsdesscribesetdesPharisiens venus deJérusalems’approchèrentdeJésus, etluidirent : « Pourquoitesdisciplestransgressent-ilslatraditiondesanciens ? Carilsneselaventpaslesmainslorsqu’ilsprennentleur repas. » Illeurrépondit : « Etvous, pourquoitransgressez-vouslecommandementdeDieuparvotretradition ? CarDieuadit : Honoretonpèreettamère ; et : Quiconquemaudirasonpèreousamère, qu’ilsoitpunidemort. Maisvous, vousdites : Quiconqueditàsonpèreouàsamère : Cedontj’aurais pu vousassister, j’enaitfaitoffrande, — n’apas besoin d’honorer autrement sonpèreousamère. Etvousmettezainsià néant le commandement deDieuparvotretradition. Hypocrites, Isaïeabienprophétisédevous quand iladit : Cepeuplem’honoredeslèvres, maissoncœurestloindemoi. C’estenvainqu’ilsm’honorent, endonnantdespréceptesquinesontquedescommandements venant deshommes. » Puis, ayantfait approcher lafoule, illeurdit : « Écoutez etcomprenez. Cen’estpascequientredanslabouchequisouillel’homme ; mais cequisortdelabouche, voilà cequisouillel’homme. » Alorssesdisciplesvenantàlui, luidirent : « Sais-tu quelesPharisiens, en entendant cetteparole, sesontscandalisés ? » Ilrépondit : « Touteplantequen’apasplantéemonPèrecéleste, sera arrachée. Laissez-les ; cesontdesaveuglesquiconduisentdesaveugles. Or, siunaveugleconduitunaveugle, ilstomberonttousdeuxdansla fosse. » Pierre, prenant laparole, luidit : « Explique-nous cetteparabole. » Jésusrépondit : « Êtes-vousencore, vousaussi, sans intelligence ? Necomprenez-vouspasquetoutcequientredanslabouchevaauventre, etestrejetéaulieu secret ? Maiscequisortdelabouchevientducœur, etc’estlàcequisouillel’homme. Carc’estducœurqueviennentlesmauvaisespensées, lesmeurtres, lesadultères, lesimpudicités, lesvols, lesfauxtémoignages, lesparoles injurieuses. Voilà cequisouillel’homme ; maismangersanss’êtrelavélesmains, celanesouillepasl’homme. » (Mrc 7,24-30) Jésusétantpartidelà, seretiraducôtédeTyretdeSidon. Etvoilàqu’unefemmecananéenne, dece pays-là, sortitencriantàhautevoix : « Aiepitiédemoi, Seigneur, filsdeDavid ; mafilleestcruellementtourmentéeparledémon. » Jésusneluiréponditpasunmot. Alorssesdisciples, s’étantapprochés, leprièrentendisant : « Renvoye-la, carellenous poursuit desescris. » Ilrépondit : « Jen’aiétéenvoyéqu’auxbrebisperduesdelamaisond’Israël. » Maiscettefemmevintseprosternerdevantlui, endisant : « Seigneur, secoure-moi. » Ilrépondit : « Iln’estpasbiendeprendrelepaindesenfantspourlejeterauxpetitschiens. » « Ilestvrai, Seigneur, dit-elle ; maislespetitschiensmangentaumoinslesmiettesquitombentdelatabledeleurmaître. » AlorsJésusluidit : « Ofemme, tafoiestgrande : qu’iltesoitfaitselontondésir. » Etsafillefutguérieàl’heuremême. (Mrc 7,31-37) JésusquittaceslieuxetvintprèsdelamerdeGalilée. Étantmontésurlamontagne, ils’yassit. Etdegrandes troupes degenss’approchèrentdelui, ayantaveceuxdesboiteux, desaveugles, des sourds-muets, desestropiésetbeaucoupd’autresmalades. Ilslesmirentàsespieds, etillesguérit ; desortequelamultitudeétaitdansl’admiration, envoyantlesmuetsparler, lesestropiésguéris, lesboiteuxmarcher, lesaveuglesvoir, etelleglorifiaitleDieud’Israël. (14,13-21; Mrc 6,34-44; 8,1-9; Luc 9,10-17; Jn 6,1-14) CependantJésus, ayantappelésesdisciples, leurdit : « J’aicompassiondecettefoule ; carvoilàdéjàtroisjoursqu’ils restent prèsdemoi, etilsn’ontrienàmanger. Jeneveuxpaslesrenvoyeràjeun, depeurquelesforcesneleurmanquentenchemin. » Lesdisciplesluidirent : « Oùtrouverdansundésertassezdepainspourrassasierunesigrandefoule ? » Jésusleurdemanda : « Combienavez-vousdepains ? » « Sept, luidirent-ils, etquelquespetitspoissons. » Alorsilfitasseoirlafouleparterre, pritlesseptpainsetlespoissons, et, ayantrendugrâces, illesrompitetlesdonnaàsesdisciples, etceux-ciaupeuple. Tousmangèrentetfurentrassasiés, etdesmorceauxquirestaient, on emporta septcorbeillespleines. Orlenombredeceuxquiavaientmangés’élevait àquatremille, sans compter lesfemmesetlesenfants. Aprèsavoirrenvoyélepeuple, Jésusmontadanslabarqueetvintdanslepaysde Magédan. (Mrc 8,11-13; Luc 12,54-56) LesPharisiensetlesSadducéensabordèrentJésus, et, pourletenter, ilsluidemandèrentdeleurfairevoirunsignevenantduciel. Illeurrépondit : « Lesoirvousdites : Ilferabeau, carlecielestrouge ; etlematin : Ilyauraaujourd’huidel’orage, carlecielestd’unrougesombre. Hypocrites, voussavezdonc discerner les aspects duciel, etvousnesavezpas reconnaître lessignesdestemps ! Uneraceméchanteetadultèredemandeunsigne, etilneluiserapasdonnéd’autresignequeceluiduprophèteJonas. » Etleslaissant, ils’enalla. (Mrc 8,14-21; Luc 12,1) Enpassantdel’autrecôtédu lac, sesdisciplesavaientoubliédeprendredespains. Jésusleurdit : « Gardez-vous avecsoindulevaindesPharisiensetdesSadducéens. » Etilspensaientetdisaienteneux-mêmes : « C’estparcequenousn’avonspasprisdepains. » MaisJésus, qui voyait leurpensée, leurdit : « Hommesdepeudefoi, pourquoivous entretenez-vous envous-mêmesdecequevousn’avezpasprisde pains ? Êtes-vous encoresansintelligence, etnevousrappelez-vouspaslescinqpains distribués àcinqmillehommes, etcombiendepaniersvousavezemportés ? Nilesseptpains distribués àquatremillehommes, etcombiendecorbeillesvousavezemportées ? Commentnecomprenez-vouspasquejene parlais pasdepainsquandjevousaidit : Gardez-vous dulevaindesPharisiensetdesSadducéens ? » Alorsilscomprirentqu’ilavaitditdesegarder, nondulevainqu’onmetdanslepain, maisdeladoctrinedesPharisiensetdesSadducéens. (Mrc 8,27-30; Luc 9,18-20; Jn 6,67-71) JésusétantvenudansleterritoiredeCésaréedePhilippe, demandaàsesdisciples : « Quidit-on qu’estleFilsdel’homme ? » Ilsluirépondirent : « LesunsdisentquetuesJean-Baptiste, d’autresÉlie, d’autresJérémieouquelqu’undesprophètes. — Etvous, leurdit-il, quidites-vousquejesuis ? » SimonPierre, prenant laparole, dit : « TuesleChrist, leFilsduDieuvivant. » Jésusluirépondit : « Tuesheureux, Simon, filsdeJean, carcen’estpaslachairetlesangquitel’ontrévélé, maisc’estmonPèrequiestdanslescieux. EtmoijetedisquetuesPierre, etsurcettepierrejebâtiraimonÉglise, etlesportesdel’enfer neprévaudrontpascontreelle. Etjetedonnerailesclefsduroyaumedescieux : ettoutcequetulierassurlaterreseraliédanslescieux, ettoutcequetudélierassurlaterreseradéliédanslescieux. » Alorsil défendit àsesdisciplesdedireàpersonnequ’ilétaitleChrist. (Mrc 8,31-33; Luc 9,21-22) Jésuscommençadèslorsà découvrir àsesdisciplesqu’ilfallaitqu’il allât àJérusalem, qu’ilsouffrîtbeaucoupdelapartdesAnciens, desscribesetdesPrincesdes prêtres, qu’ilfûtmisàmortetqu’ilressuscitâtletroisièmejour. Pierre, le prenant àpart, semitàlereprendre, endisant : « ADieuneplaise, Seigneur ! Celanet’arriverapas. » MaisJésus, seretournant, ditàPierre : « Retire-toi demoi, Satan, tum’esunscandale ; cartun’aspasl’intelligencedeschosesdeDieu ; tun’asquedespensées humaines. » (Mrc 8,34-38; Luc 9,23-27; Jn 12,25-26) AlorsJésusditàsesdisciples : « Si quelqu’unveutveniràma suite, qu’il renonce à soi-même, qu’ilprennesacroixetme suive. Carceluiquivoudrasauversavie, laperdra ; etceluiquiperdrasavieàcausedemoi, latrouvera. Etquesertàunhommedegagnerlemondeentier, s’ilvientà perdre sonâme ? Ouquedonneraunhommeen échangedesonâme ? CarleFilsdel’hommedoitvenirdanslagloiredesonPèreavecsesanges, etalorsilrendraàchacunselonsesœuvres. Jevousledisenvérité, plusieurs deceuxquisontici présents ne goûteront paslamort, qu’ilsn’aientvuleFilsdel’hommevenantdanssonrègne. » (Mrc 9,2-10; Luc 9,28-36; 2 Pi 1,16-18) Sixjoursaprès, JésuspritavecluiPierre, JacquesetJeansonfrère, etlesconduisitàl’écartsurunehautemontagne. Etilfuttransfigurédevanteux : sonvisageresplenditcommelesoleil, etsesvêtementsdevinrentblancscommelalumière. EtvoilàqueMoïseetÉlieleur apparurent conversant aveclui. Prenant laparole, PierreditàJésus : « Seigneur, ilnousestbond’êtreici ; situleveux, faisons-y troistentes, unepourtoi, unepourMoïseetunepourÉlie. » Ilparlaitencore, lorsqu’unenuéelumineuselescouvrit, etduseindelanuéeunevoixsefitentendre, disant : « Celui-ciestmonFilsbien-aimé, enquij’aimistoutesmes complaisances : écoutez-le. » Enentendantcettevoix, lesdisciplestombèrentlafacecontreterre, etfurentsaisisd’unegrandefrayeur. MaisJésus, s’approchant, lestouchaetleurdit : « Levez-vous, necraignezpas. » Alors, levantlesyeux, ilsnevirentplusqueJésusseul. Commeilsdescendaientdelamontagne, Jésusleurfitce commandement : « Neparlezàpersonnedecettevision, jusqu’àcequeleFilsdel’hommesoitressuscitédesmorts. » (Mrc 9,11-13) Sesdisciplesl’interrogèrentalors, etluidirent : « Pourquoidonclesscribesdisent-ilsqu’ilfautqu’Élievienneauparavant ? » Illeurrépondit : « Éliedoitvenir, eneffet, etrétablirtouteschoses. Maisjevousledis, Élieestdéjàvenu ; ilsnel’ontpasconnu, etilsl’onttraitécommeilsontvoulu : ilsferontsouffrirdemêmeleFilsdel’homme. » Lesdisciplescomprirentalorsqu’illeuravaitparlédeJean-Baptiste. (Mrc 9,14-29; Luc 9,37-43) Jésusétantretournéverslepeuple, unhommes’approcha, et, tombant àgenouxdevantlui, illuidit : « Seigneur, aie pitié demonfilsquiest lunatique etquisouffre cruellement ; iltombe souvent dansle feu et souvent dansl’eau. Jel’ai présenté àtesdisciples, etilsn’ontpas su leguérir. » Jésusrépondit : « O race incrédule et perverse, jusques àquand serai-je avecvous ? Jusques àquandvous supporterai-je ? Amenez-le-moi ici. » EtJésus commanda audémonavecmenace, etledémonsortitdel’enfant, quifut guéri àl’heure même. AlorslesdisciplesvinrenttrouverJésusen particulier, etluidirent : « Pourquoi n’avons-nous pas pulechasser ? » Jésusleurdit : « Àcausedevotre manque defoi. En vérité, jevousledis, si vous avez delafoicommeun grain de sénevé, vousdirezàcette montagne : Passe d’icilà, etelley passera, etriennevousseraimpossible. Maisce genre dedémonn’estchasséqueparlejeûneetla prière. » (Mrc 9,30-32; Luc 9,43-45) Comme ils parcouraient la Galilée, Jésusleurdit : « Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes, etilslemettrontàmort, etil ressuscitera le troisième jour. » Etilsenfurent vivement attristés. Lorsqu’ilsfurentde retour àCapharnaüm, ceuxqui recueillaient les didrachmes s’approchèrentdePierreetluidirent : « Votre Maître ne paie-t-il pas les didrachmes ? » — « Oui, » ditPierre. Etcommeils entraient danslamaison, Jésusle prévenant, luidit : « Que t’en semble, Simon ? Dequilesroisdelaterreperçoivent-ilsdes tributs oule cens ? Deleursfils, oudes étrangers ? » Pierrerépondit : « Des étrangers, — Lesfils, luiditJésus, ensontdonc exempts. Maispournepasles scandaliser, va àlamer, jettel’hameçon, tirelepremier poisson quimontera ; puis, ouvrant sa bouche, tuy trouveras un statère. Prends-le et donne-le-leur pourmoietpour toi. » (Mrc 9,33-37; Luc 9,46-48; Jn 13,20) Ence moment-là, lesdiscipless’approchèrentdeJésusetluidirent : « Quidoncestleplusgranddansleroyaumedescieux ? » Jésus, faisantvenirunpetitenfant, leplaçaau milieud’euxetleurdit : « Jevousledis, envérité, sivousnevous changez de façon àdevenircommelespetitsenfants, vousn’entrerezpasdansleroyaumedescieux. Celuidoncquise fera humblecommecepetitenfant, estleplusgranddansleroyaumedescieux. Etceluiquireçoitenmonnomunpetitenfantcommecelui-ci, c’estmoiqu’ilreçoit. (5,27-30; Mrc 9,42-48; Luc 17,1-3) Maisceluiqui scandalisera undecespetitsquicroientenmoi, ilvaudraitmieuxpourluiqu’onlui attachât aucoulameulequ’un âne tourne, etqu’onle précipitât aufonddelamer. « Malheuraumondeàcausedesscandales ! Ilestnécessairequ’ilarrivedesscandales ; maismalheuràl’hommeparquilescandalearrive ! Sitamainoutonpiedestpourtoiuneoccasiondechute, coupe-les etjette-les loin detoi : ilvautmieuxpourtoientrerdanslavie mutilé ouboiteux, qued’êtrejeté, ayantdeuxpiedsoudeuxmains, danslefeuéternel. Etsitonœilestpourtoiuneoccasiondechute, arrache-le etjette-le loin detoi : ilvautmieuxpourtoientrerdanslavieavecunseulœil, qued’êtrejeté, ayantdeuxyeux, danslagéhennedufeu. (Luc 15,4-7) « Prenez gardedemépriseraucundecespetits, carjevousdisqueleursangesdanslecielvoientsanscesselafacedemonPèrequiestdanslescieux. « (Car le Fils de l’homme est venu sauver ce qui était perdu.) « Quevousensemble ? Siunhommeacentbrebis, etqu’uned’elless’égare, nelaisse-t-ilpasdanslamontagnelesquatre-vingt-dix-neuf autres, pourallercherchercellequis’estégarée ? Ets’ilale bonheur delatrouver, jevousledisenvérité, ilaplusdejoiepourellequepourlesquatre-vingt-dix-neuf quinesesontpaségarées. Demêmec’estlavolontédevotrePèrequiestdanslescieux, qu’ilneseperdepasunseuldecespetits. « Sitonfrèreapéchécontretoi, vaetreprends-leentretoietluiseul ; s’il t’écoute, tu auras gagnétonfrère. S’ilnet’écoute pas, prendsavectoiencoreuneoudeuxpersonnes, afinquetoutecausese décide surlaparolededeuxoutroistémoins. S’ilnelesécoutepas, dis-leàl’Eglise ; ets’iln’écoutepasnonplusl’Eglise, qu’ilsoitpourtoicommeunpaïenetunpublicain. Envérité, jevousledis, toutcequevouslierezsurlaterreseraliédansleciel, ettoutcequevousdélierezsurlaterreseradéliédansleciel. « Jevousledisencore, sideuxd’entrevouss’accordentsurlaterre, quelquechosequ’ils demandent, ilsl’obtiendrontdemonPèrequiestdanslescieux. Carlàoùdeuxoutroissontassemblésenmonnom, jesuisau milieud’eux. » (Luc 17,3-4) AlorsPierres’approchantdelui : « Seigneur, dit-il, simonfrèrepèchecontremoi, combiendefoisluipardonnerai-je ? Sera-ce jusqu’àseptfois ? » Jésusluidit : « Jenetedispasjusqu’àseptfois, mais jusqu’àseptantefoisseptfois. « C’estpourquoileroyaumedescieuxestsemblableàunroiquivoulut régler ses comptes avecsesserviteurs. Le règlement des comptes étant commencé, onluiamenaunhommequiluidevaitdixmilletalents. Commeiln’avaitpasdequoi payer, sonmaîtreordonnaqu’onle vendît, lui, safemme, sesenfantsettoutcequ’ilavaitpour acquitter sadette. Leserviteur, sejetantàsespieds, le conjurait endisant : Aie patienceenversmoi, etjetepaieraitout. Touchédecompassion, lemaîtredeceserviteurlelaissa aller etluiremitsadette. Leserviteur, àpeinesorti, rencontraundesescompagnonsquiluidevaitcentdeniers. Le saisissant àla gorge, ill’étouffait endisant : Paiecequetudois. Soncompagnon, sejetantàsespieds, le conjurait endisant : Aie patienceenversmoi, etjetepaieraitout. Maislui, sansvouloirl’entendre, s’enallaetlefitmettreenprisonjusqu’àcequ’il payât sa dette. Cequevoyant, lesautres serviteurs enfurenttout contristés, etilsvinrentraconteràleurmaîtrecequis’étaitpassé. Alorslemaîtrel’appelaetluidit : Serviteurméchant, je t’avais remis toutetadette, parcequetum’en avais supplié. Nedevais-tupasavoirpitiédetoncompagnon, commej’aieupitiédetoi ? Etsonmaîtreirritélelivraaux exécuteurs, jusqu’àcequ’ileût payé toutesadette. AinsivoustraiteramonPèrecéleste, sichacundevousnepardonneàsonfrèredu fond desoncœur. » (19,1-20,34; voir Mrc 10,1-52; Luc 9,51-19,28) (5,31-32; Mrc 10,1-12; Luc 16,18) Jésusayantachevécesdiscours, quittalaGalilée, etvintaux frontières delaJudée, audelàduJourdain. Unegrandemultitudelesuivit, etlàilguéritlesmalades. AlorslesPharisiensl’abordèrentpourletenter ; ilsluidirent : « Est-ilpermisàunhommederépudiersafemmepourquelquemotifquecesoit ? » Illeurrépondit : « N’avez-vouspasluqueleCréateur, aucommencement, lesfithommeetfemme, etqu’ildit : Acausedecela, l’hommequitterasonpèreetsamère, ets’attachera àsafemme, etilsdeviendrontlesdeuxuneseulechair. — Ainsiilsnesontplusdeux, maisuneseulechair. Quel’hommeneséparedoncpascequeDieua uni. » « Pourquoidonc, luidirent-ils, Moïsea-t-ilprescritdedonnerun acte dedivorceetderenvoyerlafemme ? » Illeurrépondit : « C’estàcausedeladuretédevoscœursqueMoïsevousapermisderépudiervosfemmes : aucommencement, iln’enfutpasainsi. Maisjevousledis, celuiquirenvoiesafemme, sicen’estpourimpudicité, etenépouseuneautre, commetunadultère ; etceluiquiépouseunefemme renvoyée, serendadultère. » (1Co 7,1-9) Sesdisciplesluidirent : « Sitelleestlaconditiondel’hommeàl’égard delafemme, il vaut mieuxnepassemarier. » Illeurdit : « Tousnecomprennentpascetteparole, maisseulementceuxàquicelaaétédonné. Carilyadeseunuquesquilesontdenaissance, dèsleseindeleurmère ; ilyaaussideseunuquesquilesontdevenusparlamaindeshommes ; etilyenaquisesont faits eunuqueseux-mêmesàcauseduroyaumedescieux. Queceluiquipeutcomprendre, comprenne ! » (Mrc 10,13-16; Luc 18,15-17) Alorsonluiprésentadepetitsenfantspourqu’illeurimposâtlesmainsetpriâtpoureux. Etcommelesdisciplesreprenaientcesgens, Jésusleurdit : « Laissezcespetitsenfants, etnelesempêchezpasdeveniràmoi, carleroyaumedescieuxestpourceuxquileurressemblent. » Et, leurayantimposélesmains, il continua saroute. (Mrc 10,17-27; Luc 18,18-27) Etvoiciqu’unjeunehomme, l’abordant, luidit : « BonMaître, quelbiendois-jefairepouravoirlavieéternelle ? » Jésusluirépondit : « Pourquoim’appelles-tu bon ? Dieuseulestbon. Quesituveuxentrerdanslavie, gardelescommandements. « — « Lesquels ? » dit-il. Jésusrépondit : « Tunetueraspas ; tunecommettraspasd’adultère ; tunedéroberaspas ; tune rendras pasdefauxtémoignage. Honoretonpèreettamère, etaimetonprochaincommetoi-même. » Lejeunehommeluidit : « J’aiobservétousces commandements depuismon enfance ; que me manque-t-il encore ? » Jésusluidit : « Situveuxêtreparfait, va, vendscequetuas, donne-le auxpauvres, ettuaurasuntrésordansleciel ; puisvienset suis-moi. » Lorsqu’ileutentenducesparoles, lejeunehommes’enallatriste ; carilavaitdegrandsbiens. EtJésusditàsesdisciples : « Jevousledisenvérité, difficilementunricheentreradansleroyaumedescieux. Jevousledisencoreunefois, ilestplusaiséqu’unchameau passe parletroud’uneaiguille, qu’ilnel’estàunriched’entrerdansleroyaumedescieux. » En entendant cesparoles, lesdisciplesétaientfortétonnés, etilsdirent : « Quipeutdoncêtresauvé ? » Jésuslesregardaetleurdit : « Celaestimpossibleauxhommes ; maistoutestpossibleàDieu. » (Mrc 10,28-31; Luc 18,28-30) AlorsPierre, prenant laparole : « Voici, dit-il, quenousavonstoutquittépourvoussuivre ; qu’avons-nous doncàattendre ? » Jésusleurrépondit : « Jevousledisenvérité, lorsque, aujourdurenouvellement, leFilsdel’hommeseraassissurletrônedesagloire, vousquim’avezsuivi, vous siégerez aussisurdouzetrônes, etvousjugerezlesdouzetribusd’Israël. Etquiconqueauraquittédesmaisons, oudesfrères, oudessœurs, ouunpère, ouunemère, ouunefemme, oudesenfants, oudeschampsàcausedemonnom, ilrecevralecentupleet possédera lavieéternelle. » « Etplusieursquisontlespremiersserontlesderniers, etplusieursquisontlesderniersserontlespremiers. » « Carleroyaumedescieuxestsemblableàunpèrede famille quisortitdegrandmatinafindelouerdesouvrierspoursa vigne. Étantconvenuaveclesouvriersd’undenierparjour, illesenvoyaàsavigne. Ilsortitverslatroisièmeheureetenvitd’autresquisetenaientsurlaplacesansrienfaire. Illeurdit : Allezaussiàmavigne, etjevousdonneraicequiserajuste ; etilsyallèrent. Ilsortitencoreverslasixièmeetverslaneuvièmeheure, etfitlamêmechose. Enfin, étantsortiverslaonzième heure, ilentrouvad’autresquiétaientlà oisifs, etilleurdit : Pourquoivoustenez-vousicitoutelajournéesansrienfaire ? Ilsluirépondirent : C’estquepersonnenenousaloués. Illeurdit : Allez, vousaussi, àmavigne. Lesoirétantvenu, lemaîtredelavigneditàsonintendant : Appellelesouvriersetpaieleursalaire, enallantdesderniersauxpremiers. Ceuxdelaonzièmeheurevinrentetreçurentchacunundenier. Lespremiers, venantàleurtour, pensaient qu’ils recevraient davantage ; maisilsreçurentaussichacunundenier. Enlerecevant, ilsmurmuraientcontrelepèrede famille, endisant : Cesderniersn’onttravailléqu’uneheure, ettuleurdonnesautantqu’ànous, quiavonsportéle poids dujouretdelachaleur. Maisle Maître s’adressant àl’und’eux, répondit : Monami, jenetefaispasd’injustice : n’es-tupasconvenuavecmoid’undenier ? Prendscequite revient, et va-t’en. Pourmoi, jeveuxdonneràcedernierautantqu’àtoi. Nem’est-ilpaspermisdefairedemonbiencequejeveux ? Ettonœilsera-t-ilmauvaisparcequejesuisbon ? Ainsilesderniersserontlespremiers, etlespremiers, lesderniers ; carilyabeaucoupd’appelés, maispeud’élus. » (Mrc 10,32-34; Luc 18,31-34) PendantqueJésusmontaitàJérusalem, ilpritàpartlesdouzedisciplesetleurditenchemin : « VoiciquenousmontonsàJérusalem, etleFilsdel’hommeseralivréauxPrincesdes prêtres etauxscribes. Ilslecondamnerontàmort, etlelivrerontauxGentilspourêtremoqué, flagellé etcrucifié ; etilressusciteraletroisièmejour. » (Mrc 10,35-45; Luc 22,24-27; Jn 13,1-17) AlorslamèredesfilsdeZébédées’approchadeJésusavecsesfils, etseprosternadevantluipourluidemanderquelquechose. Illuidit : « Queveux-tu ? » Ellerépondit : « Ordonnequemesdeuxfils, quevoici, soientassisl’unàtadroite, l’autreàtagauche, danstonroyaume. » Jésusleurdit : « Vousnesavezpascequevousdemandez. Pouvez-vous boirele calice quejedoisboire ? — Nouslepouvons », luidirent-ils. Illeurrépondit : « Vousboirezeneffetmon calice ; quant àêtreassisàmadroiteouàmagauche, cen’estpasàmoidel’accorder ; sicen’estàceuxàquimonPèrel’apréparé. » Ayantentenducela, lesdixautresfurentindignéscontrelesdeuxfrères. MaisJésuslesappelaetleurdit : « Voussavezqueleschefsdesnationsleurcommandenten maîtres, etquelesgrands exercent l’empire surelles. Iln’enserapasainsiparmivous ; maisquiconqueveutêtregrandparmivous, qu’ilsefassevotreserviteur ; etquiconqueveutêtrelepremierparmivous, qu’ilsefassevotreesclave. C’estainsiqueleFilsdel’hommeestvenu, nonpourêtreservi, maispourservir, etdonnersaviepourlarançondela multitude. » (9,27-31; Mrc 8,22-26; 10,46-52; Luc 18,35-43; Jn 9,1-34) CommeilssortaientdeJéricho, unegrandefoulelesuivit. Etvoilàquedeuxaveugles, quiétaientassissurlebordduchemin, entendantdirequeJésuspassait, semirentàcrier : « Seigneur, filsdeDavid, ayezpitiédenous. » Lafouleles gourmandait pourlesfairetaire ; maisilscriaientplusfort : « Seigneur, filsdeDavid, ayezpitiédenous. » Jésus, s’étantarrêté, lesappelaetdit : « Quevoulez-vousquejevousfasse ? — Seigneur, luidirent-ils, quenosyeuxs’ouvrent. » Emudecompassion, Jésustouchaleursyeux, etaussitôtilsrecouvrèrentlavueetlesuivirent. (Zac 9,9; Mrc 11,1-11; Luc 19,29-40; Jn 12,12-19) Lorsqu’ilsapprochèrentdeJérusalem, etfurentarrivésàBethphagé, verslemontdesOliviers, Jésusenvoyadeuxdesesdisciples, enleurdisant : « Allezauvillagequiestdevantvous ; voustrouverezaussitôtuneânesseattachéeetunânonavecelle ; détachez-les, et amenez-les-moi. Etsil’onvousditquelquechose, répondez queleSeigneurenabesoin, etàl’instantonles laissera aller. » Orceciarriva, afinques’accomplîtlaparoleduprophète : « DitesàlafilledeSion : Voiciquetonroivientàtoipleindedouceur, assissuruneânesseetsurunânon, lepetitdecellequiportelejoug. » LesdisciplesallèrentdoncetfirentcequeJésusleuravait commandé. Ilsamenèrentl’ânesseetl’ânon, mirentdessusleurs manteaux, etl’yfirentasseoir. Lepeupleengrandnombre étendit ses manteaux lelongdelaroute ; d’autres coupaient desbranchesd’arbreseten jonchaient lechemin. Ettoutecettemultitude, enavantdeJésuset derrière lui, criait : « HosannaaufilsdeDavid ! BénisoitceluiquivientaunomduSeigneur ! Hosannaauplushautdescieux ! » Lorsqu’ilentradansJérusalem, toutelavillefuten émoi ; ondisait : « Quiest-ce ? » Etlepeuplerépondait : « C’estJésusleprophète, deNazarethenGalilée. » (Mrc 11,15-19; Luc 19,45-48; Jn 2,13-18) Jésusétantentrédansletemple, chassatousceuxquivendaientetachetaientdansletemple ; ilrenversalestablesdeschangeursetlessiègesdeceuxquivendaientlescolombes, etleurdit : « Ilestécrit : Mamaisonseraappeléeunemaisondeprière, etvousenfaitesunecavernedevoleurs. » Desaveuglesetdesboiteuxvinrentàluidansletemple, etillesguérit. MaislesPrincesdes prêtres etlesscribes, voyantlesmiraclesqu’ilfaisait, etlesenfantsquicriaientdansletempleetdisaient : « HosannaaufilsdeDavid, » s’indignèrent, etilsluidirent : « Entendez-vous cequ’ilsdisent ? — Oui, leurréponditJésus ; n’avez-vousjamaislu : Delabouchedesenfantsetdeceuxquisontàlamamelle, vousvousêtes préparé une louange ? » Etlesayantlaisséslà, ilsortitdelaville, ets’enalladansla direction deBéthanie, oùilpassalanuitenplein air. (Mrc 11,12-14.20-26) Le lendemain matin, commeil retournait àlaville, ileutfaim. Voyantunfiguierprèsduchemin, ils’enapprocha ; maisiln’ytrouvaquedesfeuilles, etilluidit : « Quejamaisaucunfruitnenaissedetoi ! » Etàl’instantlefiguiersécha. Acettevue, lesdisciplesdirentavecétonnement : « Commenta-t-ilséchéenuninstant ? » Jésusleurrépondit : « Envérité, jevousledis, sivousavezdelafoietquevousn’hésitiez point, nonseulementvousferezcommeilaétéfaitàcefiguier ; maisquandmêmevousdiriezàcettemontagne : Ote-toi delàetjette-toidanslamer, celaseferait. Toutcequevousdemanderezavecfoidanslaprière, vousl’obtiendrez. » (Mrc 11,27-33; Luc 20,1-8) Étantentrédansletemple, commeilenseignait, lesPrincesdes prêtres etlesAncienss’approchèrentdeluietluidirent : « Dequeldroitfaites-vousceschoses, etquivousadonnécepouvoir ? » Jésusleurrépondit : « Jevousferai, moiaussi, unequestion, et, sivousy répondez, jevousdiraidequeldroitjefaisceschoses : LebaptêmedeJean, d’oùétait-il ? duciel, oudeshommes ? » Maisils faisaient eneux-mêmescette réflexion : « Sinous répondons : Duciel, ilnousdira : Pourquoidoncn’avez-vouspascruenlui ? Etsinous répondons : Deshommes, nousavonsàcraindrelepeuple : cartoutlemondetientJeanpourunprophète. » IlsrépondirentàJésus : « Nousnesavons. — Etmoi, ditJésus, jenevousdispasnonplusdequeldroitjefaisceschoses. » « Maisquevousensemble ? Unhommeavaitdeuxfils ; s’adressantaupremier, illuidit : Monfils, vatravailler aujourd’huiàmavigne. Celui-ci répondit : Jeneveuxpas ; maisensuite, touchéderepentir, ilyalla. Puis, s’adressantàl’autre, illuifitlemême commandement. Celui-cirépondit : J’yvais, seigneur ; etiln’yallapoint. Lequeldesdeuxafaitlavolontédesonpère ? — Lepremier, » luidirent-ils. AlorsJésus : « Jevousledisenvérité, lespublicainsetles courtisanes vous devancent dansleroyaumedeDieu. CarJeanestvenuàvousdanslavoiedelajustice, etvousn’avezpascruenlui ; maislespublicainsetles courtisanes ontcruenlui, etvous, quiavezvucela, vousnevousêtespasencorerepentispourcroireenlui. (Mrc 12,1-12; Luc 20,9-19) « Écoutez uneautreparabole. Ilyavaitunpèrede famille quiplantaunevigne. Ill’entourad’unehaie, ycreusaunpressoiretybâtitunetour ; etl’ayant louée àdesvignerons, ilpartitpourun voyage. Quandvintletempsdesfruits, ilenvoyaauxvigneronssesserviteurspourrecevoirleproduitdesavigne. Lesvigneronss’étantsaisisdesesserviteurs, battirentl’un, tuèrent l’autreetlapidèrentletroisième. Ilenvoyadenouveaud’autres serviteursenplusgrandnombrequelespremiers, etilslestraitèrentdemême. Enfinilleurenvoyasonfils, endisant : ils respecteront monfils. Maisquandlesvigneronsvirentlefils, ilssedirententreeux : Voicil’héritier ; venez, tuons-le, etnous aurons sonhéritage. Ets’étantsaisisdelui, ilslejetèrenthorsdelavigneetle tuèrent. Maintenant, lorsquelemaîtredelavigneviendra, quefera-t-ilàcesvignerons ? » Ilsluirépondirent : « Il frappera sans pitié cesmisérables, et louera savigneàd’autresvignerons, quiluiendonnerontlesfruitsenleurtemps. » Jésusleurdit : « N’avez-vousjamaisludanslesÉcritures : Lapierrequ’ont rejetée ceuxquibâtissaient, estdevenuele sommet del’angle ? C’estleSeigneurquiafaitcela, etc’estunprodigeànosyeux. — C’estpourquoijevousdisqueleroyaumedeDieuvousseraôtéetqu’ilseradonnéàunpeuplequien produira lesfruits. Celuiquitomberasurcettepierrese brisera, etceluisurquielletomberaseraécrasé. » LesPrincesdes prêtres etlesPharisiensayantentenducesparaboles, comprirentqueJésusparlaitd’eux. Etilscherchaientàsesaisirdelui ; maisilscraignaientlepeuple, quileregardaitcommeunprophète. (Luc 14,15-24) Jésus, prenantlaparole, leurparladenouveauenparaboles, etildit : « Leroyaumedescieuxestsemblableàunroiquifaisaitlesnocesdesonfils. Ilenvoyasesserviteursappelerceuxquiavaientétéinvitésauxnoces, etilsnevoulurentpasvenir. Ilenvoyaencored’autresserviteurs, endisant : Ditesauxconviés : Voilàquej’aipréparémon festin ; onatuémesbœufsetmesanimaux engraissés ; toutestprêt, venezauxnoces. Maisilsn’en tinrent pas compte, etilss’enallèrent, l’unàson champ, l’autreàson négoce ; etlesautressesaisirentdesserviteurs, etaprèslesavoir injuriés, ilsles tuèrent. Leroi, l’ayantappris, entraencolère ; ilenvoyasesarmées, extermina cesmeurtriersetbrûlaleurville. Alorsilditàsesserviteurs : le festin desnocesestprêt, maislesconviésn’enétaientpas dignes. Allezdoncdanslescarrefours, ettousceuxquevoustrouverez, invitez-les auxnoces. Cesserviteurs, s’étant répandus parleschemins, rassemblèrenttousceuxqu’ilstrouvèrent, bonsoumauvais ; etlasalledesnocesfutrempliedeconvives. Leroientrapourvoirceuxquiétaientàtableetayant aperçu làunhommequin’étaitpasrevêtud’une robe nuptiale, illuidit : Monami, commentes-tuentréicisansavoirune robe denoces ? Etcethommeresta muet. Alorsleroiditàsesserviteurs : Liez-lui lesmainsetlespieds, etjetez-ledanslesténèbres extérieures : c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. Carilyabeaucoupd’appelés, maispeud’élus. » (Mrc 12,13-17; Luc 20,20-26) AlorslesPharisiens s’étant retirés, se concertèrent poursurprendreJésusdanssesparoles. Etilsluienvoyèrentquelques-unsdeleursdisciples, avecdesHérodiens, luidire : « Maître, noussavonsquevousêtesvrai, etquevousenseignezlavoiedeDieudanslavérité, sans souci depersonne ; carvousne regardez pasàl’apparencedeshommes. Dites-nous donccequ’ilvoussemble : Est-ilpermis, ounon, depayerletributàCésar ? » Jésus, connaissantleur malice, leurdit : « Hypocrites, pourquoimetentez-vous ? Montrez-moi lamonnaiedutribut. » Ilsluiprésentèrentundenier. EtJésusleurdit : « Dequiestcetteimageetcetteinscription ? — DeCésar, » luidirent-ils. AlorsJésusleurrépondit : « Rendez doncàCésarcequiestàCésar, etàDieucequiestàDieu. » Cetteréponseles remplit d’admiration, et, le quittant, ilss’en allèrent. (Mrc 12,18-27; Luc 20,27-40) Lemêmejour, desSadducéens, qui nient larésurrection, vinrentàluietlui proposèrent cettequestion : « Maître, Moïseadit : Siunhommemeurtsanslaisserd’enfant, quesonfrèreépousesafemmeetsuscitedesenfantsàsonfrère. Or, ilyavaitparminousseptfrères ; lepremierpritunefemmeetmourut, etcommeiln’avaitpasd’enfant, illaissasafemmeàsonfrère. Lamêmechosearrivaausecond, puisautroisième, jusqu’auseptième. Aprèseuxtous, lafemmeaussimourut. Autempsdelarésurrection, duqueldesseptfrèressera-t-ellelafemme ? Cartousl’onteue ? » Jésusleurrépondit : « Vousêtesdansl’erreur, ne comprenant nilesÉcritures, nilapuissancedeDieu. Car, àlarésurrection, leshommesn’ontpasdefemmes, nilesfemmesdemaris ; maisilssontcommelesangesdeDieudansleciel. Quant àlarésurrectiondesmorts, n’avez-vouspaslucequeDieuvousadit, encestermes : JesuisleDieud’Abraham, leDieud’Isaac, etleDieudeJacob ? OrDieun’estpasleDieudesmorts, maisdesvivants. » Etlepeuple, enl’écoutant, était rempli d’admiration poursadoctrine. (Mrc 12,28-34; Luc 10,25-28; Jn 13,33-35) LesPharisiensayantapprisqueJésusavaitréduitausilencelesSadducéens, s’assemblèrent. Etl’und’eux, docteurdelaloi, luidemandapourletenter : « Maître, quelestleplusgrandcommandementdelaLoi ? » Jésusluidit : « TuaimerasleSeigneurtonDieudetouttoncœur, detoutetonâmeetdetouttonesprit. C’estlàleplusgrandetlepremiercommandement. Lesecondluiestsemblable : Tuaimerastonprochaincomme toi-même. Acesdeuxcommandementsse rattachent toutelaLoi, etlesProphètes. » (Mrc 12,35-37; Luc 20,41-44; Jn 7,41-42) LesPharisiensétantassemblés, Jésusleurfitcettequestion : « QuevoussembleduChrist ? Dequiest-ilfils ? » Ilsluirépondirent : « DeDavid. « — « Commentdonc, leurdit-il, David inspiré d’enhautl’appelle-t-il Seigneur, endisant : LeSeigneuraditàmonSeigneur : Assieds-toi àmadroite, jusqu’àcequejefassedetesennemisl’escabeaudetespieds ? SidoncDavid l’appelleSeigneur, commentest-ilsonfils ? » Nulnepouvaitrienluirépondre, et, depuiscejour, personnen’osaplusl’interroger. (Mrc 12,38-40; Luc 11,39-52; 20,45-47) AlorsJésus, s’adressantaupeupleetàsesdisciples, parlaainsi : « LesscribesetlesPharisienssontassisdanslachairedeMoïse. Faitesdoncetobserveztoutcequ’ilsvousdisent ; maisn’imitez pasleursœuvres, carilsdisentetnefontpas. Ilslientdesfardeaux pesants etdifficilesàporter, etlesmettentsurlesépaulesdeshommes, maisilsneveulentpaslesremuerdudoigt. Ilsfonttoutesleursactionspourêtrevusdeshommes, portantdepluslargesphylactèresetdes houppes pluslongues. Ilsaimentlapremièreplacedanslesfestins, lespremierssiègesdanslessynagogues, lessalutationsdansles places publiques, etàs’entendreappelerparleshommesRabbi. Pourvous, nevousfaitespasappelerRabbi ; carvousn’avezqu’unseulMaître, etvousêtestousfrères. Etne donnez àpersonnesurlaterrelenomdePère ; carvousn’avezqu’unseulPère, celuiquiestdanslescieux. Qu’onnevousappellepasnonplusMaître ; carvousn’avezqu’unMaître, leChrist. Leplusgrandparmivousseravotreserviteur. Maisquiconques’élèveraseraabaissé, etquiconques’abaisseraseraélevé. « Malheuràvous, scribesetPharisienshypocrites, parcequevousfermezauxhommesleroyaumedescieux ! Vousn’yentrezpasvous-mêmes, etvousn’ylaissezpasentrerceuxquiyviennent. « Malheur à vous, scribesetPharisiens hypocrites, parce que, sous le semblant de vos longues prières, vous dévorez les maisons des veuves ! C’est pourquoi vous subirez une plus forte condamnation. « Malheuràvous, scribesetPharisienshypocrites, parcequevouscourezles mers etlaterrepourfaireunprosélyte, et, quandill’estdevenu, vousfaitesdeluiunfilsdelagéhenne, deuxfoisplusquevous ! « Malheuràvous, guides aveugles, quidites : Siunhommejureparletemple, cen’estrien ; maiss’iljureparl’ordutemple, ilest lié. Insensésetaveugles ! lequelestleplusgrand, l’or, ouletemplequisanctifiel’or ? Etencore : Siunhommejureparl’autel, cen’estrien ; maiss’iljureparl’offrandequiest déposée surl’autel, ilest lié. Aveugles ! lequelestleplusgrand, l’offrande, oul’autelquisanctifiel’offrande ? Celuidoncquijureparl’autel, jureparl’auteletpartoutcequiestdessus ; etceluiquijureparletemple, jureparletempleetparceluiquiyhabite ; etceluiquijureparleciel, jureparletrônedeDieuetparceluiquiyestassis. « Malheuràvous, scribesetPharisienshypocrites, quipayezladîmedelamenthe, del’aneth etducumin, etqui négligez les points lesplus graves delaLoi, lajustice, lamiséricordeetlabonnefoi ! Cesontceschosesqu’ilfallaitpratiquer, sansomettrelesautres. Guides aveugles, qui filtrez lemoucheron, etavalezlechameau ! « Malheuràvous, scribesetPharisienshypocrites, parcequevousnettoyezledehorsdelacoupeetduplat, tandisquelededansest rempli derapineetd’intempérance. Pharisienaveugle, nettoied’abordlededansdelacoupeetduplat, afinqueledehorsaussisoitpur. « Malheuràvous, scribesetPharisienshypocrites, parcequevousressemblezàdessépulcresblanchis, quiaudehorsparaissentbeaux, maisaudedanssontpleinsd’ossementsdemortsetdetoutesortede pourriture. Ainsivous, audehors, vousparaissezjustesauxhommes, maisaudedansvousêtespleinsd’hypocrisieetd’iniquité. « Malheuràvous, scribesetPharisienshypocrites, quibâtissezlestombeauxdesprophètesetornezles monuments desjustes, etquidites : Sinousavionsvécuauxjoursdenospères, nousn’aurionspasétéleurs complices pour verser lesangdesprophètes. Ainsivousrendez contre vous-mêmes cetémoignage, quevousêteslesfilsdeceuxquionttuélesprophètes. Comblezdonclamesuredevospères ! Serpents, racedevipères, comment éviterez-vous d’être condamnés àlagéhenne ? C’estpourquoivoiciquejevousenvoiedesprophètes, dessagesetdesdocteurs. Voustuerezetcrucifierezlesuns, vousbattrezdevergeslesautresdansvossynagogues, etvousles poursuivrez devilleenville : afinqueretombesurvoustoutlesanginnocentrépandusurlaterre, depuislesangdujuste Abel jusqu’ausangdeZacharie, filsde Barachie, quevousaveztuéentreletempleetl’autel. En vérité, jevousledis, toutcelaviendrasurcettegénération. (Luc 13,34-35; 19,41-44) « Jérusalem, Jérusalem, quituelesprophètesetlapidesceuxquiluisontenvoyés ! Quedefoisj’aivoulurassemblertesenfants, commeunepoulerassemblesespoussinssoussesailes, etvousnel’avezpasvoulu ! Voiciquevotremaisonvousestlaisséesolitaire. Car, jevousledis, vousnemeverrezplusdésormaisjusqu’àcequevous disiez : « BénisoitceluiquivientaunomduSeigneur ! » (Mrc 13,1-2; Luc 21,5-6; Jn 2,19-22) CommeJésuss’enallait, ausortirdutemple, sesdiscipless’approchèrentdeluipourluienfaireremarquerlesconstructions. Mais, prenant laparole, illeurdit : « Voyez-voustousces bâtiments ? Jevousledisenvérité, iln’yserapaslaissépierresurpierrequinesoitrenversée. » (Mrc 13,3-8; Luc 21,7-11) Lorsqu’ilsefutassissurlamontagnedesOliviers, sesdiscipless’approchèrent, et, seulsaveclui, luidirent : « Dis-nous quandceschoses arriveront, etquelseralesignedetonavènementetdelafindumonde ? » Jésusleurrépondit : « Prenezgardequenulnevousséduise. Carplusieursviendrontsousmonnom, disant : C’estmoiquisuisleChrist, etilsenséduirontungrandnombre. Vousentendrezparlerdeguerresetdebruitsdeguerre ; n’ensoyezpastroublés, carilfautqueceschosesarrivent ; maisceneserapasencorelafin. Onverras’élever nationcontrenation, royaumecontreroyaume, etilyaurades pestes, desfaminesetdestremblementsdeterreendiverslieux. Toutcelaneseraquelecommencementdesdouleurs. (Mrc 13,9-13; Luc 21,12-19) Alorsonvouslivreraaux tortures etonvousferamourir, etvousserezen haine àtouteslesnations, àcausedemonnom. Alorsaussibeaucoup failliront ; ilssetrahirontetsehaïrontlesunsles autres. Etils’élèveraplusieursfauxprophètesquienséduirontungrandnombre. Etàcausedes progrès croissants del’iniquité, lacharitéd’ungrandnombreserefroidira. Maisceluiquipersévérera jusqu’àlafinserasauvé. Cetévangileduroyaumeseraprêchédanslemondeentier, pourêtreuntémoignageàtouteslesnations ; alorsviendralafin. (Eze 7,15-16; Mrc 13,14-20; Luc 21,20-24) « Quanddoncvous verrez l’abominationdeladésolation, annoncée parleprophèteDaniel, établieenlieusaint, — queceluiquilit, entende ! — alorsqueceuxquisontdanslaJudée s’enfuient danslesmontagnes ; etqueceluiquiestsurletoitnedescendepaspourprendrecequ’iladanssamaison ; etqueceluiquiestdansleschampsnereviennepaspourprendresonvêtement. Malheurauxfemmesquiserontenceintesetàcellesquiallaiterontencesjours-là ! Priezpourquevotrefuiten’arrivepasenhiver, niunjourdesabbat ; carilyauraalorsunesigrandedétresse, qu’iln’yenapaseude semblable depuislecommencementdumondejusqu’ici, etqu’iln’yenaurajamais. Etsicesjoursn’étaientabrégés, nuln’échapperait ; mais, àcausedesélus, cesjoursserontabrégés. (Mrc 13,21-23; Luc 17,23-24) Alors, si quelqu’unvousdit : LeChristestici, ou : Ilestlà, nelecroyezpoint. Carils’élèveradefauxChristsetdefauxprophètes, etilsferontdegrandsprodigesetdeschoses extraordinaires, jusqu’àséduire, s’ilsepouvait, lesélusmêmes. Voilàquejevous l’ai prédit. Sidonconvousdit : Levoicidansledésert, nesortezpas ; levoicidanslelieuleplus retiré delamaison, nelecroyezpoint. Car, commel’éclair partdel’orient etbrillejusqu’àl’occident, ainsiensera-t-ildel’avènementduFilsdel’homme. Partout oùseralecadavre, làs’assemblerontles aigles. (Mrc 13,24-27; Luc 17,22-31; 21,25-28) « Aussitôtaprèscesjoursd’affliction, lesoleils’obscurcira, lalunenedonneraplussalumière, lesétoilestomberontduciel, etlespuissancesdescieuxserontébranlées. Alors apparaîtra dansleciellesigneduFilsdel’homme, ettouteslestribusdelaterrese frapperont lapoitrine, etellesverrontleFilsdel’hommevenantsurlesnuéesducielavecunegrandepuissanceetunegrande majesté. Etilenverrasesangesaveclatrompetteretentissante, etilsrassemblerontsesélusdesquatrevents, depuisuneextrémitéducieljusqu’àl’autre. (Mrc 13,28-32; Luc 21,29-33) « Écoutez unecomparaison prise dufiguier. Dèsqueses rameaux deviennent tendres, etqu’ilpoussesesfeuilles, voussavezquel’étéest proche. Ainsi, lorsquevousverreztoutesceschoses, sachezqueleFilsdel’hommeest proche, qu’ilestàlaporte. Jevousledisen vérité, cettegénérationnepasserapasquetoutesceschosesn’arrivent. Lecieletlaterrepasseront, maismesparolesnepasserontpas. (Mrc 13,33.37; Luc 12,35-40; 17,26-27.35-36; 21,34-36) « Quant aujouretàl’heure, nulnelesconnaît, pasmêmelesangesduciel, maislePèreseul. « Tels furentlesjoursdeNoé, telseral’avènementduFilsdel’homme. Cardanslesjoursquiprécédèrentledéluge, leshommesmangeaientetbuvaient, semariaientetmariaientleur filles, jusqu’aujouroùNoéentradansl’arche ; etilsnesurentrien, jusqu’àcequeledélugesurvînt, quiles emporta tous : ainsiensera-t-ilàl’avènementduFilsdel’homme. Alors, dedeuxhommesquiserontdansunchamp, l’unserapris, l’autrelaissé ; dedeuxfemmesquiserontà moudre àlameule, l’uneseraprise, l’autre laissée. Veillezdonc, puisquevousnesavezàquel moment votreSeigneurdoitvenir. Sachez-le bien, silepèredefamillesavaitàquelle heure levoleurdoitvenir, ilveilleraitetnelaisseraitpaspercersamaison. Tenez-vousdoncprêts, vousaussi ; carleFilsdel’hommeviendraàl’heureoùvousn’ypenserezpas. (Luc 12,42-46) « Quelestdoncleserviteurfidèleetprudentquesonmaîtreaétablisurlesgensdesamaison, pourleur distribuer lanourritureensontemps ? Heureuxceserviteurquesonmaître, àsonretour, trouveraagissantainsi ! Envérité, jevousledis, ill’établirasurtoussesbiens. Mais, sic’estunméchantserviteur, etque, disantenlui-même : Monmaîtretardeà venir, ilse mette àbattresescompagnons, àmangeretàboireavecdesgens adonnés auvin, lemaîtredeceserviteurviendralejouroùilnel’attendpas, etàl’heurequ’ilne sait pas, etilleferadéchirerdecoups, etlui assignera son lot avecleshypocrites : c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. (Luc 13,25-28) « Alorsleroyaumedescieuxserasemblableàdixviergesqui, ayantprisleurslampes, s’enallèrent au-devant del’époux. Ilyenavaitcinqquiétaientfolles, etcinqquiétaientsages. Lescinqfolles, ayantprisleurslampes, neprirentpas d’huileavecelles ; maislessagesprirentdel’huiledansleurs vases avecleurslampes. Commel’épouxtardaitàvenir, elless’assoupirenttoutesets’endormirent. Aumilieudelanuit, uncris’éleva : Voicil’épouxquivient, allezau-devantdelui. Alorstoutescesviergesselevèrentetpréparèrentleurslampes. Etlesfollesdirentauxsages : Donnez-nous devotrehuile, carnoslampess’éteignent. Lessagesrépondirent : Decraintequ’iln’yenaitpasassezpournousetpourvous ; allezplutôtchezceuxquienvendent, etachetez-enpourvous. Mais, pendantqu’elles allaient enacheter, l’épouxarriva, etcellesquiétaientprêtesentrèrentavecluidanslasalledesnoces, etlaportefutfermée. Plustard, lesautresviergesvinrentaussi, disant : Seigneur, Seigneur, ouvrez-nous. Illeurrépondit : Envérité, jevousledis, jenevousconnaispas. « Veillezdonc, carvousnesaveznilejour, nil’heure. (Luc 19,12-27) « Carilenseracommed’unhommequi, partant pourun voyage, appelasesserviteursetleurremitsesbiens. Al’unildonnacinqtalents, àunautredeux, àunautreun, selonlacapacitédechacun, etilpartitaussitôt. Celuiquiavaitreçucinqtalents, s’enétantallé, lesfitvaloir, etengagnacinqautres. Delamêmemanière, celuiquienavaitreçudeux, engagnadeux autres. Maisceluiquin’enavaitreçuqu’un, s’enalla creuser laterre, etycachal’argentdesonmaître. Longtempsaprès, lemaîtredecesserviteursétantrevenu, leurfitrendrecompte. Celuiquiavaitreçucinqtalentss’approchaetluienprésentacinqautres, endisant : Seigneur, vousm’aviez remiscinqtalents ; envoicidepluscinqautresquej’aigagnés. Sonmaîtreluidit : C’estbien, serviteurbonetfidèle ; parcequetuasétéfidèleenpeudechoses, je t’établirai surbeaucoup : entredanslajoiedetonmaître. Celuiquiavaitreçudeuxtalents, vintaussi, etdit : Seigneur, vousm’aviez remisdeuxtalents, envoicideuxautresquej’aigagnés. Sonmaîtreluidit : C’estbien, serviteurbonetfidèle, parcequetuasétéfidèleenpeudechoses, je t’établirai surbeaucoup : entredanslajoiedetonmaître. S’approchantàsontour, celuiquin’avaitreçuqu’untalent, dit : Seigneur, jesavaisquetuêsunhommedur, quimoissonneoùtun’aspassemé, et recueille oùtun’aspasvanné. J’aieupeur, etj’aiétécachertontalentdanslaterre ; levoici, jeterendscequiestàtoi. Sonmaîtreluirépondit : Serviteurméchantetparesseux, tusavaisquejemoissonneoùjen’aipassemé, etqueje recueille oùjen’aipasvanné ; iltefallaitdoncportermonargentauxbanquiers, et, àmonretour, j’auraisretirécequim’appartientavecunintérêt. Ôtez-lui cetalent, etdonnez-leàceluiquienadix. Carondonneraàceluiquia, etilseradansl’abondance ; maisàceluiquin’apas, onôteramêmecequ’ila. Etceserviteur inutile, jetez-ledanslesténèbres extérieures : c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. « LorsqueleFilsdel’hommeviendradanssagloire, ettouslesangesaveclui, ils’assiérasurletrônedesagloire. Et, touteslesnationsétantrassembléesdevantlui, ilsépareralesunsd’aveclesautres, commelepasteurséparelesbrebisd’aveclesboucs. Etilmettralesbrebisàsadroite, etlesboucsàsagauche. AlorsleRoidiraàceuxquisontàsadroite : Venez, lesbénisdemonPère : prenez possessionduroyaumequivousaétépréparédèsl’origine dumonde. Carj’aieufaim, etvousm’avezdonnéàmanger ; j’aieusoif, etvousm’avezdonnéàboire ; j’étaisétranger, etvousm’avezrecueilli ; nu, etvousm’avezvêtu ; malade, etvousm’avezvisité ; enprison, etvousêtesvenusàmoi. Lesjustesluirépondront : Seigneur, quandvousavons-nousvuavoirfaim, etvousavons-nousdonnéàmanger ; avoirsoif, etvousavons-nousdonnéàboire ? Quandvousavons-nousvuétranger, etvousavons-nousrecueilli ; nu, etvousavons-nousvêtu ? Quandvousavons-nousvumaladeouenprison, etsommes-nousvenusàvous ? EtleRoileurrépondra : Envérité, jevousledis, touteslesfoisquevousl’avezfaitàl’undecespluspetitsdemesfrères, c’estàmoiquevousl’avezfait. S’adressant ensuiteàceuxquiserontàsagauche, ildira : Retirez-vous demoi, maudits, allezaufeuéternel, quiaétépréparépourlediableetsesanges. Carj’aieufaim, etvousnem’avezpasdonnéàmanger ; j’aieusoif, etvousnem’avezpasdonnéàboire ; j’étaisétranger, etvousnem’avezpasrecueilli ; nu, etvousnem’avezpasvêtu ; maladeetenprison, etvousnem’avezpasvisité. Alorseuxaussiluidiront : Seigneur, quandvousavons-nousvuavoirfaimousoif, ouêtreétranger, ounu, oumalade, ouenprison, etnevousavons-nouspasassisté ? Etilleur répondra : En vérité, jevousledis, chaque foisquevousnel’avezpasfaitàl’undecespluspetits, c’estàmoiquevousnel’avezpasfait. Etceux-cis’enirontàl’éternel supplice, etlesjustesàlavieéternelle. » (26-28; voir Mrc 14-16; Luc 22-24; Jn 18-20) (Mrc 14,1-2; Luc 22,1-2; Jn 11,45-53) Jésusayantachevétouscesdiscours, ditàsesdisciples : « VoussavezquelaPâquealieudansdeuxjours, etqueleFilsdel’homme va êtrelivrépourêtrecrucifié. » AlorslesPrincesdes prêtres etlesAnciensdupeupleseréunirentdanslacourdugrand-prêtre, appeléCaïphe, etilsdélibérèrentsurlesmoyensdes’emparer deJésusparruseetdelefairemourir. « Mais, disaient-ils, ilnefautpasquecesoitpendantlafête, depeurqu’ilnes’élèvequelquetumulteparmilepeuple. » (Mrc 14,3-9; Luc 7,36-50; Jn 12,1-11) CommeJésusétaitàBéthanie, danslamaisondeSimonlelépreux, unefemmes’approchadelui, avecun vase d’albâtre contenantunparfumdegrandprix ; etpendantqu’ilétaitàtable, ellerépanditleparfumsursatête. Cequevoyant, lesdisciplesdirentavec indignation : « Àquoiboncette perte ? Onauraitpuvendreceparfumtrèscheretendonnerleprixauxpauvres. » Jésus, s’enétantaperçu, leurdit : « Pourquoifaites-vousdelapeineàcettefemme ? C’estunebonneactionqu’ellea faite àmonégard. Carvousaveztoujourslespauvresavecvous ; maismoi, vousnem’avezpastoujours. Enrépandantceparfumsurmoncorps, ellel’afaitpourmasépulture. Jevousledis, envérité, partoutoùseraprêchécetévangile, danslemondeentier, cequ’elleafaitseraracontéenmémoired’elle. » (Mrc 14,10-11; Luc 22,36; Jn 6,70-71) Alorsl’undesDouze, appeléJudas Iscariote, allatrouverles Princes des prêtres, etleurdit : « Quevoulez-vousmedonner, etjevouslelivrerai ? » Etilslui comptèrent trente pièces d’argent. Depuiscemoment, ilcherchaituneoccasionfavorablepourlivrerJésus. (Mrc 14,12-16; Luc 22,7-13) Lepremierjourdes Azymes, lesdisciplesvinrenttrouverJésus, etluidirent : « Où veux-tu quenouspréparionslerepas pascal ? » Jésusleurrépondit : « Allezàlavillechezuntel, et dites-lui : LeMaîtretefaitdire : Montempsest proche, jeferaicheztoilaPâqueavecmesdisciples. » LesdisciplesfirentcequeJésusleuravait commandé, etilspréparèrentlaPâque. (Mrc 14,17-21; Luc 22,21-23; Jn 13,2.21-32) Lesoirétantvenu, ilsemitàtableaveclesDouze. Pendantqu’ilsmangeaient, ildit : « Jevousledisenvérité, l’undevousme trahira. » Ilsenfurentprofondémentattristésetchacunsemitàluidire, : « Est-cemoi, Seigneur ? » Ilrépondit : « Celuiquiamisavecmoilamainauplat, celui-là me trahira ! LeFilsdel’hommes’envaseloncequiestécritdelui ; maismalheuràl’hommeparquileFilsdel’hommeest trahi ! Mieuxvaudraitpourluiquecethomme-lànefûtpasné. » Judas, quile trahissait, prit laparoleetdit : « Est-cemoi, Maître ? » — « Tul’asdit, » réponditJésus. (Mrc 14,22-25; Luc 22,14-20; Jn 6,51-59; 1Co 11,23-27) Pendantlerepas, Jésuspritlepain ; et, ayantprononcéunebénédiction, illerompitetledonnaàsesdisciples, endisant : « Prenezetmangez, ceciestmoncorps. » Ilpritensuitelacoupe, et, ayantrendugrâces, illaleurdonnaendisant : « Buvez-en tous : carceciestmonsang, lesangdelanouvellealliance, répandupourla multitude enrémissiondespéchés. Jevousledis, jeneboiraiplusdésormaisdecefruitdelavigne, jusqu’aujouroùjeleboirainouveauavecvousdansleroyaumedemonPère. » (Mrc 14,26-31; Luc 22,31-34; Jn 13,36-38) Aprèsle chant del’hymne, ilss’enallèrentaumontdesOliviers. AlorsJésusleurdit : « Jevousseraiàtous, cettenuit, uneoccasiondechute ; carilestécrit : Jefrapperailepasteur, etlesbrebisdutroupeauserontdispersées. Maisaprèsquejeserairessuscité, jevousprécéderaienGalilée. » Pierre, prenantlaparole, luidit : « Quand tu serais pourtousuneoccasiondechute, tu neleserasjamaispourmoi. » Jésusluidit : « Jeteledisenvérité, cettenuit-même, avantquelecoqchante, tume renieras trois fois. » Pierreluirépondit : « Quandilmefaudraitmouriravec toi, jene te renieraipas. » Ettousles autres disciplesdirentdemême. (Mrc 14,32-42; Luc 22,39-46; Jn 18,1-2) AlorsJésusarrivaaveceuxdansun domaine appelé Gethsémani, etilditàsesdisciples : « Asseyez-vous ici, pendantquejem’éloignerai pourprier. » AyantprisavecluiPierreetlesdeuxfilsdeZébédée, ilcommençaàéprouverdelatristesseetdel’angoisse. Etilleurdit : « Monâmeesttristejusqu’àlamort ; demeurezicietveillezavecmoi. » Ets’étantunpeuavancé, ilse prosterna lafacecontreterre, priantetdisant : « MonPère, s’ilestpossible, quece calice passe loin demoi ! Cependant, nonpascommejeveux, maiscomme tu veux. » Ilvintensuiteàsesdisciples, et, lestrouvantendormis, ilditàPierre : « Ainsi, vousn’avezpuveilleruneheureavecmoi ! Veillezetpriez, afinquevousn’entriezpasententation ; l’espritest prompt, maislachairestfaible. » Ils’éloigna unesecondefoisetpriaainsi : « MonPère, sice calice nepeutpassersansquejeleboive, quetavolontésoitfaite ! » Étantvenudenouveau, illestrouvaencoreendormis, carleursyeuxétaientappesantis. Illeslaissa, ets’enallaencoreprierpourlatroisièmefois, disantlesmêmesparoles. Puisilrevintàsesdisciplesetleurdit : « Dormezmaintenantetreposez-vous ; voiciquel’heureest proche, oùleFilsdel’hommevaêtrelivréauxmainsdespécheurs. — Levez-vous, allons, celuiquime trahit estprès d’ici. » (26,47-27,66) (Mrc 14,43-50; Luc 22,47-53; Jn 18,3-11) Ilparlaitencore, lorsqueJudas, l’undesDouze, arriva, etavecluiune troupe nombreusedegens armés d’épéesetdebâtons, envoyée parlesPrincesdes prêtres etlesAnciensdupeuple. Le traître leuravaitdonnécesigne : « Celuiquejebaiserai, c’estlui, arrêtez-le. » Etaussitôt, s’approchantdeJésus, ildit : « Salut, Maître », etillebaisa. Jésusluidit : « Monami, pourquoi es-tu ici ? » Enmêmetemps, ilss’avancèrent, mirentlamainsurJésusetlesaisirent. Etvoilàqu’undeceuxquiétaientavecJésus, mettant l’épéeàlamain, enfrappaleserviteurdugrand prêtre etlui emporta l’oreille. AlorsJésusluidit : « Remets tonépéeàsaplace ; cartousceuxquiseservirontdel’épée, périront parl’épée. Penses-tu quejenepuissepassurl’heure priermonPère, quimedonneraitplusdedouzelégionsd’anges ? Commentdonc s’accomplirontlesÉcritures, qui attestent qu’ilendoitêtreainsi ? » Enmêmetemps, Jésusditàlafoule : « Vousêtesvenus, commeàun voleur, avecdesépéesetdesbâtonspourmeprendre. J’étaistouslesjoursassisparmivous, enseignantdansletemple, etvousnem’avezpassaisi ; maistoutcelas’estfait, afinques’accomplissent les oracles desprophètes. » Alorstouslesdisciplesl’abandonnèrent etprirentlafuite. (Mrc 14,53-65; Luc 22,54-71; Jn 18,12-14.19-24) CeuxquiavaientarrêtéJésusl’emmenèrentchezCaïphe, legrand prêtre, oùs’étaientassembléslesscribesetlesAnciensdu peuple. Pierrelesuivitdeloinjusqu’àlacourdugrand prêtre, yentra, ets’assitaveclesserviteurspourvoirlafin. CependantlesPrincesdes prêtres ettoutle Conseil cherchaientquelquefauxtémoignagecontreJésusafindelefairemourir ; etilsn’entrouvèrentpoint, quoiqueplusieursfauxtémoinssefussentprésentés. Enfinilenvintdeuxquidirent : « Cethommeadit : JepuisdétruireletempledeDieuetlerebâtirentroisjours. » Legrand prêtre, selevant, ditàJésus : « Neréponds-turienàcequeceshommesdéposentcontretoi ? » Jésus gardait lesilence. Etlegrand prêtre luidit : « Je t’adjureparleDieuvivantdenousdiresituesleChrist, leFilsdeDieu ? » Jésusluirépondit : « Tul’asdit ; deplus, jevousledis, dèscejourvousverrezleFilsdel’homme siéger àladroiteduTout-Puissantetvenirsurlesnuéesduciel. » Alorslegrand prêtre déchirasesvêtements, endisant : « Ilablasphémé, qu’avons-nous encorebesoindetémoins ? Vousvenez d’entendre son blasphème : quevousensemble ? » Ilsrépondirent : « Ilméritelamort. » Alorsilsluicrachèrentauvisage, etlefrappèrentaveclepoing ; d’autresle souffletèrent, endisant : « Christ, devinequi t’afrappé. » (Mrc 14,66-72; Luc 22,54-62; Jn 18,15-18.25-27) CependantPierreétaitdehors, assisdanslacour. Uneservantel’abordaetluidit : « Toiaussi, tuétaisavecJésusleGaliléen. » Maisilleniadevanttousendisant : « Jenesaiscequetuveuxdire. » Commeilsedirigeaitverslevestibule, pours’enaller, uneautreservantelevitetditàceuxquisetrouvaientlà : « Celui-ciétaitaussiavecJésusdeNazareth. » EtPierreleniaune seconde foisavecserment : « Jeneconnaispascethomme. » Peuaprès, ceuxquiétaientlàs’approchèrentdePierre, etluidirent : « Certainement, tuesaussideces gens-là ; cartonlangagemêmetefairereconnaître. » Alorsilsemitàfairedesimprécationsetàjurerqu’ilneconnaissaitpascethomme. Aussitôtlecoqchanta. EtPierresesouvintdelaparolequeJésusluiavaitdite : « Avantquelecoqchante, tume renieras troisfois ; » etétantsorti, ilpleuraamèrement. (Mrc 15,1; Luc 23,1; Jn 18,28) Dèslematin, touslesPrincesdes prêtres etlesAnciensdupeupletinrentconseilcontreJésuspourlefairemourir. Et, l’ayantlié, ilsl’emmenèrentetlelivrèrentaugouverneur Ponce Pilate. AlorsJudas, quil’avaitlivré, voyantqu’ilétaitcondamné, futtouchéderepentir, etrapportalestrente pièces d’argentauxPrincesdes prêtres etauxAnciens, disant : « J’aipéchéenlivrantlesang innocent. » Ilsrépondirent : « Quenousimporte ? Celateregarde. » Alors, ayantjetéles pièces d’argentdansleSanctuaire, ilseretiraetallase pendre. Maisles Princes des prêtres ramassèrentl’argent etdirent : « Iln’estpaspermisdelemettredansletrésor sacré, puisquec’estleprixdusang. » Et, aprèss’être consultés entreeux, ilsachetèrentaveccetargentle champ duPotierpourlasépulturedesétrangers. C’estpourquoicechampestencore aujourd’huiappeléChampdusang. AlorsfutaccomplielaparoleduprophèteJérémie : « Ilsontreçutrente pièces d’argent, prixdeceluidontlesenfantsd’Israëlontestimélavaleur ; etilslesontdonnéespourlechampduPotier, commeleSeigneurmel’aordonné. » (Mrc 15,1-15; Luc 23,2-5.13-25; Jn 18,28-40) Jésuscomparutdevantlegouverneur, etlegouverneurl’interrogea, endisant : « Es-tuleroidesJuifs ? » Jésusluirépondit : « Tuledis. » Maisilne répondait rienauxaccusationsdesPrincesdes prêtres etdesAnciens. AlorsPilateluidit : « N’entends-tu pasdecombiendechosesils t’accusent ? » Maisilneluiréponditsuraucun grief, desortequelegouverneurétaitdansungrandétonnement. (Mrc 15,6-15; Luc 23,13-25; Jn 18,39-40) Àchaquefêtede Pâque, legouverneuravaitcoutumederelâcherunprisonnier, celuiquedemandaitlafoule. Orilsavaientalorsunprisonnierfameux, nomméBarabbas. Pilate, ayantfait assembler le peuple, luidit : « Lequelvoulez-vousquejevous délivre, BarabbasouJésusqu’onappelleChrist ? » Carilsavaitquec’étaitparenviequ’ilsavaientlivréJésus. Pendantqu’il siégeait sursontribunal, safemmeluienvoyadire : « Qu’iln’yaitrienentretoietcejuste ; carj’aiétéaujourd’huifort tourmentée ensongeàcausedelui. » MaislesPrincesdes prêtres etlesAncienspersuadèrentaupeuplededemander Barabbas, etdefairepérirJésus. Legouverneur, prenantlaparole, leurdit : « Lequeldesdeuxvoulez-vousquejevous délivre ? » Ilsrépondirent : « Barabbas. » Pilateleurdit : « Queferai-jedoncdeJésus, appeléChrist ? » Ilsluirépondirent : « Qu’il soit crucifié ! » Legouverneurleurdit : « Quelmala-t-ildoncfait ? » Etilscrièrentencoreplusfort : « Qu’il soit crucifié ! » Pilate, voyantqu’ilnegagnaitrien, maisqueletumulteallait croissant, pritdel’eauetselavalesmainsdevantlepeuple, endisant : « Jesuisinnocentdusangdece juste ; àvousd’en répondre. » Ettoutlepeupledit : « Quesonsangsoitsurnousetsurnosenfants ! » Alorsilleur relâcha Barabbas ; et, aprèsavoirfait battre devergesJésus, illelivrapourêtrecrucifié. (Mrc 15,16-20; Jn 19,1-3) LessoldatsdugouverneuremmenèrentJésusdansleprétoire, etilsassemblèrentautourdeluitoutelacohorte. L’ayant dépouillé deses vêtements, ilsjetèrentsurluiunmanteaud’écarlate. Ilstressèrentunecouronned’épines, qu’ilsposèrentsursatête, etluimirentunroseaudanslamaindroite ; puis, fléchissant le genou devantlui, ilsluidisaientpar dérision : « Salut, roidesJuifs. » Ilsluicrachaientaussiauvisage, etprenantleroseau, ilsenfrappaientsatête. Aprèss’êtreainsi joués delui, ilsluiôtèrentlemanteau, luiremirentsesvêtementsetl’emmenèrentpourlecrucifier. (Mrc 15,21-32; Luc 23,26-43; Jn 19,17-24) Commeilssortaient, ilsrencontrèrentunhommedeCyrène, nomméSimon, qu’ils réquisitionnèrent pourporterlacroixdeJésus. Puis, étantarrivésaulieuappeléGolgotha, c’est-à-dire, lelieuduCrâne, ilsluidonnèrentàboireduvinmêlédefiel ; mais, l’ayantgoûté, ilnevoulutpasleboire. Quandilsl’eurentcrucifié, ilssepartagèrentsesvêtementsenlestirantausort, afinques’accomplit laparoledu Prophète : « Ilssesont partagés mesvêtements, etilsonttiréma robe ausort. » Et, s’étantassis, ilslegardaient. Au-dessusdesatêteilsmirentunécriteau indiquant lacausedeson supplice : « Celui-ciestJésus, leroidesJuifs. » Enmêmetemps, on crucifia avecluideuxbrigands, l’unàsadroiteetl’autreàsagauche. Etlespassantsl’injuriaient, branlant latêteetdisant : « Toi, quidétruisletempleetlerebâtisentroisjours, sauve-toi toi-même ! SituesFilsdeDieu, descendsdelacroix ! » LesPrincesdes prêtres, aveclesscribesetlesAnciens, leraillaientaussietdisaient : « Ilenasauvéd’autres, etilnepeutsesauverlui-même ; s’ilestroid’Israël, qu’ildescendemaintenantdelacroix, etnouscroironsenlui. Ils’estconfiéenDieu ; siDieul’aime, qu’illedélivremaintenant ; cariladit : JesuisFilsdeDieu. » Lesbrigandsquiétaientencroixaveclui, l’insultaientdelamêmemanière. (Mrc 15,33-41; Luc 23,44-49; Jn 19,28-30) Depuislasixièmeheurejusqu’àlaneuvième, ilyeutdesténèbressurtoutelaterre. Verslaneuvièmeheure, Jésuscriad’unevoixforte : « Eli, Eli, lamma sabacthani, c’est-à-dire, monDieu, monDieu, pourquoim’as-tu abandonné ? » Quelques-unsdeceuxquiétaientlà, l’ayantentendu, dirent : « IlappelleÉlie. » Etaussitôtl’und’euxcourutprendreuneépongequ’il emplit devinaigre, et, l’ayant mise au bout d’unroseau, illuiprésentaàboire. Lesautresdisaient : « Laisse ; voyonssiÉlieviendralesauver. » Jésuspoussadenouveauungrandcrietrenditl’esprit. Etvoilàquelevoiledusanctuairesedéchiraendeux, depuisle haut jusqu’enbas, laterretrembla, lesrocherssefendirent, lessépulcress’ouvrirent, etplusieurssaints, dontlescorpsyétaient couchés, ressuscitèrent. Étantsortisdeleurtombeau, ilsentrèrent, aprèslarésurrectiondeJésus, danslavillesainteetapparurentàplusieurs. Le centurion etceuxquiétaientavecluipourgarderJésus, voyantletremblementdeterreettoutcequisepassait, furentsaisisd’unegrandefrayeur, etdirent : « CethommeétaitvraimentFilsdeDieu. » Ilyavaitlàaussiplusieursfemmesquiregardaientdeloin ; ellesavaientsuiviJésusdepuislaGalilée, pourleservir. ParmiellesétaientMarie-Madeleine, MariemèredeJacquesetdeJoseph, etlamèredesfilsdeZébédée. (Mrc 15,42-47; Luc 23,50-56; Jn 19,38-42) Surlesoir, arrivaunhommeriched’Arimathie, nomméJoseph, quiétaitaussiundiscipledeJésus. IlallatrouverPilate, etluidemandalecorpsdeJésus. EtPilateordonnaqu’onlelui remît. Josephpritlecorps, l’enveloppad’unlinceulblanc, etledéposadanslesépulcreneuf, qu’ilavaitfaittaillerdanslerocpourlui-même ; puis, ayant roulé unegrossepierreàl’entréedusépulcre, ils’enalla. OrMarie-Madeleineetl’autreMarieétaientlà, assisesvis-à-visdusépulcre. Lelendemain, quiétaitle samedi, lesPrincesdes prêtres etlesPharisiensallèrentensembletrouverPilate, etluidirent : « Seigneur, nousnoussommes rappelés quecetimposteur, lorsqu’ilvivaitencore, adit : Aprèstroisjoursjeressusciterai ; commandez doncquesonsépulcresoitgardéjusqu’autroisièmejour, depeurquesesdisciplesneviennentdéroberlecorpsetnedisentaupeuple : Ilestressuscitédesmorts. Cettedernièreimpostureseraitpirequelapremière. » Pilateleurrépondit : « Vousavezunegarde ; allez, gardez-le commevousl’entendez. » Ilss’enallèrentdoncetilss’assurèrent dusépulcreen scellant lapierreeteny mettant des gardes. (28,1-20) (Mrc 16,1-8; Luc 24,1-12; Jn 20,1.11-18) Aprèslesabbat, dèsl’aubedupremierjourdelasemaine, Marie-Madeleineetl’autreMarieallèrent visiter lesépulcre. Etvoilàqu’ilsefitungrandtremblementdeterre ; carunangeduSeigneur, étantdescenduduciel, vintroulerlapierre, ets’assitdessus. Sonaspect ressemblait àl’éclair, etsonvêtementétaitblanccommelaneige. Asavue, lesgardesfurentfrappésd’épouvante, etdevinrentcommemorts. Etl’ange, s’adressant auxfemmes, dit : « Vous, necraignezpas ; carjesaisquevouscherchezJésusquiaétécrucifié. Iln’estpasici ; ilestressuscitécommeill’avaitdit. Venez, etvoyezlelieuoùleSeigneuravaitétémis ; et hâtez-vous d’allerdireàsesdisciplesqu’ilestressuscitédesmorts. Voiciqu’ilvasemettreàvotretêteenGalilée ; là, vousleverrez ; jevousl’aidit. » Aussitôtellessortirentdusépulcreaveccrainteetgrandejoie, etellescoururentporterlanouvelleauxdisciples. EtvoilàqueJésusseprésentadevantellesetleurdit : « Salut ! » Elless’approchèrent, et embrassèrent sespieds, se prosternant devantlui. AlorsJésusleurdit : « Necraignezpoint ; allezdireàmesfrèresdeserendreenGalilée : c’estlàqu’ilsmeverront. » Pendantqu’ellesétaientenchemin, quelques-unsdes gardes vinrentdanslavilleetannoncèrentaux Princes des prêtres toutcequiétaitarrivé. Ceux-cirassemblèrentlesAnciens, et, ayanttenuconseil, ilsdonnèrentunegrosse somme d’argentauxsoldats, enleurdisant : « Publiez quesesdisciplessontvenusdenuit, etl’ontenlevé pendant quevous dormiez. Etsilegouverneurvientàlesavoir, nousl’apaiserons, etnousvous mettrons à couvert. » Lessoldatsprirentl’argent, etfirentcequ’onleuravaitdit ; etcebruitqu’ilsrépandirentse répète encore aujourd’huiparmilesJuifs. (Act 1,6-8) Lesonzediscipless’enallèrentenGalilée, surlamontagnequeJésusleuravaitdésignée. Enlevoyant, ilsl’adorèrent, euxquiavaient hésité à croire. EtJésuss’approchant, leurparlaainsi : « Toutepuissancem’aétédonnéedanslecieletsurlaterre. Allezdonc, enseignez touteslesnations, lesbaptisantaunomduPère, etduFilsetduSaint-Esprit, leur apprenant àgardertoutcequejevousaicommandé : etvoiciquejesuisavecvoustouslesjoursjusqu’àlafindumonde. » Prédication de Jean-Baptiste
Le baptême de Jésus
La tentation
LE MINISTÈRE EN GALILÉE
LES DÉBUTS
Les premiers disciples
Une journée à Capharnaüm
Guérison de la belle-mère de Pierre
Jésus se retire pour prier
Guérison d’un lépreux
LES OPPOSANTS
Le paralytique de Capharnaüm
Appel de Lévi
Discussion sur le jeûne
L’ancien et le nouveau
Jésus et le sabbat : les épis égrenés
L’homme à la main desséchée
Enthousiasme des foules
Le choix des douze
La parenté de Jésus
Le blasphème contre l’Esprit-Saint
Les parents de Jésus
LES PARABOLES
Le semeur
Explication de la parabole du Semeur
La lampe
La mesure
La semence
Le grain de sénevé
De l’utilité des paraboles
LE THAUMATURGE
La tempête apaisée
Au pays des Géraséniens
L’hémorroïsse et la fille de Jaïre
Jésus prêche à Nazareth
Envoi des Douze en mission
Jésus et Hérode
Exécution de Jean-Baptiste
Retour des Apôtres
Première multiplication des pains
La marche sur les eaux
Guérisons à Génésareth
Discussion sur la Tradition des Anciens
SUR LES CONFINS DE LA GALILÉE
La Cananéenne
Guérison d’un sourd-muet
Jésus nourrit quatre mille personnes
On demande un signe à Jésus
Le levain des Pharisiens et d’Hérode
L’aveugle de Bethsaïde
Pierre confesse sa foi
Première annonce de la Passion
Sur le renoncement
La transfiguration
Le retour d’Élie
Délivrance d’un jeune épileptique
Deuxième annonce de la Passion
Se faire petit enfant
La tolérance
Sur le scandale
Le dit du sel9:49 Sentences erratiques d’interprétation difficile. Isa 66:24
VERS JÉRUSALEM
Indissolubilité du mariage
Jésus et les enfants
Le jeune homme riche
Le danger des richesses
Récompense pour le détachement
Troisième annonce de la Passion
Demande de la mère des fils de Zébédée
L’aveugle de Jéricho
À JÉRUSALEM
L’ENTRÉE TRIOMPHALE À JÉRUSALEM
Le triomphe du Messie
Le figuier maudit
Les vendeurs chassés du Temple
Devant le figuier desséché
CONTROVERSES AVEC LES DOCTEURS
Sur les pouvoirs de Jésus
Parabole des vignerons homicides
Le tribut à César
Sur la résurrection
Le plus grand commandement
Le Messie, Fils et Seigneur de David
Mise en garde contre les scribes
L’obole de la veuve
LA RUINE DE JÉRUSALEM ET LE SECOND AVÈNEMENT DU MESSIE
Discours eschatologique
les signes avant-coureurs
Persécution des disciples
Destruction de Jérusalem
Faux messies
La venue du Fils de l’homme
Le signe du figuier
Exhortation à la vigilance
LA PASSION ET LA RÉSURRECTION
Le complot contre Jésus
L’onction de Béthanie
Judas chez les grands prêtres
La Pâque
Annonce de la trahison de Judas
Institution de l’Eucharistie
Annonce du reniement de Pierre
À Gethsémani
L’arrestation de Jésus
Jésus devant le Sanhédrin
Reniement de Pierre
Jésus devant Pilate
Jésus et Barrabas
Couronnement d’épines
La crucifixion au Golgotha
Mort de Jésus
La mise au tombeau
La Résurrection
Les apparitions du Ressuscité16:9 Cette finale manque dans un grand nombre de manuscrits. Dans plusieurs témoins du texte on lit après le verset 8 la finale suivante (non canonique) : Elles rapportèrent à l’entourage de Pierre tout ce qui leur avait été prescrit. Et après cela, Jésus lui-même envoya par eux, du levant au couchant, la sainte et impérissable annonce du salut éternel.
Apparition de Jésus ressuscité
Ascension de Jésus