(Luc 3,23-38)
Livredela genèsedeJésus-Christ,
filsdeDavid,
fils d’Abraham.
AbrahamengendraIsaac ;
IsaacengendraJacob ;
JacobengendraJudaetsesfrères ;
Juda,
deThamar,
engendraPharèsetZara ;
Pharèsengendra Esron ; Esron
engendra Aram ;
Aram
engendra Aminadab ; Aminadab
engendraNaasson ;
NaassonengendraSalmon ;
Salmon,
deRahab,
engendraBooz ;
Booz,
deRuth,
engendraObed ;
Obedengendra Jessé ; Jessé
engendraleroiDavid.
DavidengendraSalomon,
decellequifutlafemmed’Urie ;
SalomonengendraRoboam ;
Roboamengendra Abias ; Abias
engendra Asa ;
Asa
engendraJosaphat ;
JosaphatengendraJoram ;
JoramengendraOzias ;
Oziasengendra Joathan ; Joathan
engendra Achaz ; Achaz
engendraEzéchias ;
EzéchiasengendraManassé ;
Manasséengendra Amon ; Amon
engendraJosias ;
JosiasengendraJéchoniasetsesfrères,
autempsdeladéportationàBabylone.
Etaprèsladéportationà Babylone,
JéchoniasengendraSalathiel ;
SalathielengendraZorobabel ;
Zorobabelengendra Abiud ; Abiud
engendra Eliacim ; Eliacim
engendra Azor ;
Azor
engendra Sadoc ; Sadoc
engendra Achim ; Achim
engendraEliud ;
EliudengendraEléazar ;
Eléazarengendra Mathan ; Mathan
engendraJacob ;
EtJacobengendraJoseph,
l’époux
deMarie,
delaquelleestnéJésus,
qu’onappelleChrist.
IlyadoncentoutquatorzegénérationsdepuisAbrahamjusqu’àDavid,
quatorzegénérationsdepuisDavidjusqu’àladéportationàBabylone,
quatorzegénérationsdepuisladéportationàBabylonejusqu’auChrist.
(Luc 1,26-38)
OrlanaissancedeJésus-Christarrivaainsi.
Marie,
samère,
étantfiancéeàJoseph,
ilsetrouva,
avantqu’ils eussent habité
ensemble,
qu’elleavait conçu
parlavertuduSaint-Esprit.
Joseph,
sonmari,
quiétaitunhommejuste,
nevoulantpasla diffamer, résolut
delarenvoyersecrètement.
Commeilétaitdanscettepensée,
voiciqu’unangeduSeigneurluiapparutensonge,
etluidit : « Joseph,
filsdeDavid,
necraintpasdeprendreavectoiMarietonépouse,
carcequiestforméenelleestl’ouvrage
duSaint-Esprit.
Etelleenfanteraunfils,
ettuluidonneraslenomdeJésus ;
carilsauverasonpeupledesespéchés. »
Ortoutcelaarrivaafinquefûtaccomplicequ’avaitditleSeigneurparleprophète :
« VoiciquelaVierge concevra
etenfanteraunfils ;
etonle nommera
Emmanuel, »
c’estàdireDieuavecnous.
Réveillédesonsommeil,
Josephfitcequel’angeduSeigneurluiavait commandé :
ilpritavecluiMariesonépouse.
Maisilnelaconnutpasjusqu’àcequ’elle enfantât
sonfilspremier-né,
àquiildonnalenomdeJésus.
Jésusétantnéà Bethléem
deJudée,
auxjoursduroiHérode,
voiciquedesMagesarrivèrentd’Orient
àJérusalem,
disant : « OùestleroidesJuifsquivientdenaître ?
Carnousavonsvusonétoileen Orient,
etnoussommesvenusl’adorer. »
CequeleroiHérodeayantappris,
ilfuttroublé,
ettoutJérusalemaveclui.
IlassemblatouslesPrincesdes prêtres
etlesscribesdupeuple,
ets’enquit
auprèsd’euxoùdevaitnaîtreleChrist.
Ilsluidirent : « A Bethléem
deJudée,
seloncequiaétéécritparleprophète :
Ettoi, Bethléem,
terredeJuda,
tun’espaslamoindreparmilesprincipalesvillesdeJuda,
cardetoisortiraunChefquidoitpaîtreIsraël,
monpeuple. »
AlorsHérode,
ayantfait venir
secrètementlesMages, apprit
d’euxladate précise
àlaquellel’étoile
était apparue.
Etillesenvoyaà Bethléem
endisant : « Allez, informez-vous
exactementdel’Enfant,
etlorsquevousl’aureztrouvé, faites-le-moi
savoir,
afinquemoiaussij’aillel’adorer. »
Ayantentendulesparolesduroi,
ilspartirent.
Etvoilàquel’étoilequ’ilsavaientvueen Orient
allaitdevanteux,
jusqu’àceque,
venantau-dessusdulieuoùétaitl’Enfant,
elles’arrêta.
Alavuedel’étoile,
ilsse réjouirent
d’unegrandejoie.
Ilsentrèrentdanslamaison,
trouvèrentl’EnfantavecMarie,
samère,
et,
se prosternant,
ilsl’adorèrent ;
puis, ouvrant
leurstrésors,
ilsluioffrirentenprésentdel’or,
del’encensetdelamyrrhe.
MaisayantétéavertisensongedenepasretournerversHérode,
ilsregagnèrentleurpaysparunautrechemin.
Aprèsleurdépart,
voiciqu’unangeduSeigneurapparutàJosephpendantson sommeil,
etluidit : « Lève-toi,
prendsl’Enfantetsamère,
fuisen Égypte
et restes-y
jusqu’àcequeje t’avertisse ;
carHérodeva rechercher
l’Enfantpourlefairepérir. »
Josephse leva,
etlanuitmême,
prenantl’Enfantavecsamère,
ilseretiraen Égypte.
Etilyrestajusqu’àlamortd’Hérode,
afinques’accomplîtcequ’avaitditleSeigneurparleProphète : « J’ai rappelé
monfilsd’Égypte. »
AlorsHérode,
voyantquelesMagess’étaient joués
delui,
entradansunegrandecolère,
etenvoya tuer
touslesenfantsquiétaientdans Bethléem
etdansles environs,
depuisl’âge
dedeuxansetau-dessous,
d’aprèsladatequ’il connaissait
exactementparlesMages.
Alors fut
accomplil’oracle
duprophèteJérémiedisant :
Unevoixaété entendue
dansRama,
des plaintes
etdescris lamentables :
Rachelpleuresesenfants ;
etellen’apasvouluêtreconsolée,
parcequ’ilsnesontplus.
Hérodeétantmort,
voiciqu’unangeduSeigneurapparutensongeàJosephdanslaterred’Égypte,
etluidit : « Lève-toi,
prendsl’Enfantetsamère,
etvadanslaterred’Israël,
carceuxquienvoulaientàlaviedel’Enfantsontmorts. »
Josephs’étantlevé,
pritl’Enfantetsamère,
etvintdanslaterred’Israël.
Mais, apprenant
qu’Archélaüs régnait
enJudéeàla place
d’Hérode,
sonpère,
iln’osa
yaller,
et,
ayantétéavertiensonge,
ilseretiradanslaGaliléeetvinthabiterunevillenomméeNazareth,
afinques’accomplîtcequ’avaientditlesprophètes : « IlseraappeléNazaréen. »
(Mrc 1,2-8 ; Luc 3,1-6 ; Jn 1,19-23)
Encesjours-làparutJean-Baptiste,
prêchantdansledésertdeJudée,
etdisant : « Repentez-vous,
carleroyaumedescieuxest proche. »
C’estluiquiaétéannoncéparleprophèteIsaïe,
disant : « Unevoixa retenti
audésert :
PréparezlecheminduSeigneur,
aplanissezsessentiers. »
OrJeanavaitunvêtementdepoilsdechameau,
etautourdesesreinsuneceinturedecuir,
etilsenourrissaitdesauterellesetdemielsauvage.
AlorsvenaientàluiJérusalem,
ettoutelaJudée,
ettoutlepaysqu’arrose
leJourdain.
Et,
confessantleurspéchés,
ilssefaisaientbaptiserparluidansleJourdain.
(Mrc 1,7-8 ; Luc 3,7-9.15-18 ; Jn 1,24-28)
VoyantungrandnombredePharisiensetdeSadducéensveniràcebaptêmeilleurdit : « Racedevipères,
quivousaapprisàfuirlacolèrequivient ?
Faitesdoncdedignesfruitsderepentir.
Etn’essayez
pasdedireenvous-mêmes :
NousavonsAbrahampourpère ;
carjevousdisquedecespierresmêmesDieupeutfaire naître
desenfantsàAbraham.
Déjàlacognéeestàlaracinedesarbres :
toutarbredoncquineportepasdebonfruitseracoupéetjetéaufeu.
Moi,
jevousbaptisedansl’eaupourlerepentir ;
maisceluiquidoitveniraprèsmoiestpluspuissantquemoi,
etjenesuispasdignedeportersachaussure ;
ilvousbaptiseradansl’Esprit-Saint
etdanslefeu.
Samaintientlevan ;
ilnettoierason aire,
ilamasserasonfromentdansle grenier,
etilbrûleralapailledansunfeuquines’éteint
pas. »
(Mrc 1,9-11 ; Luc 3, 21-22 ; Jn 1,31-34)
AlorsJésus,
venantdeGalilée,
allatrouverJeanauJourdainpourêtrebaptiséparlui.
Jeans’en défendait
endisant : « C’estmoiquidoitêtrebaptiséparvous,
etvousvenezàmoi ! »
Jésusluirépondit : « Laisse
faire maintenant,
caril convient
quenousaccomplissionsainsitoutejustice. »
AlorsJeanle laissa
faire.
Jésusayantétébaptisésortitaussitôtdel’eau,
etvoilàquelescieuxluifurent ouverts,
etilvitl’EspritdeDieudescendrecommeunecolombeetvenirsurlui.
Etducielunevoixdisait : « Celui-ciestmonFilsbien-aimé,
enquij’aimismes complaisances. »
(Mrc 1,12-13 ; Luc 4,1-13)
AlorsJésusfutconduitparl’Espritdansledésertpouryêtretentéparlediable.
Aprèsavoirjeûnépendantquarantejoursetquarantenuits,
ileutfaim.
Etletentateur,
s’approchant,
luidit : « Si tu es
leFilsdeDieu, commande
quecespierres deviennent
despains. »
Jésusluirépondit : « Ilestécrit :
L’hommenevitpasseulementdepain,
maisdetouteparolequisortdelabouchedeDieu. »
Alorslediableletransportadanslavillesainte,
etl’ayant posé
surle pinacle
dutemple,
illuidit : « Si tu es
leFilsdeDieu, jette-toi
enbas ;
carilestécrit :
Iladonnépour toi
desordresàsesanges,
etilsteporterontdansleursmains,
depeurquetonpiedneheurtecontrelapierre. »
Jésusluidit : « Ilestécritaussi :
TunetenteraspasleSeigneur,
tonDieu. »
Lediable,
denouveau,
letransportasurunemontagnetrèsélevée,
etlui montrant
touslesroyaumesdumonde,
avecleurgloire,
illuidit : « Je te
donneraitoutcela,
si,
tombantàmespieds, tu
m’adores ».
AlorsJésusluidit : « Retire-toi,
Satan ;
carilestécrit :
TuadorerasleSeigneur,
tonDieu,
ettuneservirasqueluiseul. »
Alorslediablelelaissa ;
aussitôtdesangess’approchèrent,
etilsleservaient.
(Mrc 1,14-15 ; Luc 4,14-15)
QuandJésuseutapprisqueJeanavaitétémisenprison,
ilseretiraenGalilée.
EtlaissantlavilledeNazareth,
ilvintdemeureràCapharnaüm,
surles bords
delamer,
aux confins
deZabulonetde Nephtali,
afinques’accomplîtcetteparoleduprophèteIsaïe :
« TerredeZabulonetterrede Nephtali,
qui confines
àlamer,
paysau-delàduJourdain,
GaliléedesGentils !
Lepeuplequiétaitassisdanslesténèbresavuunegrandelumière ;
etsurceuxquiétaientassisdanslarégiondel’ombredelamort,
lalumières’est levée !
DèslorsJésuscommençaàprêcher,
endisant : « Repentez-vous,
carleroyaumedescieuxest proche. »
(Mrc 1,16-20 ; Luc 5,1-11 ; Jn 1,35-51)
CommeilmarchaitlelongdelamerdeGalilée,
Jésusvitdeuxfrères,
Simon,
appeléPierre,
etAndrésonfrère,
quijetaientleurfiletdanslamer ;
carilsétaientpêcheurs.
Etilleurdit : « Suivez-moi,
etjevousferaipêcheursd’hommes. »
Euxaussitôt,
laissantleursfilets,
lesuivirent.
S’avançantplusloin,
ilvitdeuxautresfrères,
Jacques,
filsdeZébédée,
etJeansonfrère,
dansunebarque,
avecleurpèreZébédée,
réparantleursfilets,
etillesappela.
Euxaussi,
laissantàl’heure
mêmeleurbarqueetleurpère,
lesuivirent.
(Mrc 3,7-10 ; Luc 4,42-44 ; 6,17-18)
JésusparcouraittoutelaGalilée,
enseignantdansleurssynagogues,
prêchantl’EvangileduroyaumedeDieu,
etguérissanttoutemaladieettouteinfirmitéparmilepeuple.
Sarenomméese répanditdanstoutelaSyrie,
etonlui présentait
touslesmaladesatteintsd’infirmitésetde souffrances
diverses,
des possédés,
deslunatiques,
desparalytiques,
etillesguérissait.
EtunegrandemultitudelesuivitdelaGalilée,
delaDécapole,
deJérusalem,
delaJudéeetd’audelàduJourdain.
(Luc 6,20-26)
Jésus,
voyantcettefoule,
montasurlamontagne,
etlorsqu’ilsefutassis,
sesdiscipless’approchèrentdelui.
Alors, ouvrant
sabouche,
ilsemitàlesenseigner,
endisant :
« Heureuxlespauvresenesprit,
carleroyaumedescieuxestàeux !
Heureuxceuxquisontdoux,
carils posséderont
laterre !
Heureuxceuxqui pleurent,
carilsserontconsolés !
Heureuxceuxquiontfaimetsoifdelajustice,
carilsserontrassasiés !
Heureuxlesmiséricordieux,
carilsobtiendrontmiséricorde !
Heureuxceuxquiontlecœurpur,
carilsverrontDieu !
Heureuxles pacifiques,
carilsserontappelésenfantsdeDieu !
Heureuxceuxqui souffrent persécution
pourlajustice,
carleroyaumedescieuxestàeux !
Heureuxêtes-vous,
lorsqu’onvous insultera,
qu’onvouspersécutera,
etqu’ondirafaussementtoutesortedemalcontrevous,
àcausedemoi.
Réjouissez-vousetsoyezdansl’allégresse,
carvotrerécompenseestgrandedanslescieux :
c’estainsiqu’ilsontpersécutélesprophètesquiontétéavantvous.
(Mrc 4,21 ; Mrc 9,50 ; Luc 8,16 ; Luc 11,33 ; Luc 14,34-35)
Vousêtesleseldelaterre.
Silesels’affadit,
avecquoilui rendra-t-on
sasaveur ?
Iln’estplusbonàrienqu’àêtrejetédehorsetfouléauxpiedsparleshommes.
Vousêteslalumièredumonde.
Unevillesituéeau sommet d’unemontagnenepeutêtrecachée ;
etonn’allumepasunelampepourlamettresousleboisseau,
maissurlechandelier,
etelleéclairetousceuxquisontdanslamaison.
Qu’ainsivotrelumièrebrilledevantleshommes,
afinque,
voyantvosbonnesœuvres,
ilsglorifientvotrePèrequiestdanslescieux.
(Luc 16,14-18)
Ne pensez
pasquejesoisvenuabolirlaLoioulesProphètes ;
jenesuispasvenulesabolir,
maislesaccomplir.
Car,
jevousledisenvérité,
jusqu’àcequepassentlecieletlaterre,
unseuliotaouunseultraitdelaLoinepasserapas,
quetoutnesoitaccompli.
Celuidoncquiaura violé
undecesmoindrescommandements,
etapprisauxhommesàfairedemême,
seralemoindredansleroyaumedescieux ;
maisceluiquilesaura pratiqués
etenseignés,
seragranddansleroyaumedescieux.
CarjevousdisquesivotrejusticenesurpassecelledesscribesetdesPharisiens,
vousn’entrerezpasdansleroyaumedescieux.
(Luc 12,57-59)
Vousavezapprisqu’ilaétéditauxanciens : « Tunetueraspas,
etceluiquitueramérited’être puni
parle tribunal. »
Etmoi,
jevousdis :
Quiconquesemetencolèrecontresonfrèremérited’être puni
parle tribunal ;
etceluiquidiraàsonfrère :
Raca,
mérited’être puni
parle Conseil ;
etceluiquiluidira :
Fou,
mérited’êtrejetédanslagéhennedufeu.
Sidonc,
lorsquetuprésentestonoffrandeàl’autel,
tutesouviensquetonfrèreaquelquechosecontretoi,
laisselàtonoffrandedevantl’autel,
etvad’abordteréconcilieravectonfrère ;
puisviensprésentertonoffrande.
Accorde-toi
auplus tôt
avectonadversaire,
pendantquevous allez ensemble
autribunal,
depeurqu’ilnetelivreaujuge,
quelejugenetelivreàl’appariteur,
etquetunesoisjetéenprison.
En vérité,
jeteledis,
tun’ensortiraspasquetun’aies payé
jusqu’àladernière obole.
(18,6-9 ; Mrc 9,42-47)
Vousavez appris
qu’ilaétédit : « Tunecommettraspas d’adultère. »
Etmoi,
jevousdisquequiconqueregardeunefemmeavec convoitise,
adéjàcommisl’adultèreavecelle,
danssoncœur.
Sitonœildroitestpourtoiuneoccasiondechute, arrache-le
etjette-leloindetoi ;
carilvautmieuxpourtoiqu’unseuldetesmembrespérisse,
etquetoncorpstoutentiernesoitpasjetédanslagéhenne.
Etsitamaindroiteestpourtoiuneoccasiondechute, coupe-la
etjette-laloindetoi ;
carilvautmieuxpourtoiqu’unseuldetesmembrespérisse,
etquetoncorpstoutentiernesoitpasjetédanslagéhenne.
(19,3-9 ; Mrc 10,2-12 ; Luc 16,18)
Ilaétéditaussi : « Quiconquerenvoiesafemme,
qu’illuidonneun acte
de divorce. »
Etmoi,
jevousdis :
Quiconquerenvoiesafemme, hors
lecasd’impudicité,
larendadultère ;
etquiconqueépouselafemme renvoyée,
commetunadultère.
Vousavezencoreapprisqu’ilaétéditauxanciens : « Tuneteparjureraspas,
maistu t’acquitteras envers
leSeigneurdetesserments. »
Etmoi,
jevousdisdenefaireaucunesortede serments :
niparleciel,
parcequec’estletrônedeDieu ;
niparlaterre, parce
quec’estl’escabeaudesespieds ;
niparJérusalem, parce
quec’estlavilledugrandRoi.
Nejurepasnonpluspartatête,
parcequetunepeuxenrendreunseulcheveublancounoir.
Maisquevotrelangagesoit :
Celaest,
celan’estpas.
CequiseditdeplusvientduMalin.
Vousavezapprisqu’ilaétédit : « Œilpourœiletdentpourdent. »
Etmoi,
jevousdisdenepastenirtêteauméchant ;
maissiquelqu’untefrappesurlajouedroite, présente-lui
encorel’autre.
Etàceluiquiveut t’appeler
en justice
pouravoirtatunique,
abandonneencoretonmanteau.
Etsi quelqu’un veut t’obliger
àfairemille pas, fais-en
avecluideuxmille.
Donneàquitedemande,
etnecherchepasà éviter
celuiquiveuttefaireun emprunt.
(Luc 6,31-36)
Vousavezapprisqu’ilaétédit : « Tuaimerastonprochain,
ettuhaïrastonennemi. »
Etmoi,
jevousdis :
Aimezvosennemis, bénissez
ceuxquivous maudissent,
faitesdubienàceuxquivous haïssent,
etpriezpourceuxquivousmaltraitentetquivouspersécutent :
afinquevoussoyezlesenfantsdevotrePèrequiestdanslescieux ;
carilfaitleversonsoleilsurlesméchantsetsurlesbons,
etdescendresapluiesurlesjustesetsurles injustes.
Sivousaimezceuxquivousaiment,
quellerécompense méritez-vous ?
Lespublicainsn’enfont-ilspasautant ?
Etsivousnesaluezquevosfrères,
quefaites-vousd’extraordinaire ?
Lespaïensmêmen’enfont-ilspasautant ?
Vousdonc,
soyezparfaitscommevotrePèrecélesteestparfait.
Gardez-vous
defairevosbonnes œuvres
devantleshommes,
pourêtrevusd’eux : autrement
vousn’aurezpasderécompenseauprèsdevotrePèrequiestdanslescieux.
Quanddonctufaisl’aumône,
nesonnepasdelatrompettedevanttoi,
commefontleshypocritesdanslessynagoguesetdanslesrues,
afind’être honorés
deshommes.
Envérité,
jevousledis,
ilsontreçuleurrécompense.
Pourtoi,
quandtufaisl’aumône,
quetamaingauchenesachepascequefaittamaindroite,
afinquetonaumônesoitdanslesecret ;
ettonPère,
quivoitdanslesecret,
telerendra.
Lorsquevouspriez,
nefaitespascommeleshypocrites,
quiaimentàprierdeboutdanslessynagoguesetau coin
desrues,
afind’êtrevusdeshommes.
Envérité,
jevousledis,
ilsontreçuleurrécompense.
Pourtoi,
quandtuveuxprier,
entredanstachambre,
et,
ayantfermétaporte,
prietonPèrequiestprésentdanslesecret ;
ettonPère,
quivoitdanslesecret,
telerendra.
Dansvosprières,
nemultipliezpaslesparoles,
commefontlespaïens,
quis’imaginentêtreexaucésàforcedeparoles.
Neleurressemblezpas,
carvotrePèresaitdequoivousavezbesoin,
avantquevouslelui demandiez.
(Luc 11,2-4)
Vousprierezdoncainsi :
NotrePèrequiêtesauxcieux,
quetonnomsoitsanctifié.
Quetonrègnearrive ;
quetavolontésoitfaitesurlaterrecommeauciel.
Donne-nous aujourd’huilepainnécessaireànotre subsistance.
Remets-nous
nos dettes,
commenous remettons
lesleursàceuxquinous doivent.
Etnenouslaissepasentrerententation,
maisdélivre-nousdumal.
Carsivouspardonnezauxhommesleursoffenses,
votrePèrecélestevouspardonneraaussi.
Maissivousnepardonnezpasauxhommes,
votrePèrenepardonnerapasnonplusvosoffenses.
Lorsquevousjeûnez,
neprenezpasunair sombre,
commefontleshypocrites,
qui exténuent
leurvisage,
pourfaireparaîtreauxhommesqu’ilsjeûnent.
Envérité,
jevousledis,
ilsontreçuleurrécompense.
Pourtoi,
quandtujeûnes, parfume
tatêteetlavetonvisage,
afinqu’ilne paraisse
pasauxhommesquetujeûnes,
maisàtonPèrequiestprésentdanslesecret ;
ettonPère,
quivoitdanslesecret,
telerendra.
(Luc 11,34-36 ; 12,33-35)
Nevousamassezpasdestrésorssurlaterre,
oùlarouilleetlesvers rongent,
etoùlesvoleurspercentles murs
etdérobent.
Mais amassez-vous
destrésorsdansleciel,
oùnilesversnilarouillene rongent,
etoùlesvoleursnepercentpasles murs
ninedérobent.
Carlàoùestvotretrésor,
làaussiseravotrecœur.
Lalampeducorps, c’estl’œil.
Sitonœilest sain,
touttoncorpsseradansla lumière ;
maissitonœilestmauvais,
touttoncorpsseradanslesténèbres.
Sidonclalumièrequiestentoiestténèbres,
combiengrandesserontlesténèbres !
Nulnepeutservirdeuxmaîtres :
carouilhaïral’unet aimera
l’autre,
ouils’attachera
àl’unetmépriseral’autre.
VousnepouvezservirDieuetla Richesse.
(Luc 12,22-31)
C’estpourquoijevousdis :
Nevousinquiétezpaspourvotrevie,
decequevousmangerezou boirez ;
nipourvotrecorps,
dequoivousle vêtirez.
Lavien’est-elle
pasplusquelanourriture,
etlecorpsplusquelevêtement ?
Regardezlesoiseauxduciel :
ilsnesèmentninemoissonnent,
ilsn’amassentriendansdes greniers,
etvotrePèrecélestelesnourrit.
Nevalez-vouspasbeaucoupplusqu’eux ?
Quidevous,
àforcede soucis,
pourraitajouterunecoudéeàla longueur
desavie ?
Etpourquoivous inquiétez-vous
pourlevêtement ?
Considérezleslisdeschamps,
commentilscroissent :
ilsnetravaillent,
ninefilent.
EtcependantjevousdisqueSalomonmême,
danstoutesagloire,
n’apasétévêtucommel’und’eux.
QuesiDieurevêtainsil’herbedeschamps,
quiest aujourd’huietdemainserajetéeaufour,
nelefera-t-ilpasbienpluspourvous,
gensdepeudefoi ?
Nevous mettez
doncpasen peine,
disant :
Que mangerons-nous,
ouque boirons-nous,
oudequoinous vêtirons-nous ?
CarcesontlesGentilsquirecherchenttoutesceschoses,
etvotrePèrecélestesaitquevousenavezbesoin.
CherchezpremièrementleroyaumedeDieuetsajustice,
ettoutcelavousseradonnépar-dessus.
N’ayezdoncpasde souci
du lendemain,
le lendemain aura souci
delui-même.
Achaquejoursuffitsapeine.
(Luc 6,37-42)
Nejugezpoint,
afinquevousnesoyezpasjugés.
Carseloncequevousaurezjugé,
onvousjugera,
etdelamêmemesuredontvousaurezmesuré,
onvousmesurera.
Pourquoi regardes-tu
lapaillequiestdansl’œildetonfrère,
etne remarques-tu
paslapoutrequiestdanstonœil ?
Oucommentpeux-tudireàtonfrère : Laisse-moi
ôterlapailledetonœil,
lorsqu’ilyaunepoutredansle tien ?
Hypocrite,
ôted’abordlapoutredetonœil,
etalorstuverrasàôterlapailledel’œildetonfrère.
Nedonnezpasauxchienscequiestsaint,
etnejetezpasvosperlesdevantlespourceaux,
depeurqu’ilsnelesfoulentauxpieds,
etque,
setournantcontrevous,
ilsnevousdéchirent.
(Mrc 11,22.24 ; Luc 11,9-13 ; Jn 14,13-14 ; 16,23-24)
Demandez,
etl’onvousdonnera ;
cherchezetvoustrouverez ;
frappezetl’onvous ouvrira.
Carquiconquedemandereçoit,
quicherchetrouve,
etl’on ouvrira
àceluiquifrappe.
Quidevous,
sisonfilsluidemandedupain,
luidonneraunepierre ?
Ou,
s’illuidemandeunpoisson,
luidonneraunserpent ?
Sidoncvous,
toutméchantsquevousêtes,
voussavezdonnerdebonneschosesàvosenfants,
combienplusvotrePèrequiestdanslescieuxdonnera-t-ilcequiestbonàceuxquile prient ?
(Luc 6,31)
Ainsidonctoutcequevousvoulezqueleshommesvousfassent, faites-le
aussipoureux ;
carc’estlaLoietlesProphètes.
Entrezparlaporteétroite ;
carlaportelargeetlavoie spacieuse conduisent
àla perdition,
etnombreuxsontceuxquiy passent ;
carelleestétroitelaporteet resserrée
lavoiequiconduitàlavie,
etilenestpeuquilatrouvent !
(12,33; Luc 6,43-44)
Gardez-vous
desfauxprophètes.
Ilsviennentàvoussousdesvêtementsdebrebis,
maisaudedanscesontdesloups ravissants.
Vouslesreconnaîtrezàleursfruits : cueille-t-on
desraisinssurdes épines,
oudesfiguessurdes ronces ?
Ainsitoutbonarbreportedebonsfruits,
ettoutarbremauvaisdemauvaisfruits.
Unbonarbrenepeutporterdemauvaisfruits,
niunarbremauvaisporterdebonsfruits.
Toutarbrequineportepasdebonsfruitsseracoupéetjetéaufeu.
Vouslesreconnaîtrez donc
àleursfruits.
(Luc 6,39-42; 13,25-27)
Cenesontpastousceuxquimedisent :
Seigneur,
Seigneur,
quientrerontdansleroyaumedescieux, mais
bienceluiquifaitlavolontédemonPèrequiestdanslescieux.
Plusieursmedirontencejour-là :
Seigneur,
Seigneur,
n’est-cepasentonnomquenousavonsprophétisé ?
n’est-cepasentonnomquenousavonschassélesdémons ?
etn’avons-nous
pas,
entonnom,
faitbeaucoupdemiracles ?
Alorsjeleurdirai hautement :
Jenevousaijamaisconnus. Retirez-vous
demoi, ouvriers
d’iniquité.
(Luc 6,47-49)
Touthommedoncquientendcesparolesquejeviensdedire,
etlesmetenpratique,
sera comparé
àunhomme sage,
quiabâtisamaisonsurlapierre.
Lapluieesttombée,
lestorrentssontvenus,
lesventsontsouffléetsesont déchaînés
contrecettemaison,
etellen’apasété renversée,
carelleétaitfondéesurlapierre.
Maisquiconqueentendcesparolesquejedis,
etnelesmetpasenpratique,
serasemblableàuninsenséquiabâtisamaisonsurlesable.
Lapluieesttombée,
lestorrentssontvenus,
lesventsontsouffléetontbattucettemaison,
etelleaété renversée,
etgrandeaétésaruine. »
(Mrc 1,22; Luc 4,32)
Jésusayantachevécediscours,
lepeupleétaitdansl’admiration
desadoctrine.
Carillesenseignaitcommeayantautorité,
etnoncommeleursscribes.
(8,1-9,34)
(Mrc 1,40-45; Luc 5,12-16)
Jésusétantdescendudelamontagne,
unegrandemultitudelesuivit.
Etunlépreuxs’étantapproché,
seprosternadevantlui,
endisant : « Seigneur,
sivousvoulez,
vouspouvezmeguérir. »
Jésusétenditlamain,
letouchaetdit : « Jeleveux,
sois guéri. »
Etàl’instantsalèprefut guérie.
AlorsJésusluidit : « Garde-toi
d’enparleràpersonne ;
maisvatemontrerauprêtre,
etoffreledonprescritparMoïsepour attester
au peuple
ta guérison. »
(Luc 7,1-10; Jn 4,46-54)
CommeJésusentraitdansCapharnaüm,
un centurion
l’abordaetluifitcette prière : « Seigneur,
monserviteurestcouchédansmamaison,
frappédeparalysie,
etilsouffre cruellement. »
Jésusluidit : « J’iraietjeleguérirai. —
Seigneur,
réponditle centurion,
jenesuispasdignequetuentressousmontoit ;
maisdisseulementuneparole,
etmonserviteurseraguéri.
Carmoiquisuissoumisàdessupérieurs,
j’aidessoldatssousmesordres,
etjedisàl’un :
Va,
etilva ;
etàunautre :
Viens,
etilvient ;
etàmonserviteur :
Faiscela,
etillefait. »
Enentendantcesparoles,
Jésusfutdansl’admiration,
etditàceuxquilesuivaient : « Jevousledisenvérité,
dansIsraëlmême,
jen’aipastrouvéunesigrandefoi.
C’estpourquoijevousdisquebeaucoupviendrontdel’Orient
etdel’Occident,
etaurontplaceau festin
avecAbraham,
IsaacetJacob,
dansleroyaumedescieux,
tandisquelesfilsduroyaumeserontjetésdanslesténèbres extérieures :
c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents. »
AlorsJésusditau centurion : « Va,
etqu’iltesoitfaitselontafoi ; »
etàl’heuremêmesonserviteurfutguéri.
(Mrc 1,29-34; Luc 4,38-41)
EtJésusétantvenudanslamaisondePierre,
ytrouvasabelle-mèrequiétaitaulit, tourmentée
parlafièvre.
Illuitouchalamain,
etlafièvrelaquitta ;
aussitôtellese leva,
etsemitàlesservir.
Surlesoir,
onluiprésentaplusieursdémoniaques,
etd’unmotilchassalesespritsetguérittouslesmalades :
accomplissant
ainsicetteparoleduprophèteIsaïe : « Ilaprisnosinfirmités,
ets’estchargédenosmaladies. »
(Luc 9,57-60)
Jésus,
voyantunegrandemultitudeautourdelui, donna
l’ordredepasseràl’autreborddu lac.
Alorsunscribes’approchaetluidit : « Maître,
jetesuivrai partout
oùtu iras. »
Jésusluirépondit : « Lesrenardsontleurstanières,
etlesoiseauxducielleursnids ;
maisleFilsdel’hommen’apasoùreposersatête. »
Unautre,
dunombredesdisciples,
luidit : « Seigneur, permets-moi
d’aller
auparavantensevelirmonpère. »
MaisJésusluirépondit : « Suis-moi,
etlaisselesmortsensevelirleursmorts. »
(Mrc 4,35-41; Luc 8,22-25)
Ilentraalorsdanslabarque,
suividesesdisciples.
Etvoilàqu’unegrande agitation
sefitdanslamer,
desortequelesflots couvraient
labarque :
lui,
cependant,
dormait.
Sesdisciples venant
àluil’éveillèrent
etluidirent : « Seigneur, sauve-nous,
nous périssons ! »
Jésusleurdit : « Pourquoi craignez-vous,
hommesdepeudefoi ? »
Alorsilse leva, commanda
auxventsetàlamer,
etilsefitungrandcalme.
Etsaisisd’admiration,
tousdisaient : « Quelestcelui-ci,
quelesventsmêmeetlamerluiobéissent ? »
(Mrc 5,1-20; Luc 8,26-39)
Jésusayant abordé
del’autrecôtédu lac,
danslepaysdesGéraséniens,
deuxdémoniaquessortirentdessépulcresets’avancèrent
verslui ;
ilsétaientsifurieux,
quepersonnen’osaitpasserparcechemin.
Etilssemirentàcrier : « Qu’avons-nous
àfaireavectoi,
Jésus,
FilsdeDieu ?
Es-tuvenuicipournoustourmenteravantletemps ? »
Orilyavait,
àquelque distance,
unnombreuxtroupeaude porcs
quipaissaient.
EtlesdémonsfirentàJésuscetteprière : « Situnouschassesd’ici, envoie-nous
danscetroupeaude porcs. »
Illeurdit : « Allez. »
Ilssortirentducorpsdes possédés,
etentrèrentdanslespourceaux.
Aumême instant,
toutletroupeauprenantsa course
se précipitaparlespentesescarpéesdanslamer,
etilspérirentdansleseaux.
Les gardiens
s’enfuirent,
etilsvinrentdanslaville,
oùilsracontèrenttoutesceschosesetcequiétaitarrivéauxdémoniaques.
Aussitôttoutelavillesortit au-devant
deJésus,
etdèsqu’ilslevirent,
ilslesupplièrentdequitterleurterritoire.
(Mrc 2,1-12; Luc 5,17-26; Jn 5,1-9)
Jésusétantdoncmontédanslabarque, repassa
le lac
etvintdanssaville.
Etvoilàqu’onluiprésentaunparalytique, étendu
surunlit.
Jésus,
voyantleurfoi,
ditauparalytique : « Monfils,
aie confiance,
tespéchéstesont remis. »
Aussitôtquelquesscribesdirenteneux-mêmes : « Cethommeblasphème. »
Jésus, connaissant
leurspensées,
leurdit : « Pourquoi pensez-vous
lemaldansvoscœurs ?
Lequelestleplusaisédedire :
Tespéchéstesont remis ;
oudedire : Lève-toi
etmarche ?
Or,
afinquevoussachiezqueleFilsdel’hommeasurlaterrelepouvoirde remettre
lespéchés : Lève-toi,
dit-ilauparalytique,
prendstonlit,
etvadanstamaison. »
Etilse leva,
ets’enalladanssamaison.
Lamultitudevoyantce prodige
futsaisiedecrainte,
etrenditgloireàDieu,
quiavaitdonnéunetellepuissanceauxhommes.
(Mrc 2,13-17; Luc 5,27-32)
Étantpartidelà,
Jésusvitunhomme,
nomméMatthieu,
assisaubureaude péage,
etilluidit : « Suis-moi. »
Celui-cise leva,
etlesuivit.
OrilarrivaqueJésusétantàtabledanslamaisonde Matthieu,
ungrandnombredepublicainsetdepécheursvinrentprendreplaceavecluietsesdisciples.
Cequevoyant,
lesPharisiensdirentàsesdisciples : « Pourquoivotremaîtremange-t-ilaveclespublicainsetlespécheurs ? »
Jésus, entendant
cela,
leurdit : « Cenesontpaslesbien portants
quiontbesoindemédecin,
maislesmalades.
Allezapprendrecequesignifiecetteparole :
Jeveuxlamiséricordeetnonlesacrifice.
Carjenesuispasvenuappelerlesjustes,
maislespécheurs. »
(Mrc 2,18-20; Luc 5,33-35)
AlorslesdisciplesdeJeanvinrentletrouver,
etluidirent : « Pourquoi,
tandisquelesPharisiensetnous,
nousjeûnonssouvent,
tesdisciplesne jeûnent-ils
pas ? »
Jésusleurrépondit : « Lesamisdel’époux peuvent-ils
s’attrister
pendantquel’épouxestaveceux ?
Maisviendrontdesjoursoùl’épouxleurseraenlevé,
etalorsilsjeûneront.
(Mrc 2,21-22; Luc 5,36-39)
Personnenemetunepièced’étoffe neuve
àunvieuxvêtement ;
carelle emporte
quelquechoseduvêtement,
etladéchirureenestpire.
Onnemetpasnonplusduvinnouveaudansdesoutresvieilles ; autrement,
lesoutresserompent,
levinse répandetlesoutressontperdues.
Maisonmetlevinnouveaudansdesoutresneuves,
ettouslesdeuxseconservent. »
(Mrc 5,21-43; Luc 8,40-56)
Commeilleurparlaitainsi,
unchefdelasynagogueentra,
etse prosternant
devantlui,
illuidit : « Mafillevientdemourir ;
maisvient,
imposetamainsurelle,
etellevivra. »
Jésusse levaetlesuivitavecsesdisciples.
Etvoilàqu’unefemme, affligée
d’un flux
desangdepuisdouzeannées,
s’approchaparderrièreettouchala houppe
desonmanteau.
Carelledisaitenelle-même : « Sijetoucheseulementsonmanteau,
jeseraiguérie. »
Jésusseretourna,
etlavoyant,
illuidit : « Aie confiance,
mafille,
tafoi t’aguérie. »
Etcettefemmefutguérieàl’heuremême.
LorsqueJésusfutarrivéàlamaisonduchefdelasynagogue,
voyantlesjoueursdeflûteetunefoulequifaisaitgrandbruit,
illeurdit :
« Retirez-vous ;
carlajeunefillen’estpas morte,
maiselledort » ;
etilsse riaient
delui.
Lorsqu’oneutfaitsortircettefoule,
ilentra,
pritlamaindelajeunefille,
etellese leva.
Etlebruits’enrépanditdanstoutlepays.
(20,29-34; Mrc 8,22-26; 10,46-52; Luc 18,35-43; Jn 9,1-41)
CommeJésus poursuivait
sa route,
deuxaveuglessemirentàlesuivre,
endisantàhautevoix : « FilsdeDavid,
ayezpitiédenous. »
Lorsqu’ilfutentrédanslamaison,
lesaveugless’approchèrentdelui,
etJésusleurdit : « Crois-tu
quejepuissefairecela ? »
Ilsluidirent : « Oui,
Seigneur. »
Alorsiltouchaleursyeuxendisant : « Qu’iltesoitfaitselontafoi. »
Aussitôtleursyeuxfurent ouverts,
etJésusleurditd’untonsévère : « Prenezgardequepersonnenelesache. »
Mais,
s’enétantallés,
ils publièrent
ses louanges
danstoutlepays.
(Mrc 3,22-27; 7,31-37; Luc 11,14-15)
Aprèsleur départ,
onlui présenta
unhommemuet, possédé
dudémon.
Ledémonayantétéchassé,
lemuetparla,
etlamultitude,
saisied’admiration,
disait : « Jamaisriende semblable
nes’estvuenIsraël. »
MaislesPharisiensdisaient : « C’estparleprincedesdémonsqu’ilchasselesdémons. »
(9,35-10,42)
(Mrc 6,6.34; Luc 10,2)
EtJésusparcouraittouteslesvillesetles bourgades,
enseignantdanslessynagogues,
prêchantl’Évangileduroyaume,
etguérissanttoutemaladieettouteinfirmité.
Or,
envoyantcettemultituded’hommes,
ilfutémudecompassionpoureux,
parcequ’ilsétaient harassés
et abattus,
commedesbrebissanspasteur.
Alorsilditàsesdisciples : « Lamoissonestgrande,
maislesouvrierssontenpetitnombre.
Priezdonclemaîtredelamoissond’envoyerdesouvriersàsamoisson. »
(Mrc 3,13-19; Luc 6,12-16; Jn 1,40-49; Act 1,13)
Puis,
ayantappelésesdouzedisciples,
illeurdonnapouvoirsurlesespritsimpurs,
afindeleschasseretdeguérirtoutemaladieettouteinfirmité.
OrvoicilesnomsdesdouzeApôtres :
lepremierestSimon,
appeléPierre,
puisAndrésonfrère ;
JacquesfilsdeZébédée,
etJeansonfrère ;
Philippeet Barthélemy ;
ThomasetMatthieulepublicain ;
Jacques,
filsd’Alphée
etThaddée ;10:3
Thaddée : Beaucoup de manuscrits grecs portent :
Lebbée surnommé Thaddée, et vraisemblablement
Lebbée est la leçon originale de Matthieu. D’ailleurs ces deux noms sont synonymes. Il est probable que l’apôtre, dont le vrai nom était Judas (Luc 6,16) fut appelé Thaddée, pour le distinguer de Judas le traître.SimonleZélote,
etJudas Iscariote,
quile trahit.
(Mrc 6,7-11 ; Luc 9,1-6 ; 10,1-11)
TelssontlesdouzequeJésusenvoya,
aprèsleuravoirdonnésesinstructions : « N’allez
pas,
leurdit-il,
verslesGentils,
etn’entrezpasdanslesvillesdesSamaritains ;
allezplutôtauxbrebisperduesdelamaisond’Israël.
Partout,
survotrechemin,
annoncezqueleroyaumedescieuxest proche.
Guérissezlesmalades,
ressuscitezlesmorts,
purifiezleslépreux,
chassezlesdémons :
vousavezreçugratuitement,
donnezgratuitement.
Nepreneznior,
niargent,
niaucunemonnaiedansvosceintures,
nisacpourlaroute,
nideuxtuniques,
nichaussure,
nibâton ;
carl’ouvrierméritesanourriture.
Enquelquevilleouvillagequevousentriez, informez-vous
quiyestdigne,
etdemeurezchezluijusqu’àvotre départ.
Enentrantdanslamaison, saluez-la [en disant : Paix
àcettemaison].
Etsicettemaisonenestdigne,
quevotrepaixviennesurelle ;
maissiellenel’estpas,
quevotrepaixrevienneàvous.
Sil’on refuse
devousrecevoiretd’écouter
votreparole,
sortezdecettemaisonoudecettevilleen secouant
lapoussièredevospieds.
Jevousledisenvérité,
ilyauramoinsde rigueur,
aujourdujugement,
pourlaterredeSodomeetdeGomorrhequepourcetteville.
(24,9-14; Mrc 13,9-13; Luc 21,12-19; Act 20,29-31)
Voyez,
jevousenvoiecommedesbrebisau milieudesloups.
Soyezdoncprudentscommelesserpents,
etsimplescommelescolombes.
Tenez-vousengardecontreleshommes ;
carilsvouslivrerontàleurstribunaux,
etvous flagelleront
dansleurssynagogues.
Vousserez menés
àcausedemoidevantlesgouverneursetlesrois,
pourmerendretémoignagedevanteuxetdevantlesGentils.
Lorsqu’onvouslivrera,
ne pensez
niàlamanièredontvousparlerez,
niàcequevous devrez
dire :
cequevousaurezàdirevousseradonnéàl’heuremême.
Carcen’estpasvousquiparlerez ;
maisc’estl’EspritdevotrePèrequiparleraenvous.
Lefrèrelivrerasonfrèreàlamort,
etlepèresonenfant,
etlesenfantss’élèveront
contreleursparentsetlesferontmourir.
Vousserezen haine
àtousàcausedemonnom ;
maisceluiquipersévérerajusqu’àlafin, celui-là
serasauvé.
Lorsqu’onvous poursuivra
dansuneville,
fuyezdansuneautre.
Envérité,
jevousledis,
vousn’aurezpasachevédeparcourirlesvillesd’Israël,
queleFilsdel’hommeseravenu.
(Luc 12,2-7)
Ledisciplen’estpasau-dessusdumaître,
nileserviteurau-dessusdesonseigneur.
Ilsuffitaudiscipled’êtrecommesonmaître,
etauserviteurcommesonseigneur.
S’ilsontappelélepèrede famille Béelzéboul,
combienplusceuxdesamaison ?
Nelescraignezdoncpas.
Cariln’yariendecachéquinese découvre,
riendesecretquine finisse
parêtreconnu.
Cequejevousdisdanslesténèbres, dites-le
augrandjour,
etcequivousestditàl’oreille, publiez-le
surlestoits.
Necraignezpasceuxquituentlecorps,
etnepeuvent tuer
l’âme ;
craignezplutôtceluiquipeutperdrel’âmeetlecorpsdanslagéhenne.
Deuxpassereauxnese vendent-ils
pasunas ?
Etiln’entombepasunsurlaterre,
sanslapermissiondevotrePère.
Lescheveuxmêmesdevotretêtesonttous comptés.
Necraignezdoncpas :
vousêtesdeplusde prix
quebeaucoupdepassereaux.
(Luc 12,51-53; 14,25-33)
Celuidoncquim’aura
confessédevantleshommes,
moiaussijeleconfesseraidevantmonPèrequiestdanslescieux ;
etceluiquim’aura renié
devantleshommes,
moiaussijelerenieraidevantmonPèrequiestdanslescieux.
Ne pensez
pasquejesoisvenuapporterlapaixsurlaterre ;
jesuisvenuapporter,
nonlapaix,
maisleglaive.
Jesuisvenumettreenluttelefilsavecsonpère,
lafilleavecsamère,
etlabelle-filleavecsabelle-mère.10:35
+Mic 7:5-6Onaurapourennemislesgensdesapropremaison.
Celuiquiaimesonpèreousamèreplusquemoi,
n’estpasdignedemoi ;
etceluiquiaimesonfilsousafilleplusquemoi,
n’estpasdignedemoi.
Celuiquineprendpassacroixetnemesuitpas,
n’estpasdignedemoi.
Celuiqui sauvera
savie,
laperdra ;
etceluiquiperdrasavieàcausedemoi,
la sauvera.
(Mrc 9,41; Luc 9,48; 10,16; Jn 13,20)
Celuiquivousreçoit,
mereçoit,
etceluiquimereçoit,
reçoitceluiquim’aenvoyé.
Celuiquireçoitunprophèteenqualitédeprophète,
recevraunerécompensedeprophète ;
etceluiquireçoitunjusteenqualitédejuste,
recevraunerécompensedejuste.
Etquiconquedonneraseulementunverred’eau fraîche
àl’undecespetitsparcequ’ilestdemesdisciples,
jevousledisenvérité,
ilneperdrapassarécompense. »
(11,1-12,50)
QuandJésuseutachevédedonnersesinstructionsàsesdouzedisciples,
ilpartitdelàpourenseigneretprêcherdansleursvilles.
(Luc 7,18-23)
Jean,
danssaprison,
ayantentenduparlerdesœuvresduChrist,
envoyadeuxdesesdisciplesluidire :
« Es-tuceluiquidoitvenir,
oudevons-nousenattendreunautre ? »
Jésusleurrépondit : « Allez, rapportez
àJeancequevousentendezetcequevousvoyez :
Lesaveuglesvoient,
lesboiteuxmarchent,
leslépreuxsontguéris,
lessourdsentendent,
lesmortsressuscitent,
lespauvressont évangélisés11:5
Isa 35,5 ; 61,1-5.
Heureuxceluipourquijeneseraipasuneoccasiondechute ! »
(Luc 7,24-28)
Commeilss’enallaient,
JésussemitàparlerdeJeanàlafoule :
« Qu’êtes-vousallésvoiraudésert ?
Unroseau agité
parlevent ?
Qu’êtes-vousdoncallervoir ?
Unhommevêtud’habits somptueux ? Mais
ceuxquiportentdeshabits somptueux
setrouventdanslesmaisonsdes rois.
Maisqu’êtes-vousallésvoir ?
Unprophète ?
Oui,
vousdis-je,
etplusqu’unprophète.
Carc’estceluidontilestécrit :
Voiciquej’envoiemonmessagerdevantvous,
pourvous précéder
etvouspréparerlavoie.
Envérité,
jevousledis,
parmilesenfantsdesfemmes,
iln’enapasparudeplusgrandqueJean-Baptiste ;
toutefoislepluspetitdansleroyaumedescieuxestplusgrandquelui.
DepuislesjoursdeJean-Baptiste
jusqu’àprésent,
leroyaumedescieuxest emporté
de force,
etlesviolentss’en emparent.
CartouslesProphètesetlaLoiontprophétiséjusqu’àJean.
Etsivousvoulezlecomprendre,
lui-même
estÉliequidoitvenir.
Queceluiquiadesoreillesentende ! »
(Luc 7,31-35)
« Aquicomparerai-jecettegénération ?
Elleressembleàdesenfantsassisdanslaplace publique,
etquicrientàleurscompagnons :
Nousavons joué
delaflûte,
etvousn’avezpasdansé ;
nousavonschantéune lamentation,
etvousn’avezpasfrappévotrepoitrine.
Jeanestvenunemangeantninebuvant,
etilsdisent :
Ilestpossédédudémon ;
leFilsdel’hommeestvenumangeantetbuvant,
etilsdisent :
C’estunhommedebonne chère
etunbuveurde vin,
unamidespublicainsetdesgensde mauvaise
vie.
MaislaSagesseaétéjustifiéeparsesenfants. »
(10,15; Luc 10,12-15)
AlorsJésussemitàreprocherauxvillesoùilavait opéré
leplusgrandnombredesesmiracles,
den’avoirpasfaitpénitence.
« Malheuràtoi, Corozaïn !
Malheuràtoi, Bethsaïde !
Carsilesmiraclesquiontétéfaitsau milieudevous,
avaientétéfaitsdansTyretdansSidon,
ilyalongtempsqu’elles auraient
faitpénitencesousle cilice
etlacendre.
Oui,
jevousledis,
ilyaura,
aujourdujugement,
moinsde rigueur
pourTyretpourSidon,
quepourvous.
Ettoi,
Capharnaüm,
qui t’élèvesjusqu’auciel,
tu seras abaissée jusqu’aux enfers11:23
Isa 14,13-15 ;
carsilesmiraclesquiontétéfaitsdanstes murs,
avaientétéfaitsdansSodome,
elleseraitrestée debout
jusqu’àcejour.
Oui,
jeteledis,
ily aura,
aujourdujugement,
moinsde rigueur
pourlepaysdeSodomequepourtoi. »
(Luc 10,21-22)
Encemêmetemps,
Jésusditencore : « Jete bénis,
Père,
Seigneurducieletdelaterre,
decequetuascachéceschosesauxsagesetaux intelligents,
etlesasrévéléesauxpetits.
Oui,
Père,
jete bénis
decequ’il t’a plu
ainsi.
Touteschosesm’ontétédonnéesparmonPère ;
personneneconnaîtleFils,
sicen’estlePère,
etpersonneneconnaîtlePère,
sicen’estleFils,
etceluiàquileFilsavoululerévéler.
Venezàmoi,
voustousquiêtesfatiguéset ployez sous
lefardeau,
etjevous soulagerai.
Prenezsurvousmonjoug,
etrecevezmes leçons,
carjesuisdouxethumbledecœur ;
etvoustrouverezlereposdevosâmes.
Carmonjougestdouxetmonfardeauléger. »
(Mrc 2,23-28; Luc 6,1-5)
Encetemps-là,
Jésus traversait
deschampsdebléunjourdesabbat,
etsesdisciples,
ayantfaim,
semirentà cueillir
desépisetàlesmanger.
LesPharisiens,
voyantcela,
luidirent : « Tesdisciplesfontunechosequ’iln’estpaspermisdefairependantlesabbat. »
Maisilleurrépondit : « N’avez-vouspaslucequefitDavid,
lorsqu’ileutfaim,
luietceuxquiétaientaveclui :
commentilentradanslamaisondeDieuetmangealespainsdeproposition,
qu’ilneluiétaitpaspermisdemanger,
nonplusqu’àceuxquiétaientaveclui,
maisaux prêtres
seuls ?
Oun’avez-vouspasludanslaLoique,
lejourdusabbat,
les prêtres
violentlesabbatdansletemplesans commettre
depéché ?
Or,
jevousdisqu’ilyaiciquelqu’unplusgrandqueletemple.
Sivous compreniez
cetteparole : « Jeveuxlamiséricorde,
etnonlesacrifice »,
vousn’auriez
jamaiscondamnédes innocents.
CarleFilsdel’hommeestmaîtremêmedusabbat. »
(Mrc 3,1-6; Luc 6,6-11)
Jésus,
ayantquittécelieu,
entradansleursynagogue.
Or,
ilsetrouvaitlàunhommequiavaitlamain desséchée,
etilsdemandèrentàJésus : « Est-ilpermisdeguérir,
lejourdusabbat ? »
C’étaitpouravoirun prétexte
del’accuser.
Illeurrépondit : « Quelestceluid’entrevousqui,
n’ayantqu’unebrebis,
sielletombedansunefosseunjourdesabbat,
nelaprendetnel’en retire ?
Or,
combienunhommene vaut-il pas
plusqu’unebrebis ?
Ilestdoncpermisdefairedubienlesjoursdesabbat. »
Alorsilditàcethomme : « Étendstamain. »
Ill’étendit,
etelle redevint
sainecommel’autre.
LesPharisiens,
étantsortis,
tinrentconseilcontreluisurlesmoyensdele perdre.
MaisJésus,
enayanteuconnaissance,
s’éloigna
deceslieux.
Unegrandefoulelesuivit,
etilguérittousleursmalades.
Etilleur commanda
denepaslefaireconnaître :
afinques’accomplîtlaparoleduprophèteIsaïe :
« Voicimonserviteurquej’ai choisi,
monbien-aimé,
enquij’aimistoutemonaffection.
Jeferai reposer
surluimonEsprit,
etilannonceralajusticeauxnations.
Ilne disputera
pas,
ilnecrierapas,
etonn’entendra
passavoixdanslesplaces publiques.
Ilnebriserapasleroseau froissé
etn’éteindrapasla mèche
quifumeencore,
jusqu’àcequ’ilaitfaittriompherlajustice.
Ensonnom,
lesnationsmettrontleurespérance. »
(Mrc 3,22-30; Luc 11,14-23; 12,10)
Onluiprésentaalorsun possédé
aveugleetmuet,
etilleguérit,
desortequecethommeparlaitetvoyait.
Ettoutlepeuple,
saisi d’étonnement,
disait : « N’est-cepaslàlefilsdeDavid ? »
MaislesPharisiens, entendant
cela,
dirent : « Ilnechasselesdémonsquepar Béelzéboul,
princedesdémons. »
Jésus,
quiconnaissaitleurspensées,
leurdit : « Toutroyaumedivisécontrelui-même
sera désolé,
ettoutevilleoumaisondiviséecontreelle-mêmenepourrasubsister.
SiSatanchasseSatan,
ilestdivisécontrelui-même :
commentdoncsonroyaume subsistera-t-il ?
Etsimoijechasselesdémonspar Béelzéboul,
parquivosfilsleschassent-ils ?
C’estpourquoiilsseronteux-mêmesvosjuges.
Quesic’estparl’EspritdeDieuquejechasselesdémons,
leroyaumedeDieuestdoncvenuàvous.
Etcomment peut-on
entrerdanslamaisondel’hommefortetpillerses meubles,
sansavoirauparavantliécethommefort ?
Alorsseulementonpillerasamaison.
Quin’estpasavecmoiestcontremoi,
etquin’amassepasavecmoidisperse.
« C’estpourquoijevousdis :
Toutpéchéettoutblasphèmesera remis
auxhommes ;
maisleblasphèmecontrel’Espritneleurserapas remis.
EtquiconqueauraparlécontreleFilsdel’homme,
onlelui remettra ;
maisàceluiquiauraparlécontrel’Esprit-Saint,
onnelelui remettra
nidanscesiècle,
nidanslesiècleàvenir.
(7,16-20; Luc 6,43-45)
Ouditesquel’arbreestbon,
etsonfruitbon ;
ouditesquel’arbreestmauvais,
etsonfruitmauvais :
carc’estparsonfruitqu’onconnaîtl’arbre.
Racedevipères,
commentpourriez-vousdiredeschosesbonnes,
méchantscommevousl’êtes ?
Carlaboucheparledel’abondanceducœur.
L’hommebontiredubontrésordesoncœurdeschosesbonnes,
etl’hommemauvais,
d’unmauvaistrésor,
tiredeschosesmauvaises.
Jevousledis :
aujourdujugement,
leshommes rendront
comptedetouteparole vaine
qu’ilsaurontdite.
Cartuserasjustifiépartesparoles,
ettuserascondamnépartesparoles »
(Mrc 8,11-12; Luc 11,29-32)
Alorsquelques-unsdesscribesetdesPharisiensprirentlaparoleetdirent : « Maître,
nousvoudrionsvoirunsignedetoi. »
Illeurrépondit : « Cetteraceméchanteetadultèredemandeunsigne,
etilneluiserapasdonnéd’autresignequeceluiduprophèteJonas :
demêmequeJonasfuttroisjoursettroisnuitsdansleventredupoisson,
ainsileFilsdel’hommeseradansleseindelaterretroisjoursettroisnuits.
LeshommesdeNinivese dresseront,
aujourdujugement,
aveccettegénérationetlacondamneront,
parcequ’ilsontfaitpénitenceàlavoixdeJonas,
etilyaiciplusqueJonas.
LareineduMidis’élèvera,
aujourdujugement,
aveccettegénérationetlacondamnera,
parcequ’elleestvenuedesextrémitésdelaterrepourentendrelasagessedeSalomon,
etilyaiciplusqueSalomon.
(Luc 11,24-26)
« Lorsquel’espritimpurestsortid’unhomme,
ilvapardeslieux arides,
cherchantdurepos,
etiln’entrouvepas.
Alorsildit :
Jeretourneraidansmamaison,
d’oùjesuissorti.
Et revenant,
illatrouvevide, nettoyée
etornée.
Alorsils’envaprendreseptautresespritsplusméchantsquelui,
et,
entrantdanscettemaison,
ilsy fixent
leurdemeure,
etledernierétatdecethommeestpirequelepremier.
Ainsiensera-t-ildecettegénérationméchante. »
(Mrc 3,31-35; Luc 8,19-21)
Commeilparlaitencoreaupeuple,
samèreetsesfrèresétaientdehors,
cherchantàluiparler.
Quelqu’unluidit : « Voicitamèreettesfrèresquisontlàdehors,
etilscherchentàteparler. »
Jésusréponditàl’hommequiluidisaitcela : « Quiestmamèreetquisontmesfrères ? »
Etétendantlamainverssesdisciples,
ildit : « Voicimamèreetmesfrères.
CarquiconquefaitlavolontédemonPèrequiestdanslescieux, celui-là
estmonfrère,
etmasœur,
etmamère. »
(13,1-52)
Cejour-là,
Jésussortitdelamaisonet s’assitauborddelamer.
Unegrandefoules’étantassembléeautourdelui,
il dut
monterdansunebarque,
oùils’assit,
tandisquelafoulese tenaitsurlerivage.
(Mrc 4,2-9; Luc 8,4-8)
Etilleurditbeaucoupdechosesenparaboles : — lesemeur,
dit-il,
sortitpoursemer.
Etpendantqu’ilsemait,
des grains
tombèrentlelongduchemin,
etlesoiseauxducielvinrentetlesmangèrent.
D’autres grains
tombèrentsurunsolpierreux,
oùilsn’avaientpasbeaucoupdeterre,
etilslevèrentaussitôt,
parcequelaterreétaitpeuprofonde.
Maislesoleils’étantlevé,
la plante, frappée
deses feux
etn’ayantpasderacine,
sécha.
D’autrestombèrentparmilesépines,
etlesépinescrûrentetles étouffèrent.
D’autrestombèrentdanslabonneterre,
etils produisirent
dufruit,
l’uncent,
unautresoixante,
etunautretrente.
Queceluiquiadesoreillesentende ! »
(Mrc 4,10-12; Luc 8,9-10)
Alorssesdiscipless’approchantluidirent : « Pourquoileurparles-tuenparaboles ? »
Illeurrépondit : « Àvous,
ilaétédonnédeconnaîtrelesmystèresduroyaumedescieux ;
maisàeux,
celan’apasétédonné.
Carondonneraàceluiquia,
etilseradansl’abondance ;
maisàceluiquin’apas,
onôteramêmecequ’ila.
C’estpourquoijeleurparleenparaboles,
parcequ’envoyant,
ilsnevoientpas,
etqu’enentendant,
ilsn’entendentninecomprennent.
Poureuxs’accomplit
laprophétied’Isaïe : « Vousentendrezdevos oreilles
etvousnecomprendrezpas ;
vousverrezdevosyeux,
etvousneverrezpas.
Carlecœurdecepeuples’est appesanti ;
ilsontendurcileursoreillesetferméleursyeux :
depeurqueleursyeuxnevoient,
queleursoreillesn’entendent,
queleurcœurne comprenne,
qu’ilsneseconvertissentetquejenelesguérisse. »
Pourvous,
heureuxvosyeuxparcequ’ilsvoient,
etvosoreillesparcequ’ellesentendent !
Jevousledisenvérité,
beaucoupdeprophètesetdejustesontdésirévoircequevousvoyez,
etnel’ontpasvu ;
entendrecequevousentendez,
etnel’ontpasentendu.
(Mrc 4,13-20; Luc 8,11-15)
Vousdonc, écoutez
cequesignifielaparaboledusemeur :
« Quiconqueentendlaparoleduroyaumeetnelacomprendpas,
leMalinvient,
etilenlèvecequiaétésemédanssoncœur :
c’estlecheminquiareçulasemence.
Le terrain
pierreuxoùelleest tombée,
c’estceluiquientendlaparoleetlareçoitaussitôtavecjoie :
maisiln’yapasenluideracines ;
ilest inconstant ;
dèsque survient
latribulationoulapersécutionàcausedelaparole,
aussitôtil succombe.
Lesépinesquiontreçulasemence,
c’estceluiquientendlaparole ;
maisles sollicitudes
decesiècleetlaséductiondesrichessesétouffentlaparole,
etelleneportepasdefruit.
Labonneterre ensemencée,
c’estceluiquientendlaparoleetlacomprend ;
ilportedufruit,
etdonnel’uncent,
unautresoixante,
unautretrentepourun. »
Illeurproposauneautreparabole,
endisant : « Leroyaumedescieuxestsemblableàunhommequiavaitsemédubon grain
dansson champ.
Mais,
pendantqueleshommesdormaient,
sonennemivintetsemadel’ivraieau milieudufroment,
ets’enalla.
Quandl’herbeeutpousséetdonnésonfruit,
alorsapparutaussil’ivraie.
Etlesserviteursdupèrede famille
vinrentluidire :
Seigneur,
n’as-tu
passemédubon grain
danston champ ?
D’oùvientdoncqu’ils’ytrouvedel’ivraie ?
Illeurrépondit :
C’estunennemiquiafaitcela.
Lesserviteursluidirent : Veux-tu
quenous allions
la cueillir ?
Non,
leurdit-il,
depeurqu’avecl’ivraievousn’arrachiez
aussilefroment.
Laissez croître
l’unetl’autre jusqu’àlamoisson,
etautempsdelamoissonjediraiauxmoissonneurs : Cueillez
d’abordl’ivraie,
etliez-laengerbespourlabrûler,
etamassezlefromentdansmon grenier. »
(Mrc 4,30-32; Luc 13,18-19)
Illeurproposauneautreparabole,
endisant : « Leroyaumedescieuxestsemblableàungraindesénevé,
qu’unhommeaprisetsemédansson champ.
C’estlapluspetitedetouteslessemences ;
mais,
lorsqu’ilapoussé,
ilestplusgrandquetoutesles plantes potagères,
et devient
unarbre,
desortequelesoiseauxducielviennents’abriter
dansses rameaux. »
(Luc 13,20-21)
Illeurditencorecetteparabole : « Leroyaumedescieuxestsemblableaulevainqu’unefemmeprendet mêle
danstroismesuresde farine,
pourfairelevertoutelapâte. »
(Mrc 4,33-34)
Jésusditàlafouletoutesceschosesenparaboles,
etilneluiparlaitqu’enparaboles,
accomplissant
ainsilaparoleduprophète : « J’ouvrirai
maboucheenparaboles,
etje révélerai
deschosescachéesdepuislacréationdumonde. »
Puis,
ayantrenvoyélepeuple,
ilrevintdanslamaison ;
sesdiscipless’approchèrentetluidirent : « Explique-nous
laparaboledel’ivraiedanslechamp. »
Ilrépondit : « Celuiquisèmelebon grain,
c’estleFilsdel’homme ;
le champ,
c’estlemonde ;
lebon grain,
cesontlesfilsduroyaume ;
l’ivraie,
lesfilsduMalin ;
l’ennemiquil’asemé,
c’estlediable ;
lamoisson,
lafindumonde ;
lesmoissonneurs,
cesontlesanges.
Commeoncueillel’ivraieetqu’onlabrûledanslefeu,
ainsiensera-t-ilàlafindumonde.
LeFilsdeDieuenverrasesanges,
etils enlèveront
desonroyaumetouslesscandales,
etceuxquicommettentl’iniquité,
etilslesjetterontdanslafournaiseardente :
c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents.
AlorslesjustesresplendirontcommelesoleildansleroyaumedeleurPère.
Queceluiquiadesoreillesentende !
« Leroyaumedescieuxestencoresemblableàuntrésor enfoui
dansunchamp ;
l’hommequil’atrouvél’ycachedenouveau,
et,
danssajoie,
ils’enva,
vendtoutcequ’ila,
etachètecechamp.
« leroyaumedescieuxestencoresemblableàunmarchandquicherchaitdebellesperles.
Ayanttrouvéuneperledegrandprix,
ils’enallavendretoutcequ’ilavait,
etl’acheta.
« leroyaumedescieuxestencoresemblableàunfiletqu’onajetédanslameretquiramassedespoissonsdetoutessortes.
Lorsqu’ilestplein,
lespêcheursle retirent,
et,
s’asseyant
surle rivage,
ils choisissent
lesbonspourlesmettredansdesvases,
etjettentlesmauvais.
Ilenserademêmeàlafindumonde :
lesangesviendrontet sépareront
lesméchantsd’aveclesjustes,
etilslesjetterontdanslafournaiseardente :
c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents.
« Avez-vous
compristoutesceschoses ? »
Ilsluidirent : « Oui,
Seigneur. »
Etilajouta : « C’estpourquoitoutscribeversédanscequiregardeleroyaumedescieux,
ressembleàunpèrede famille
quitiredesontrésordeschosesnouvellesetdeschosesanciennes. »
(Mrc 6,1-6; Luc 4,16-30; Jn 4,44)
AprèsqueJésuseutachevécesparaboles,
ilpartitdelà.
Etantvenudanssapatrie,
ilenseignaitdanslasynagogue ;
desorteque,
saisis d’étonnement,
ilsdisaient : « D’oùviennentàcelui-cicettesagesseetcesmiracles ?
N’est-cepaslefilsducharpentier ?
Samèrenes’appelle-t-elle
pasMarie,
etsesfrèresJacques,
Joseph,
SimonetJude ?
Etsessœursnesont-ellespastoutesparminous ?
D’oùluiviennentdonctoutesceschoses ? »
Etilétaitpoureuxunepierred’achoppement.
MaisJésusleurdit : « Unprophèten’estsans honneur
quedanssapatrieetdanssamaison. »
Etilnefitpasbeaucoupdemiraclesdanscelieu,
àcausedeleurincrédulité.
(Mrc 6,14-16; Luc 9,7-9)
Encetemps-là,
HérodeleTétrarque apprit
cequise publiait
deJésus.
Etilditàsesserviteurs : « C’estJean-Baptiste !
Ilestressuscitédesmorts : voilà
pourquoidesmiracless’opèrent
parlui. »
(Mrc 6,17-29; Luc 3,19-20)
CarHérodeayantfaitarrêterJean,
l’avaitchargédechaînesetjetéenprison,
àcaused’Hérodiade,
femmedesonfrèrePhilippe,
parcequeJeanluidisait : « Ilne t’estpaspermisdel’avoirpourfemme. »
Volontiers
ill’eûtfaitmourir,
maisilcraignaitlepeuple,
quiregardaitJeancommeunprophète.
Or,
commeoncélébraitlejourdenaissanced’Hérode,
lafilled’Hérodiade
dansadevantlesconvivesetplutàHérode,
desortequ’ilpromitavecsermentdeluidonner tout
cequ’elle demanderait.
Elle, instruite
d’abord
parsamère : « Donne-moi,
dit-elle,
icisurunplateau,
latêtedeJean-Baptiste. »
Leroifut contristé ;
maisàcausedesonsermentetdesesconvives,
ilcommandaqu’onlaluidonnât,
etilenvoyadécapiterJeandanssaprison.
Etlatête,
apportéesurunplateau,
futdonnéeàlajeunefille,
quilaportaàsamère.
LesdisciplesdeJeanvinrentprendrelecorpsetluidonnèrentla sépulture ;
puisilsallèrenten informer
Jésus.
(15,32-38; Mrc 6,34-44; 8,1-9; Luc 9,10-17; Jn 6,1-15)
Jésusl’ayantappris,
partitdelàdansunebarqueetseretiraàl’écart,
dansunlieusolitaire ;
maislepeuplele sut,
etlesuivitàpieddesvilles voisines.
Quandil débarqua,
ilvitunegrandefoule,
etileneutcompassion,
etilguéritleursmalades.
Surlesoir,
sesdiscipless’approchèrentdeluiendisant : « Celieuestdésert,
etdéjàl’heureestavancée ; renvoyez
cettefoule,
afinqu’ils aillent
danslesvillagess’acheterdesvivres. »
MaisJésusleurdit : « Ilsn’ontpasbesoindes’en aller ; donnez-leur
vous-mêmesàmanger. »
Ilsluirépondirent : « Nousn’avonsiciquecinqpainsetdeuxpoissons. »
« Apportez-les-moi
ici, »
leurdit-il.
Aprèsavoirfaitasseoircettemultitudesurl’herbe,
ilpritlescinqpainsetlesdeuxpoissons,
etlevantlesyeuxauciel,
il prononça
unebénédiction ;
puis, rompant
lespains,
illesdonnaasesdisciples,
etlesdiscipleslesdonnèrentaupeuple.
Tousmangèrentetfurentrassasiés,
etl’on emporta
douze corbeilles
pleinesdesmorceauxquirestaient.
Or,
lenombredeceuxquiavaientmangéétaitenvirondecinqmillehommes,
sanslesfemmesetlesenfants.
(Mrc 6,45-52; Jn 6,16-21)
Aussitôtaprès,
Jésusobligeasesdisciplesàmonterdanslabarqueetàpasseravantluisurlebord opposé
du lac,
pendantqu’il renverrait
lafoule.
Quandill’eut renvoyée,
ilmontasurlamontagnepourprieràl’écart ;
et,
lesoirétantvenu,
ilétaitlàseul.
Cependantlabarque,
déjàau milieudelamer,
étaitbattueparlesflots,
carleventétaitcontraire.
Alaquatrièmeveilledelanuit,
Jésusallaverssesdisciples,
enmarchantsurlamer.
Eux,
levoyantmarchersurlamer,
furenttroublés,
etdirent : « C’estunfantôme, »
etilspoussèrentdescrisdefrayeur.
Jésusleurparlaaussitôt : « Ayez confiance,
dit-il,
c’estmoi,
necraignezpas. »
Pierre prenant
laparole : « Seigneur,
dit-il,
sic’esttoi,
ordonnequej’ailleàtoisurleseaux. »
Illuidit : « Viens ; »
etPierreétantsortidelabarquemarchaitsurleseauxpouralleràJésus.
Maisvoyantlaviolenceduvent,
ileutpeur,
etcommeilcommençaitàenfoncer,
ilcria : « Seigneur, sauve-moi ! »
AussitôtJésusétendantlamainlesaisitetluidit : « Hommedepeudefoi,
pourquoias-tudouté ? »
Etlorsqu’ilsfurentmontésdanslabarque,
levents’apaisa.
Alorsceuxquiétaientdanslabarque,
vinrentseprosternerdevantluiendisant : « TuesvraimentleFilsdeDieu. »
(Mrc 6,53-56)
Ayanttraverséle lac,
ils abordèrent
àlaterredeGénésareth.
Lesgensdel’endroit,
l’ayantreconnu,
envoyèrentdesmessagersdanstouslesenvirons,
etonluiamenatouslesmalades.
Etilslepriaientdeleurlaisserseulementtoucherla houppe
desonmanteau,
ettousceuxquilatouchèrentfurentguéris.
(Mrc 7,1-23; Luc 11,37-41)
AlorsdesscribesetdesPharisiens venus
deJérusalems’approchèrentdeJésus,
etluidirent :
« Pourquoitesdisciplestransgressent-ilslatraditiondesanciens ?
Carilsneselaventpaslesmainslorsqu’ilsprennentleur repas. »
Illeurrépondit : « Etvous,
pourquoitransgressez-vouslecommandementdeDieuparvotretradition ?
CarDieuadit :
Honoretonpèreettamère ;
et :
Quiconquemaudirasonpèreousamère,
qu’ilsoitpunidemort.
Maisvous,
vousdites :
Quiconqueditàsonpèreouàsamère :
Cedontj’aurais pu
vousassister,
j’enaitfaitoffrande, —
n’apas besoin
d’honorer autrement
sonpèreousamère.
Etvousmettezainsià néant
le commandement
deDieuparvotretradition.
Hypocrites,
Isaïeabienprophétisédevous quand
iladit :
Cepeuplem’honoredeslèvres,
maissoncœurestloindemoi.
C’estenvainqu’ilsm’honorent,
endonnantdespréceptesquinesontquedescommandements venant
deshommes. »
Puis,
ayantfait approcher
lafoule,
illeurdit : « Écoutez
etcomprenez.
Cen’estpascequientredanslabouchequisouillel’homme ; mais
cequisortdelabouche, voilà
cequisouillel’homme. »
Alorssesdisciplesvenantàlui,
luidirent : « Sais-tu
quelesPharisiens,
en entendant
cetteparole,
sesontscandalisés ? »
Ilrépondit : « Touteplantequen’apasplantéemonPèrecéleste,
sera arrachée.
Laissez-les ;
cesontdesaveuglesquiconduisentdesaveugles.
Or,
siunaveugleconduitunaveugle,
ilstomberonttousdeuxdansla fosse. »
Pierre, prenant
laparole,
luidit : « Explique-nous
cetteparabole. »
Jésusrépondit : « Êtes-vousencore,
vousaussi,
sans intelligence ?
Necomprenez-vouspasquetoutcequientredanslabouchevaauventre,
etestrejetéaulieu secret ?
Maiscequisortdelabouchevientducœur,
etc’estlàcequisouillel’homme.
Carc’estducœurqueviennentlesmauvaisespensées,
lesmeurtres,
lesadultères,
lesimpudicités,
lesvols,
lesfauxtémoignages,
lesparoles injurieuses.
Voilà
cequisouillel’homme ;
maismangersanss’êtrelavélesmains,
celanesouillepasl’homme. »
(Mrc 7,24-30)
Jésusétantpartidelà,
seretiraducôtédeTyretdeSidon.
Etvoilàqu’unefemmecananéenne,
dece pays-là,
sortitencriantàhautevoix : « Aiepitiédemoi,
Seigneur,
filsdeDavid ;
mafilleestcruellementtourmentéeparledémon. »
Jésusneluiréponditpasunmot.
Alorssesdisciples,
s’étantapprochés,
leprièrentendisant : « Renvoye-la,
carellenous poursuit
desescris. »
Ilrépondit : « Jen’aiétéenvoyéqu’auxbrebisperduesdelamaisond’Israël. »
Maiscettefemmevintseprosternerdevantlui,
endisant : « Seigneur, secoure-moi. »
Ilrépondit : « Iln’estpasbiendeprendrelepaindesenfantspourlejeterauxpetitschiens. »
« Ilestvrai,
Seigneur,
dit-elle ;
maislespetitschiensmangentaumoinslesmiettesquitombentdelatabledeleurmaître. »
AlorsJésusluidit : « Ofemme,
tafoiestgrande :
qu’iltesoitfaitselontondésir. »
Etsafillefutguérieàl’heuremême.
(Mrc 7,31-37)
JésusquittaceslieuxetvintprèsdelamerdeGalilée.
Étantmontésurlamontagne,
ils’yassit.
Etdegrandes troupes
degenss’approchèrentdelui,
ayantaveceuxdesboiteux,
desaveugles,
des sourds-muets,
desestropiésetbeaucoupd’autresmalades.
Ilslesmirentàsespieds,
etillesguérit ;
desortequelamultitudeétaitdansl’admiration,
envoyantlesmuetsparler,
lesestropiésguéris,
lesboiteuxmarcher,
lesaveuglesvoir,
etelleglorifiaitleDieud’Israël.
(14,13-21; Mrc 6,34-44; 8,1-9; Luc 9,10-17; Jn 6,1-14)
CependantJésus,
ayantappelésesdisciples,
leurdit : « J’aicompassiondecettefoule ;
carvoilàdéjàtroisjoursqu’ils restent
prèsdemoi,
etilsn’ontrienàmanger.
Jeneveuxpaslesrenvoyeràjeun,
depeurquelesforcesneleurmanquentenchemin. »
Lesdisciplesluidirent : « Oùtrouverdansundésertassezdepainspourrassasierunesigrandefoule ? »
Jésusleurdemanda : « Combienavez-vousdepains ? » « Sept,
luidirent-ils,
etquelquespetitspoissons. »
Alorsilfitasseoirlafouleparterre,
pritlesseptpainsetlespoissons,
et,
ayantrendugrâces,
illesrompitetlesdonnaàsesdisciples,
etceux-ciaupeuple.
Tousmangèrentetfurentrassasiés,
etdesmorceauxquirestaient,
on emporta
septcorbeillespleines.
Orlenombredeceuxquiavaientmangés’élevait
àquatremille,
sans compter
lesfemmesetlesenfants.
Aprèsavoirrenvoyélepeuple,
Jésusmontadanslabarqueetvintdanslepaysde Magédan.
(Mrc 8,11-13; Luc 12,54-56)
LesPharisiensetlesSadducéensabordèrentJésus,
et,
pourletenter,
ilsluidemandèrentdeleurfairevoirunsignevenantduciel.
Illeurrépondit : « Lesoirvousdites :
Ilferabeau,
carlecielestrouge ;
etlematin :
Ilyauraaujourd’huidel’orage,
carlecielestd’unrougesombre.
Hypocrites,
voussavezdonc discerner
les aspects
duciel,
etvousnesavezpas reconnaître
lessignesdestemps !
Uneraceméchanteetadultèredemandeunsigne,
etilneluiserapasdonnéd’autresignequeceluiduprophèteJonas. »
Etleslaissant,
ils’enalla.
(Mrc 8,14-21; Luc 12,1)
Enpassantdel’autrecôtédu lac,
sesdisciplesavaientoubliédeprendredespains.
Jésusleurdit : « Gardez-vous
avecsoindulevaindesPharisiensetdesSadducéens. »
Etilspensaientetdisaienteneux-mêmes : « C’estparcequenousn’avonspasprisdepains. »
MaisJésus,
qui voyait
leurpensée,
leurdit : « Hommesdepeudefoi,
pourquoivous entretenez-vous
envous-mêmesdecequevousn’avezpasprisde pains ?
Êtes-vous
encoresansintelligence,
etnevousrappelez-vouspaslescinqpains distribués
àcinqmillehommes,
etcombiendepaniersvousavezemportés ?
Nilesseptpains distribués
àquatremillehommes,
etcombiendecorbeillesvousavezemportées ?
Commentnecomprenez-vouspasquejene parlais
pasdepainsquandjevousaidit : Gardez-vous
dulevaindesPharisiensetdesSadducéens ? »
Alorsilscomprirentqu’ilavaitditdesegarder,
nondulevainqu’onmetdanslepain,
maisdeladoctrinedesPharisiensetdesSadducéens.
(Mrc 8,27-30; Luc 9,18-20; Jn 6,67-71)
JésusétantvenudansleterritoiredeCésaréedePhilippe,
demandaàsesdisciples : « Quidit-on
qu’estleFilsdel’homme ? »
Ilsluirépondirent : « LesunsdisentquetuesJean-Baptiste,
d’autresÉlie,
d’autresJérémieouquelqu’undesprophètes. —
Etvous,
leurdit-il,
quidites-vousquejesuis ? »
SimonPierre, prenant
laparole,
dit : « TuesleChrist,
leFilsduDieuvivant. »
Jésusluirépondit : « Tuesheureux,
Simon,
filsdeJean,
carcen’estpaslachairetlesangquitel’ontrévélé,
maisc’estmonPèrequiestdanslescieux.
EtmoijetedisquetuesPierre,
etsurcettepierrejebâtiraimonÉglise,
etlesportesdel’enfer
neprévaudrontpascontreelle.
Etjetedonnerailesclefsduroyaumedescieux :
ettoutcequetulierassurlaterreseraliédanslescieux,
ettoutcequetudélierassurlaterreseradéliédanslescieux. »
Alorsil défendit
àsesdisciplesdedireàpersonnequ’ilétaitleChrist.
(Mrc 8,31-33; Luc 9,21-22)
Jésuscommençadèslorsà découvrir
àsesdisciplesqu’ilfallaitqu’il allât
àJérusalem,
qu’ilsouffrîtbeaucoupdelapartdesAnciens,
desscribesetdesPrincesdes prêtres,
qu’ilfûtmisàmortetqu’ilressuscitâtletroisièmejour.
Pierre,
le prenant
àpart,
semitàlereprendre,
endisant : « ADieuneplaise,
Seigneur !
Celanet’arriverapas. »
MaisJésus,
seretournant,
ditàPierre : « Retire-toi
demoi,
Satan,
tum’esunscandale ;
cartun’aspasl’intelligencedeschosesdeDieu ;
tun’asquedespensées humaines. »
(Mrc 8,34-38; Luc 9,23-27; Jn 12,25-26)
AlorsJésusditàsesdisciples : « Si quelqu’unveutveniràma suite,
qu’il renonce
à soi-même,
qu’ilprennesacroixetme suive.
Carceluiquivoudrasauversavie,
laperdra ;
etceluiquiperdrasavieàcausedemoi,
latrouvera.
Etquesertàunhommedegagnerlemondeentier,
s’ilvientà perdre
sonâme ?
Ouquedonneraunhommeen échangedesonâme ?
CarleFilsdel’hommedoitvenirdanslagloiredesonPèreavecsesanges,
etalorsilrendraàchacunselonsesœuvres.
Jevousledisenvérité, plusieurs
deceuxquisontici présents
ne goûteront
paslamort,
qu’ilsn’aientvuleFilsdel’hommevenantdanssonrègne. »
(Mrc 9,2-10; Luc 9,28-36; 2 Pi 1,16-18)
Sixjoursaprès,
JésuspritavecluiPierre,
JacquesetJeansonfrère,
etlesconduisitàl’écartsurunehautemontagne.
Etilfuttransfigurédevanteux :
sonvisageresplenditcommelesoleil,
etsesvêtementsdevinrentblancscommelalumière.
EtvoilàqueMoïseetÉlieleur apparurent conversant
aveclui.
Prenant
laparole,
PierreditàJésus : « Seigneur,
ilnousestbond’êtreici ;
situleveux, faisons-y
troistentes,
unepourtoi,
unepourMoïseetunepourÉlie. »
Ilparlaitencore,
lorsqu’unenuéelumineuselescouvrit,
etduseindelanuéeunevoixsefitentendre,
disant : « Celui-ciestmonFilsbien-aimé,
enquij’aimistoutesmes complaisances : écoutez-le. »
Enentendantcettevoix,
lesdisciplestombèrentlafacecontreterre,
etfurentsaisisd’unegrandefrayeur.
MaisJésus,
s’approchant,
lestouchaetleurdit : « Levez-vous,
necraignezpas. »
Alors,
levantlesyeux,
ilsnevirentplusqueJésusseul.
Commeilsdescendaientdelamontagne,
Jésusleurfitce commandement : « Neparlezàpersonnedecettevision,
jusqu’àcequeleFilsdel’hommesoitressuscitédesmorts. »
(Mrc 9,11-13)
Sesdisciplesl’interrogèrentalors,
etluidirent : « Pourquoidonclesscribesdisent-ilsqu’ilfautqu’Élievienneauparavant ? »
Illeurrépondit : « Éliedoitvenir,
eneffet,
etrétablirtouteschoses.
Maisjevousledis,
Élieestdéjàvenu ;
ilsnel’ontpasconnu,
etilsl’onttraitécommeilsontvoulu :
ilsferontsouffrirdemêmeleFilsdel’homme. »
Lesdisciplescomprirentalorsqu’illeuravaitparlédeJean-Baptiste.
(Mrc 9,14-29; Luc 9,37-43)
Jésusétantretournéverslepeuple,
unhommes’approcha,
et, tombant
àgenouxdevantlui,
illuidit : « Seigneur,
aie pitié
demonfilsquiest lunatique
etquisouffre cruellement ;
iltombe souvent
dansle feu
et souvent
dansl’eau.
Jel’ai présenté
àtesdisciples,
etilsn’ontpas su
leguérir. »
Jésusrépondit : « O race incrédule
et perverse, jusques
àquand serai-je
avecvous ? Jusques
àquandvous supporterai-je ? Amenez-le-moi
ici. »
EtJésus commanda
audémonavecmenace,
etledémonsortitdel’enfant,
quifut guéri
àl’heure
même.
AlorslesdisciplesvinrenttrouverJésusen particulier,
etluidirent : « Pourquoi
n’avons-nous pas
pulechasser ? »
Jésusleurdit : « Àcausedevotre manque
defoi.
En vérité,
jevousledis, si
vous avez
delafoicommeun grain
de sénevé,
vousdirezàcette montagne : Passe
d’icilà,
etelley passera,
etriennevousseraimpossible.
Maisce genre
dedémonn’estchasséqueparlejeûneetla prière. »
(Mrc 9,30-32; Luc 9,43-45)
Comme ils parcouraient la
Galilée,
Jésusleurdit : « Le
Fils de l’homme doit être livré entre les
mains des
hommes,
etilslemettrontàmort,
etil ressuscitera
le troisième
jour. »
Etilsenfurent vivement attristés.
Lorsqu’ilsfurentde retour
àCapharnaüm,
ceuxqui recueillaient
les didrachmes
s’approchèrentdePierreetluidirent : « Votre Maître
ne paie-t-il pas
les didrachmes ? » —
« Oui, »
ditPierre.
Etcommeils entraient
danslamaison,
Jésusle prévenant,
luidit : « Que t’en semble, Simon ?
Dequilesroisdelaterreperçoivent-ilsdes tributs
oule cens ?
Deleursfils,
oudes étrangers ? »
Pierrerépondit : « Des étrangers, — Lesfils,
luiditJésus,
ensontdonc exempts.
Maispournepasles scandaliser, va
àlamer,
jettel’hameçon,
tirelepremier poisson
quimontera ;
puis, ouvrant
sa bouche,
tuy trouveras
un statère. Prends-le
et donne-le-leur
pourmoietpour toi. »
(Mrc 9,33-37; Luc 9,46-48; Jn 13,20)
Ence moment-là,
lesdiscipless’approchèrentdeJésusetluidirent : « Quidoncestleplusgranddansleroyaumedescieux ? »
Jésus,
faisantvenirunpetitenfant,
leplaçaau milieud’euxetleurdit : « Jevousledis,
envérité,
sivousnevous changez
de façon
àdevenircommelespetitsenfants,
vousn’entrerezpasdansleroyaumedescieux.
Celuidoncquise fera
humblecommecepetitenfant,
estleplusgranddansleroyaumedescieux.
Etceluiquireçoitenmonnomunpetitenfantcommecelui-ci,
c’estmoiqu’ilreçoit.
(5,27-30; Mrc 9,42-48; Luc 17,1-3)
Maisceluiqui scandalisera
undecespetitsquicroientenmoi,
ilvaudraitmieuxpourluiqu’onlui attachât
aucoulameulequ’un âne tourne,
etqu’onle précipitât
aufonddelamer.
« Malheuraumondeàcausedesscandales !
Ilestnécessairequ’ilarrivedesscandales ;
maismalheuràl’hommeparquilescandalearrive !
Sitamainoutonpiedestpourtoiuneoccasiondechute, coupe-les
etjette-les loin
detoi :
ilvautmieuxpourtoientrerdanslavie mutilé
ouboiteux,
qued’êtrejeté,
ayantdeuxpiedsoudeuxmains,
danslefeuéternel.
Etsitonœilestpourtoiuneoccasiondechute, arrache-le
etjette-le loin
detoi :
ilvautmieuxpourtoientrerdanslavieavecunseulœil,
qued’êtrejeté,
ayantdeuxyeux,
danslagéhennedufeu.
(Luc 15,4-7)
« Prenez
gardedemépriseraucundecespetits,
carjevousdisqueleursangesdanslecielvoientsanscesselafacedemonPèrequiestdanslescieux.
« (Car le
Fils de l’homme est
venu sauver ce qui
était perdu.)
« Quevousensemble ?
Siunhommeacentbrebis,
etqu’uned’elless’égare,
nelaisse-t-ilpasdanslamontagnelesquatre-vingt-dix-neuf
autres,
pourallercherchercellequis’estégarée ?
Ets’ilale bonheur
delatrouver,
jevousledisenvérité,
ilaplusdejoiepourellequepourlesquatre-vingt-dix-neuf
quinesesontpaségarées.
Demêmec’estlavolontédevotrePèrequiestdanslescieux,
qu’ilneseperdepasunseuldecespetits.
« Sitonfrèreapéchécontretoi,
vaetreprends-leentretoietluiseul ;
s’il t’écoute,
tu auras
gagnétonfrère.
S’ilnet’écoute
pas,
prendsavectoiencoreuneoudeuxpersonnes,
afinquetoutecausese décide
surlaparolededeuxoutroistémoins.
S’ilnelesécoutepas,
dis-leàl’Eglise ;
ets’iln’écoutepasnonplusl’Eglise,
qu’ilsoitpourtoicommeunpaïenetunpublicain.
Envérité,
jevousledis,
toutcequevouslierezsurlaterreseraliédansleciel,
ettoutcequevousdélierezsurlaterreseradéliédansleciel.
« Jevousledisencore,
sideuxd’entrevouss’accordentsurlaterre,
quelquechosequ’ils demandent,
ilsl’obtiendrontdemonPèrequiestdanslescieux.
Carlàoùdeuxoutroissontassemblésenmonnom,
jesuisau milieud’eux. »
(Luc 17,3-4)
AlorsPierres’approchantdelui : « Seigneur,
dit-il,
simonfrèrepèchecontremoi,
combiendefoisluipardonnerai-je ? Sera-ce
jusqu’àseptfois ? »
Jésusluidit : « Jenetedispasjusqu’àseptfois, mais
jusqu’àseptantefoisseptfois.
« C’estpourquoileroyaumedescieuxestsemblableàunroiquivoulut régler
ses comptes
avecsesserviteurs.
Le règlement
des comptes
étant commencé,
onluiamenaunhommequiluidevaitdixmilletalents.
Commeiln’avaitpasdequoi payer,
sonmaîtreordonnaqu’onle vendît,
lui,
safemme,
sesenfantsettoutcequ’ilavaitpour acquitter
sadette.
Leserviteur,
sejetantàsespieds,
le conjurait
endisant : Aie
patienceenversmoi,
etjetepaieraitout.
Touchédecompassion,
lemaîtredeceserviteurlelaissa aller
etluiremitsadette.
Leserviteur,
àpeinesorti,
rencontraundesescompagnonsquiluidevaitcentdeniers.
Le saisissant
àla gorge,
ill’étouffait
endisant :
Paiecequetudois.
Soncompagnon,
sejetantàsespieds,
le conjurait
endisant : Aie
patienceenversmoi,
etjetepaieraitout.
Maislui,
sansvouloirl’entendre,
s’enallaetlefitmettreenprisonjusqu’àcequ’il payât
sa dette.
Cequevoyant,
lesautres serviteurs
enfurenttout contristés,
etilsvinrentraconteràleurmaîtrecequis’étaitpassé.
Alorslemaîtrel’appelaetluidit :
Serviteurméchant,
je t’avais remis
toutetadette,
parcequetum’en avais
supplié.
Nedevais-tupasavoirpitiédetoncompagnon,
commej’aieupitiédetoi ?
Etsonmaîtreirritélelivraaux exécuteurs,
jusqu’àcequ’ileût payé
toutesadette.
AinsivoustraiteramonPèrecéleste,
sichacundevousnepardonneàsonfrèredu fond
desoncœur. »
(19,1-20,34; voir Mrc 10,1-52; Luc 9,51-19,28)
(5,31-32; Mrc 10,1-12; Luc 16,18)
Jésusayantachevécesdiscours,
quittalaGalilée,
etvintaux frontières
delaJudée,
audelàduJourdain.
Unegrandemultitudelesuivit,
etlàilguéritlesmalades.
AlorslesPharisiensl’abordèrentpourletenter ;
ilsluidirent : « Est-ilpermisàunhommederépudiersafemmepourquelquemotifquecesoit ? »
Illeurrépondit : « N’avez-vouspasluqueleCréateur,
aucommencement,
lesfithommeetfemme,
etqu’ildit :
Acausedecela,
l’hommequitterasonpèreetsamère,
ets’attachera
àsafemme,
etilsdeviendrontlesdeuxuneseulechair. —
Ainsiilsnesontplusdeux,
maisuneseulechair.
Quel’hommeneséparedoncpascequeDieua uni. »
« Pourquoidonc,
luidirent-ils,
Moïsea-t-ilprescritdedonnerun acte
dedivorceetderenvoyerlafemme ? »
Illeurrépondit : « C’estàcausedeladuretédevoscœursqueMoïsevousapermisderépudiervosfemmes :
aucommencement,
iln’enfutpasainsi.
Maisjevousledis,
celuiquirenvoiesafemme,
sicen’estpourimpudicité,
etenépouseuneautre,
commetunadultère ;
etceluiquiépouseunefemme renvoyée,
serendadultère. »
(1Co 7,1-9)
Sesdisciplesluidirent : « Sitelleestlaconditiondel’hommeàl’égard
delafemme,
il vaut
mieuxnepassemarier. »
Illeurdit : « Tousnecomprennentpascetteparole,
maisseulementceuxàquicelaaétédonné.
Carilyadeseunuquesquilesontdenaissance,
dèsleseindeleurmère ;
ilyaaussideseunuquesquilesontdevenusparlamaindeshommes ;
etilyenaquisesont faits
eunuqueseux-mêmesàcauseduroyaumedescieux.
Queceluiquipeutcomprendre,
comprenne ! »
(Mrc 10,13-16; Luc 18,15-17)
Alorsonluiprésentadepetitsenfantspourqu’illeurimposâtlesmainsetpriâtpoureux.
Etcommelesdisciplesreprenaientcesgens,
Jésusleurdit : « Laissezcespetitsenfants,
etnelesempêchezpasdeveniràmoi,
carleroyaumedescieuxestpourceuxquileurressemblent. »
Et,
leurayantimposélesmains,
il continua
saroute.
(Mrc 10,17-27; Luc 18,18-27)
Etvoiciqu’unjeunehomme,
l’abordant,
luidit : « BonMaître,
quelbiendois-jefairepouravoirlavieéternelle ? »
Jésusluirépondit : « Pourquoim’appelles-tu
bon ?
Dieuseulestbon.
Quesituveuxentrerdanslavie,
gardelescommandements. « —
« Lesquels ? »
dit-il.
Jésusrépondit : « Tunetueraspas ;
tunecommettraspasd’adultère ;
tunedéroberaspas ;
tune rendras
pasdefauxtémoignage.
Honoretonpèreettamère,
etaimetonprochaincommetoi-même. »
Lejeunehommeluidit : « J’aiobservétousces commandements
depuismon enfance ;
que me manque-t-il
encore ? »
Jésusluidit : « Situveuxêtreparfait,
va,
vendscequetuas, donne-le
auxpauvres,
ettuaurasuntrésordansleciel ;
puisvienset suis-moi. »
Lorsqu’ileutentenducesparoles,
lejeunehommes’enallatriste ;
carilavaitdegrandsbiens.
EtJésusditàsesdisciples : « Jevousledisenvérité,
difficilementunricheentreradansleroyaumedescieux.
Jevousledisencoreunefois,
ilestplusaiséqu’unchameau passe
parletroud’uneaiguille,
qu’ilnel’estàunriched’entrerdansleroyaumedescieux. »
En entendant
cesparoles,
lesdisciplesétaientfortétonnés,
etilsdirent : « Quipeutdoncêtresauvé ? »
Jésuslesregardaetleurdit : « Celaestimpossibleauxhommes ;
maistoutestpossibleàDieu. »
(Mrc 10,28-31; Luc 18,28-30)
AlorsPierre, prenant
laparole : « Voici,
dit-il,
quenousavonstoutquittépourvoussuivre ;
qu’avons-nous
doncàattendre ? »
Jésusleurrépondit : « Jevousledisenvérité,
lorsque,
aujourdurenouvellement,
leFilsdel’hommeseraassissurletrônedesagloire,
vousquim’avezsuivi,
vous siégerez
aussisurdouzetrônes,
etvousjugerezlesdouzetribusd’Israël.
Etquiconqueauraquittédesmaisons,
oudesfrères,
oudessœurs,
ouunpère,
ouunemère,
ouunefemme,
oudesenfants,
oudeschampsàcausedemonnom,
ilrecevralecentupleet possédera
lavieéternelle. »
« Etplusieursquisontlespremiersserontlesderniers,
etplusieursquisontlesderniersserontlespremiers. »
« Carleroyaumedescieuxestsemblableàunpèrede famille
quisortitdegrandmatinafindelouerdesouvrierspoursa vigne.
Étantconvenuaveclesouvriersd’undenierparjour,
illesenvoyaàsavigne.
Ilsortitverslatroisièmeheureetenvitd’autresquisetenaientsurlaplacesansrienfaire.
Illeurdit :
Allezaussiàmavigne,
etjevousdonneraicequiserajuste ;
etilsyallèrent.
Ilsortitencoreverslasixièmeetverslaneuvièmeheure,
etfitlamêmechose.
Enfin,
étantsortiverslaonzième heure,
ilentrouvad’autresquiétaientlà oisifs,
etilleurdit :
Pourquoivoustenez-vousicitoutelajournéesansrienfaire ?
Ilsluirépondirent :
C’estquepersonnenenousaloués.
Illeurdit :
Allez,
vousaussi,
àmavigne.
Lesoirétantvenu,
lemaîtredelavigneditàsonintendant :
Appellelesouvriersetpaieleursalaire,
enallantdesderniersauxpremiers.
Ceuxdelaonzièmeheurevinrentetreçurentchacunundenier.
Lespremiers,
venantàleurtour, pensaient
qu’ils recevraient
davantage ;
maisilsreçurentaussichacunundenier.
Enlerecevant,
ilsmurmuraientcontrelepèrede famille,
endisant :
Cesderniersn’onttravailléqu’uneheure,
ettuleurdonnesautantqu’ànous,
quiavonsportéle poids
dujouretdelachaleur.
Maisle Maître
s’adressant
àl’und’eux,
répondit :
Monami,
jenetefaispasd’injustice :
n’es-tupasconvenuavecmoid’undenier ?
Prendscequite revient,
et va-t’en.
Pourmoi,
jeveuxdonneràcedernierautantqu’àtoi.
Nem’est-ilpaspermisdefairedemonbiencequejeveux ?
Ettonœilsera-t-ilmauvaisparcequejesuisbon ?
Ainsilesderniersserontlespremiers,
etlespremiers,
lesderniers ;
carilyabeaucoupd’appelés,
maispeud’élus. »
(Mrc 10,32-34; Luc 18,31-34)
PendantqueJésusmontaitàJérusalem,
ilpritàpartlesdouzedisciplesetleurditenchemin :
« VoiciquenousmontonsàJérusalem,
etleFilsdel’hommeseralivréauxPrincesdes prêtres
etauxscribes.
Ilslecondamnerontàmort,
etlelivrerontauxGentilspourêtremoqué, flagellé
etcrucifié ;
etilressusciteraletroisièmejour. »
(Mrc 10,35-45; Luc 22,24-27; Jn 13,1-17)
AlorslamèredesfilsdeZébédées’approchadeJésusavecsesfils,
etseprosternadevantluipourluidemanderquelquechose.
Illuidit : « Queveux-tu ? »
Ellerépondit : « Ordonnequemesdeuxfils,
quevoici,
soientassisl’unàtadroite,
l’autreàtagauche,
danstonroyaume. »
Jésusleurdit : « Vousnesavezpascequevousdemandez. Pouvez-vous
boirele calice
quejedoisboire ? — Nouslepouvons »,
luidirent-ils.
Illeurrépondit : « Vousboirezeneffetmon calice ; quant
àêtreassisàmadroiteouàmagauche,
cen’estpasàmoidel’accorder ;
sicen’estàceuxàquimonPèrel’apréparé. »
Ayantentenducela,
lesdixautresfurentindignéscontrelesdeuxfrères.
MaisJésuslesappelaetleurdit : « Voussavezqueleschefsdesnationsleurcommandenten maîtres,
etquelesgrands exercent
l’empire
surelles.
Iln’enserapasainsiparmivous ;
maisquiconqueveutêtregrandparmivous,
qu’ilsefassevotreserviteur ;
etquiconqueveutêtrelepremierparmivous,
qu’ilsefassevotreesclave.
C’estainsiqueleFilsdel’hommeestvenu,
nonpourêtreservi,
maispourservir,
etdonnersaviepourlarançondela multitude. »
(9,27-31; Mrc 8,22-26; 10,46-52; Luc 18,35-43; Jn 9,1-34)
CommeilssortaientdeJéricho,
unegrandefoulelesuivit.
Etvoilàquedeuxaveugles,
quiétaientassissurlebordduchemin,
entendantdirequeJésuspassait,
semirentàcrier : « Seigneur,
filsdeDavid,
ayezpitiédenous. »
Lafouleles gourmandait
pourlesfairetaire ;
maisilscriaientplusfort : « Seigneur,
filsdeDavid,
ayezpitiédenous. »
Jésus,
s’étantarrêté,
lesappelaetdit : « Quevoulez-vousquejevousfasse ? —
Seigneur,
luidirent-ils,
quenosyeuxs’ouvrent. »
Emudecompassion,
Jésustouchaleursyeux,
etaussitôtilsrecouvrèrentlavueetlesuivirent.
(Zac 9,9; Mrc 11,1-11; Luc 19,29-40; Jn 12,12-19)
Lorsqu’ilsapprochèrentdeJérusalem,
etfurentarrivésàBethphagé,
verslemontdesOliviers,
Jésusenvoyadeuxdesesdisciples,
enleurdisant : « Allezauvillagequiestdevantvous ;
voustrouverezaussitôtuneânesseattachéeetunânonavecelle ; détachez-les,
et amenez-les-moi.
Etsil’onvousditquelquechose, répondez
queleSeigneurenabesoin,
etàl’instantonles laissera aller. »
Orceciarriva,
afinques’accomplîtlaparoleduprophète :
« DitesàlafilledeSion :
Voiciquetonroivientàtoipleindedouceur,
assissuruneânesseetsurunânon,
lepetitdecellequiportelejoug. »
LesdisciplesallèrentdoncetfirentcequeJésusleuravait commandé.
Ilsamenèrentl’ânesseetl’ânon,
mirentdessusleurs manteaux,
etl’yfirentasseoir.
Lepeupleengrandnombre étendit
ses manteaux
lelongdelaroute ;
d’autres coupaient
desbranchesd’arbreseten jonchaient
lechemin.
Ettoutecettemultitude,
enavantdeJésuset derrière
lui,
criait : « HosannaaufilsdeDavid !
BénisoitceluiquivientaunomduSeigneur !
Hosannaauplushautdescieux ! »
Lorsqu’ilentradansJérusalem,
toutelavillefuten émoi ;
ondisait : « Quiest-ce ? »
Etlepeuplerépondait : « C’estJésusleprophète,
deNazarethenGalilée. »
(Mrc 11,15-19; Luc 19,45-48; Jn 2,13-18)
Jésusétantentrédansletemple,
chassatousceuxquivendaientetachetaientdansletemple ;
ilrenversalestablesdeschangeursetlessiègesdeceuxquivendaientlescolombes,
etleurdit : « Ilestécrit :
Mamaisonseraappeléeunemaisondeprière,
etvousenfaitesunecavernedevoleurs. »
Desaveuglesetdesboiteuxvinrentàluidansletemple,
etillesguérit.
MaislesPrincesdes prêtres
etlesscribes,
voyantlesmiraclesqu’ilfaisait,
etlesenfantsquicriaientdansletempleetdisaient : « HosannaaufilsdeDavid, »
s’indignèrent,
etilsluidirent : « Entendez-vous
cequ’ilsdisent ? — Oui,
leurréponditJésus ;
n’avez-vousjamaislu :
Delabouchedesenfantsetdeceuxquisontàlamamelle,
vousvousêtes préparé
une louange ? »
Etlesayantlaisséslà,
ilsortitdelaville,
ets’enalladansla direction
deBéthanie,
oùilpassalanuitenplein air.
(Mrc 11,12-14.20-26)
Le lendemain
matin,
commeil retournait
àlaville,
ileutfaim.
Voyantunfiguierprèsduchemin,
ils’enapprocha ;
maisiln’ytrouvaquedesfeuilles,
etilluidit : « Quejamaisaucunfruitnenaissedetoi ! »
Etàl’instantlefiguiersécha.
Acettevue,
lesdisciplesdirentavecétonnement : « Commenta-t-ilséchéenuninstant ? »
Jésusleurrépondit : « Envérité,
jevousledis,
sivousavezdelafoietquevousn’hésitiez
point,
nonseulementvousferezcommeilaétéfaitàcefiguier ;
maisquandmêmevousdiriezàcettemontagne : Ote-toi
delàetjette-toidanslamer,
celaseferait.
Toutcequevousdemanderezavecfoidanslaprière,
vousl’obtiendrez. »
(Mrc 11,27-33; Luc 20,1-8)
Étantentrédansletemple,
commeilenseignait,
lesPrincesdes prêtres
etlesAncienss’approchèrentdeluietluidirent : « Dequeldroitfaites-vousceschoses,
etquivousadonnécepouvoir ? »
Jésusleurrépondit : « Jevousferai,
moiaussi,
unequestion,
et,
sivousy répondez,
jevousdiraidequeldroitjefaisceschoses :
LebaptêmedeJean,
d’oùétait-il ?
duciel,
oudeshommes ? »
Maisils faisaient
eneux-mêmescette réflexion :
« Sinous répondons :
Duciel,
ilnousdira :
Pourquoidoncn’avez-vouspascruenlui ?
Etsinous répondons :
Deshommes,
nousavonsàcraindrelepeuple :
cartoutlemondetientJeanpourunprophète. »
IlsrépondirentàJésus : « Nousnesavons. — Etmoi,
ditJésus,
jenevousdispasnonplusdequeldroitjefaisceschoses. »
« Maisquevousensemble ?
Unhommeavaitdeuxfils ;
s’adressantaupremier,
illuidit :
Monfils,
vatravailler aujourd’huiàmavigne.
Celui-ci
répondit :
Jeneveuxpas ;
maisensuite,
touchéderepentir,
ilyalla.
Puis,
s’adressantàl’autre,
illuifitlemême commandement.
Celui-cirépondit :
J’yvais,
seigneur ;
etiln’yallapoint.
Lequeldesdeuxafaitlavolontédesonpère ? — Lepremier, »
luidirent-ils.
AlorsJésus : « Jevousledisenvérité,
lespublicainsetles courtisanes
vous devancent
dansleroyaumedeDieu.
CarJeanestvenuàvousdanslavoiedelajustice,
etvousn’avezpascruenlui ;
maislespublicainsetles courtisanes
ontcruenlui,
etvous,
quiavezvucela,
vousnevousêtespasencorerepentispourcroireenlui.
(Mrc 12,1-12; Luc 20,9-19)
« Écoutez
uneautreparabole.
Ilyavaitunpèrede famille
quiplantaunevigne.
Ill’entourad’unehaie,
ycreusaunpressoiretybâtitunetour ;
etl’ayant louée
àdesvignerons,
ilpartitpourun voyage.
Quandvintletempsdesfruits,
ilenvoyaauxvigneronssesserviteurspourrecevoirleproduitdesavigne.
Lesvigneronss’étantsaisisdesesserviteurs,
battirentl’un, tuèrent
l’autreetlapidèrentletroisième.
Ilenvoyadenouveaud’autres
serviteursenplusgrandnombrequelespremiers,
etilslestraitèrentdemême.
Enfinilleurenvoyasonfils,
endisant :
ils respecteront
monfils.
Maisquandlesvigneronsvirentlefils,
ilssedirententreeux :
Voicil’héritier ;
venez, tuons-le,
etnous aurons
sonhéritage.
Ets’étantsaisisdelui,
ilslejetèrenthorsdelavigneetle tuèrent.
Maintenant,
lorsquelemaîtredelavigneviendra,
quefera-t-ilàcesvignerons ? »
Ilsluirépondirent : « Il frappera
sans pitié
cesmisérables,
et louera
savigneàd’autresvignerons,
quiluiendonnerontlesfruitsenleurtemps. »
Jésusleurdit : « N’avez-vousjamaisludanslesÉcritures :
Lapierrequ’ont rejetée
ceuxquibâtissaient,
estdevenuele sommet
del’angle ?
C’estleSeigneurquiafaitcela,
etc’estunprodigeànosyeux. —
C’estpourquoijevousdisqueleroyaumedeDieuvousseraôtéetqu’ilseradonnéàunpeuplequien produira
lesfruits.
Celuiquitomberasurcettepierrese brisera,
etceluisurquielletomberaseraécrasé. »
LesPrincesdes prêtres
etlesPharisiensayantentenducesparaboles,
comprirentqueJésusparlaitd’eux.
Etilscherchaientàsesaisirdelui ;
maisilscraignaientlepeuple,
quileregardaitcommeunprophète.
(Luc 14,15-24)
Jésus,
prenantlaparole,
leurparladenouveauenparaboles,
etildit :
« Leroyaumedescieuxestsemblableàunroiquifaisaitlesnocesdesonfils.
Ilenvoyasesserviteursappelerceuxquiavaientétéinvitésauxnoces,
etilsnevoulurentpasvenir.
Ilenvoyaencored’autresserviteurs,
endisant :
Ditesauxconviés :
Voilàquej’aipréparémon festin ;
onatuémesbœufsetmesanimaux engraissés ;
toutestprêt,
venezauxnoces.
Maisilsn’en tinrent
pas compte,
etilss’enallèrent,
l’unàson champ,
l’autreàson négoce ;
etlesautressesaisirentdesserviteurs,
etaprèslesavoir injuriés,
ilsles tuèrent.
Leroi,
l’ayantappris,
entraencolère ;
ilenvoyasesarmées, extermina
cesmeurtriersetbrûlaleurville.
Alorsilditàsesserviteurs :
le festin
desnocesestprêt,
maislesconviésn’enétaientpas dignes.
Allezdoncdanslescarrefours,
ettousceuxquevoustrouverez, invitez-les
auxnoces.
Cesserviteurs,
s’étant répandus
parleschemins,
rassemblèrenttousceuxqu’ilstrouvèrent,
bonsoumauvais ;
etlasalledesnocesfutrempliedeconvives.
Leroientrapourvoirceuxquiétaientàtableetayant aperçu
làunhommequin’étaitpasrevêtud’une robe nuptiale,
illuidit :
Monami,
commentes-tuentréicisansavoirune robe
denoces ?
Etcethommeresta muet.
Alorsleroiditàsesserviteurs : Liez-lui
lesmainsetlespieds,
etjetez-ledanslesténèbres extérieures :
c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents.
Carilyabeaucoupd’appelés,
maispeud’élus. »
(Mrc 12,13-17; Luc 20,20-26)
AlorslesPharisiens s’étant retirés,
se concertèrent
poursurprendreJésusdanssesparoles.
Etilsluienvoyèrentquelques-unsdeleursdisciples,
avecdesHérodiens,
luidire : « Maître,
noussavonsquevousêtesvrai,
etquevousenseignezlavoiedeDieudanslavérité,
sans souci
depersonne ;
carvousne regardez
pasàl’apparencedeshommes.
Dites-nous
donccequ’ilvoussemble :
Est-ilpermis,
ounon,
depayerletributàCésar ? »
Jésus,
connaissantleur malice,
leurdit : « Hypocrites,
pourquoimetentez-vous ?
Montrez-moi
lamonnaiedutribut. »
Ilsluiprésentèrentundenier.
EtJésusleurdit : « Dequiestcetteimageetcetteinscription ?
— DeCésar, »
luidirent-ils.
AlorsJésusleurrépondit : « Rendez
doncàCésarcequiestàCésar,
etàDieucequiestàDieu. »
Cetteréponseles remplit
d’admiration,
et,
le quittant,
ilss’en allèrent.
(Mrc 12,18-27; Luc 20,27-40)
Lemêmejour,
desSadducéens,
qui nient
larésurrection,
vinrentàluietlui proposèrent
cettequestion :
« Maître,
Moïseadit :
Siunhommemeurtsanslaisserd’enfant,
quesonfrèreépousesafemmeetsuscitedesenfantsàsonfrère.
Or,
ilyavaitparminousseptfrères ;
lepremierpritunefemmeetmourut,
etcommeiln’avaitpasd’enfant,
illaissasafemmeàsonfrère.
Lamêmechosearrivaausecond,
puisautroisième,
jusqu’auseptième.
Aprèseuxtous,
lafemmeaussimourut.
Autempsdelarésurrection,
duqueldesseptfrèressera-t-ellelafemme ?
Cartousl’onteue ? »
Jésusleurrépondit : « Vousêtesdansl’erreur,
ne comprenant
nilesÉcritures,
nilapuissancedeDieu.
Car,
àlarésurrection,
leshommesn’ontpasdefemmes,
nilesfemmesdemaris ;
maisilssontcommelesangesdeDieudansleciel.
Quant
àlarésurrectiondesmorts,
n’avez-vouspaslucequeDieuvousadit,
encestermes :
JesuisleDieud’Abraham,
leDieud’Isaac,
etleDieudeJacob ?
OrDieun’estpasleDieudesmorts,
maisdesvivants. »
Etlepeuple,
enl’écoutant,
était rempli
d’admiration
poursadoctrine.
(Mrc 12,28-34; Luc 10,25-28; Jn 13,33-35)
LesPharisiensayantapprisqueJésusavaitréduitausilencelesSadducéens,
s’assemblèrent.
Etl’und’eux,
docteurdelaloi,
luidemandapourletenter :
« Maître,
quelestleplusgrandcommandementdelaLoi ? »
Jésusluidit : « TuaimerasleSeigneurtonDieudetouttoncœur,
detoutetonâmeetdetouttonesprit.
C’estlàleplusgrandetlepremiercommandement.
Lesecondluiestsemblable :
Tuaimerastonprochaincomme toi-même.
Acesdeuxcommandementsse rattachent
toutelaLoi,
etlesProphètes. »
(Mrc 12,35-37; Luc 20,41-44; Jn 7,41-42)
LesPharisiensétantassemblés,
Jésusleurfitcettequestion :
« QuevoussembleduChrist ?
Dequiest-ilfils ? »
Ilsluirépondirent : « DeDavid. « —
« Commentdonc,
leurdit-il,
David inspiré
d’enhautl’appelle-t-il
Seigneur,
endisant :
LeSeigneuraditàmonSeigneur : Assieds-toi
àmadroite,
jusqu’àcequejefassedetesennemisl’escabeaudetespieds ?
SidoncDavid l’appelleSeigneur,
commentest-ilsonfils ? »
Nulnepouvaitrienluirépondre,
et,
depuiscejour,
personnen’osaplusl’interroger.
(Mrc 12,38-40; Luc 11,39-52; 20,45-47)
AlorsJésus,
s’adressantaupeupleetàsesdisciples,
parlaainsi :
« LesscribesetlesPharisienssontassisdanslachairedeMoïse.
Faitesdoncetobserveztoutcequ’ilsvousdisent ;
maisn’imitez
pasleursœuvres,
carilsdisentetnefontpas.
Ilslientdesfardeaux pesants
etdifficilesàporter,
etlesmettentsurlesépaulesdeshommes,
maisilsneveulentpaslesremuerdudoigt.
Ilsfonttoutesleursactionspourêtrevusdeshommes,
portantdepluslargesphylactèresetdes houppes
pluslongues.
Ilsaimentlapremièreplacedanslesfestins,
lespremierssiègesdanslessynagogues,
lessalutationsdansles places publiques,
etàs’entendreappelerparleshommesRabbi.
Pourvous,
nevousfaitespasappelerRabbi ;
carvousn’avezqu’unseulMaître,
etvousêtestousfrères.
Etne donnez
àpersonnesurlaterrelenomdePère ;
carvousn’avezqu’unseulPère,
celuiquiestdanslescieux.
Qu’onnevousappellepasnonplusMaître ;
carvousn’avezqu’unMaître,
leChrist.
Leplusgrandparmivousseravotreserviteur.
Maisquiconques’élèveraseraabaissé,
etquiconques’abaisseraseraélevé.
« Malheuràvous,
scribesetPharisienshypocrites,
parcequevousfermezauxhommesleroyaumedescieux !
Vousn’yentrezpasvous-mêmes,
etvousn’ylaissezpasentrerceuxquiyviennent.
« Malheur à vous,
scribesetPharisiens hypocrites, parce que, sous le semblant de vos longues prières, vous dévorez les
maisons des veuves ! C’est pourquoi vous subirez une plus forte condamnation.
« Malheuràvous,
scribesetPharisienshypocrites,
parcequevouscourezles mers
etlaterrepourfaireunprosélyte,
et,
quandill’estdevenu,
vousfaitesdeluiunfilsdelagéhenne,
deuxfoisplusquevous !
« Malheuràvous, guides
aveugles,
quidites :
Siunhommejureparletemple,
cen’estrien ;
maiss’iljureparl’ordutemple,
ilest lié.
Insensésetaveugles !
lequelestleplusgrand,
l’or,
ouletemplequisanctifiel’or ?
Etencore :
Siunhommejureparl’autel,
cen’estrien ;
maiss’iljureparl’offrandequiest déposée
surl’autel,
ilest lié.
Aveugles !
lequelestleplusgrand,
l’offrande,
oul’autelquisanctifiel’offrande ?
Celuidoncquijureparl’autel,
jureparl’auteletpartoutcequiestdessus ;
etceluiquijureparletemple,
jureparletempleetparceluiquiyhabite ;
etceluiquijureparleciel,
jureparletrônedeDieuetparceluiquiyestassis.
« Malheuràvous,
scribesetPharisienshypocrites,
quipayezladîmedelamenthe,
del’aneth
etducumin,
etqui négligez
les points
lesplus graves
delaLoi,
lajustice,
lamiséricordeetlabonnefoi !
Cesontceschosesqu’ilfallaitpratiquer,
sansomettrelesautres.
Guides
aveugles,
qui filtrez
lemoucheron,
etavalezlechameau !
« Malheuràvous,
scribesetPharisienshypocrites,
parcequevousnettoyezledehorsdelacoupeetduplat,
tandisquelededansest rempli
derapineetd’intempérance.
Pharisienaveugle,
nettoied’abordlededansdelacoupeetduplat,
afinqueledehorsaussisoitpur.
« Malheuràvous,
scribesetPharisienshypocrites,
parcequevousressemblezàdessépulcresblanchis,
quiaudehorsparaissentbeaux,
maisaudedanssontpleinsd’ossementsdemortsetdetoutesortede pourriture.
Ainsivous,
audehors,
vousparaissezjustesauxhommes,
maisaudedansvousêtespleinsd’hypocrisieetd’iniquité.
« Malheuràvous,
scribesetPharisienshypocrites,
quibâtissezlestombeauxdesprophètesetornezles monuments
desjustes,
etquidites :
Sinousavionsvécuauxjoursdenospères,
nousn’aurionspasétéleurs complices
pour verser
lesangdesprophètes.
Ainsivousrendez contre vous-mêmes
cetémoignage,
quevousêteslesfilsdeceuxquionttuélesprophètes.
Comblezdonclamesuredevospères !
Serpents,
racedevipères,
comment éviterez-vous d’être condamnés
àlagéhenne ?
C’estpourquoivoiciquejevousenvoiedesprophètes,
dessagesetdesdocteurs.
Voustuerezetcrucifierezlesuns,
vousbattrezdevergeslesautresdansvossynagogues,
etvousles poursuivrez
devilleenville :
afinqueretombesurvoustoutlesanginnocentrépandusurlaterre,
depuislesangdujuste Abel
jusqu’ausangdeZacharie,
filsde Barachie,
quevousaveztuéentreletempleetl’autel.
En vérité,
jevousledis,
toutcelaviendrasurcettegénération.
(Luc 13,34-35; 19,41-44)
« Jérusalem,
Jérusalem,
quituelesprophètesetlapidesceuxquiluisontenvoyés !
Quedefoisj’aivoulurassemblertesenfants,
commeunepoulerassemblesespoussinssoussesailes,
etvousnel’avezpasvoulu !
Voiciquevotremaisonvousestlaisséesolitaire.
Car,
jevousledis,
vousnemeverrezplusdésormaisjusqu’àcequevous disiez : « BénisoitceluiquivientaunomduSeigneur ! »
(Mrc 13,1-2; Luc 21,5-6; Jn 2,19-22)
CommeJésuss’enallait,
ausortirdutemple,
sesdiscipless’approchèrentdeluipourluienfaireremarquerlesconstructions.
Mais, prenant
laparole,
illeurdit : « Voyez-voustousces bâtiments ?
Jevousledisenvérité,
iln’yserapaslaissépierresurpierrequinesoitrenversée. »
(Mrc 13,3-8; Luc 21,7-11)
Lorsqu’ilsefutassissurlamontagnedesOliviers,
sesdiscipless’approchèrent,
et,
seulsaveclui,
luidirent : « Dis-nous
quandceschoses arriveront,
etquelseralesignedetonavènementetdelafindumonde ? »
Jésusleurrépondit : « Prenezgardequenulnevousséduise.
Carplusieursviendrontsousmonnom,
disant :
C’estmoiquisuisleChrist,
etilsenséduirontungrandnombre.
Vousentendrezparlerdeguerresetdebruitsdeguerre ;
n’ensoyezpastroublés,
carilfautqueceschosesarrivent ;
maisceneserapasencorelafin.
Onverras’élever
nationcontrenation,
royaumecontreroyaume,
etilyaurades pestes,
desfaminesetdestremblementsdeterreendiverslieux.
Toutcelaneseraquelecommencementdesdouleurs.
(Mrc 13,9-13; Luc 21,12-19)
Alorsonvouslivreraaux tortures
etonvousferamourir,
etvousserezen haine
àtouteslesnations,
àcausedemonnom.
Alorsaussibeaucoup failliront ;
ilssetrahirontetsehaïrontlesunsles autres.
Etils’élèveraplusieursfauxprophètesquienséduirontungrandnombre.
Etàcausedes progrès croissants
del’iniquité,
lacharitéd’ungrandnombreserefroidira.
Maisceluiquipersévérera jusqu’àlafinserasauvé.
Cetévangileduroyaumeseraprêchédanslemondeentier,
pourêtreuntémoignageàtouteslesnations ;
alorsviendralafin.
(Eze 7,15-16; Mrc 13,14-20; Luc 21,20-24)
« Quanddoncvous verrez
l’abominationdeladésolation, annoncée
parleprophèteDaniel,
établieenlieusaint, — queceluiquilit, entende ! —
alorsqueceuxquisontdanslaJudée s’enfuient
danslesmontagnes ;
etqueceluiquiestsurletoitnedescendepaspourprendrecequ’iladanssamaison ;
etqueceluiquiestdansleschampsnereviennepaspourprendresonvêtement.
Malheurauxfemmesquiserontenceintesetàcellesquiallaiterontencesjours-là !
Priezpourquevotrefuiten’arrivepasenhiver,
niunjourdesabbat ;
carilyauraalorsunesigrandedétresse,
qu’iln’yenapaseude semblable
depuislecommencementdumondejusqu’ici,
etqu’iln’yenaurajamais.
Etsicesjoursn’étaientabrégés,
nuln’échapperait ;
mais,
àcausedesélus,
cesjoursserontabrégés.
(Mrc 13,21-23; Luc 17,23-24)
Alors,
si quelqu’unvousdit :
LeChristestici,
ou :
Ilestlà,
nelecroyezpoint.
Carils’élèveradefauxChristsetdefauxprophètes,
etilsferontdegrandsprodigesetdeschoses extraordinaires, jusqu’àséduire,
s’ilsepouvait,
lesélusmêmes.
Voilàquejevous l’ai prédit.
Sidonconvousdit :
Levoicidansledésert,
nesortezpas ;
levoicidanslelieuleplus retiré
delamaison,
nelecroyezpoint.
Car,
commel’éclair
partdel’orient
etbrillejusqu’àl’occident,
ainsiensera-t-ildel’avènementduFilsdel’homme.
Partout
oùseralecadavre,
làs’assemblerontles aigles.
(Mrc 13,24-27; Luc 17,22-31; 21,25-28)
« Aussitôtaprèscesjoursd’affliction,
lesoleils’obscurcira,
lalunenedonneraplussalumière,
lesétoilestomberontduciel,
etlespuissancesdescieuxserontébranlées.
Alors apparaîtra
dansleciellesigneduFilsdel’homme,
ettouteslestribusdelaterrese frapperont
lapoitrine,
etellesverrontleFilsdel’hommevenantsurlesnuéesducielavecunegrandepuissanceetunegrande majesté.
Etilenverrasesangesaveclatrompetteretentissante,
etilsrassemblerontsesélusdesquatrevents,
depuisuneextrémitéducieljusqu’àl’autre.
(Mrc 13,28-32; Luc 21,29-33)
« Écoutez
unecomparaison prise
dufiguier.
Dèsqueses rameaux
deviennent tendres,
etqu’ilpoussesesfeuilles,
voussavezquel’étéest proche.
Ainsi,
lorsquevousverreztoutesceschoses,
sachezqueleFilsdel’hommeest proche,
qu’ilestàlaporte.
Jevousledisen vérité,
cettegénérationnepasserapasquetoutesceschosesn’arrivent.
Lecieletlaterrepasseront,
maismesparolesnepasserontpas.
(Mrc 13,33.37; Luc 12,35-40; 17,26-27.35-36; 21,34-36)
« Quant
aujouretàl’heure,
nulnelesconnaît,
pasmêmelesangesduciel,
maislePèreseul.
« Tels
furentlesjoursdeNoé,
telseral’avènementduFilsdel’homme.
Cardanslesjoursquiprécédèrentledéluge,
leshommesmangeaientetbuvaient,
semariaientetmariaientleur filles, jusqu’aujouroùNoéentradansl’arche ;
etilsnesurentrien,
jusqu’àcequeledélugesurvînt,
quiles emporta
tous :
ainsiensera-t-ilàl’avènementduFilsdel’homme.
Alors,
dedeuxhommesquiserontdansunchamp,
l’unserapris,
l’autrelaissé ;
dedeuxfemmesquiserontà moudre
àlameule,
l’uneseraprise,
l’autre laissée.
Veillezdonc,
puisquevousnesavezàquel moment
votreSeigneurdoitvenir.
Sachez-le
bien,
silepèredefamillesavaitàquelle heure
levoleurdoitvenir,
ilveilleraitetnelaisseraitpaspercersamaison.
Tenez-vousdoncprêts,
vousaussi ;
carleFilsdel’hommeviendraàl’heureoùvousn’ypenserezpas.
(Luc 12,42-46)
« Quelestdoncleserviteurfidèleetprudentquesonmaîtreaétablisurlesgensdesamaison,
pourleur distribuer
lanourritureensontemps ?
Heureuxceserviteurquesonmaître,
àsonretour,
trouveraagissantainsi !
Envérité,
jevousledis,
ill’établirasurtoussesbiens.
Mais,
sic’estunméchantserviteur,
etque,
disantenlui-même :
Monmaîtretardeà venir,
ilse mette
àbattresescompagnons,
àmangeretàboireavecdesgens adonnés
auvin,
lemaîtredeceserviteurviendralejouroùilnel’attendpas,
etàl’heurequ’ilne sait
pas,
etilleferadéchirerdecoups,
etlui assignera
son lot
avecleshypocrites :
c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents.
(Luc 13,25-28)
« Alorsleroyaumedescieuxserasemblableàdixviergesqui,
ayantprisleurslampes,
s’enallèrent au-devant
del’époux.
Ilyenavaitcinqquiétaientfolles,
etcinqquiétaientsages.
Lescinqfolles,
ayantprisleurslampes,
neprirentpas d’huileavecelles ;
maislessagesprirentdel’huiledansleurs vases
avecleurslampes.
Commel’épouxtardaitàvenir,
elless’assoupirenttoutesets’endormirent.
Aumilieudelanuit,
uncris’éleva :
Voicil’épouxquivient,
allezau-devantdelui.
Alorstoutescesviergesselevèrentetpréparèrentleurslampes.
Etlesfollesdirentauxsages : Donnez-nous
devotrehuile,
carnoslampess’éteignent.
Lessagesrépondirent :
Decraintequ’iln’yenaitpasassezpournousetpourvous ;
allezplutôtchezceuxquienvendent,
etachetez-enpourvous.
Mais,
pendantqu’elles allaient
enacheter,
l’épouxarriva,
etcellesquiétaientprêtesentrèrentavecluidanslasalledesnoces,
etlaportefutfermée.
Plustard,
lesautresviergesvinrentaussi,
disant :
Seigneur,
Seigneur, ouvrez-nous.
Illeurrépondit :
Envérité,
jevousledis,
jenevousconnaispas.
« Veillezdonc,
carvousnesaveznilejour,
nil’heure.
(Luc 19,12-27)
« Carilenseracommed’unhommequi, partant
pourun voyage,
appelasesserviteursetleurremitsesbiens.
Al’unildonnacinqtalents,
àunautredeux,
àunautreun,
selonlacapacitédechacun,
etilpartitaussitôt.
Celuiquiavaitreçucinqtalents,
s’enétantallé,
lesfitvaloir,
etengagnacinqautres.
Delamêmemanière,
celuiquienavaitreçudeux,
engagnadeux autres.
Maisceluiquin’enavaitreçuqu’un,
s’enalla creuser
laterre,
etycachal’argentdesonmaître.
Longtemps
après,
lemaîtredecesserviteursétantrevenu,
leurfitrendrecompte.
Celuiquiavaitreçucinqtalentss’approchaetluienprésentacinqautres,
endisant :
Seigneur,
vousm’aviez
remiscinqtalents ;
envoicidepluscinqautresquej’aigagnés.
Sonmaîtreluidit :
C’estbien,
serviteurbonetfidèle ;
parcequetuasétéfidèleenpeudechoses,
je t’établirai
surbeaucoup :
entredanslajoiedetonmaître.
Celuiquiavaitreçudeuxtalents,
vintaussi,
etdit :
Seigneur,
vousm’aviez
remisdeuxtalents,
envoicideuxautresquej’aigagnés.
Sonmaîtreluidit :
C’estbien,
serviteurbonetfidèle,
parcequetuasétéfidèleenpeudechoses,
je t’établirai
surbeaucoup :
entredanslajoiedetonmaître.
S’approchantàsontour,
celuiquin’avaitreçuqu’untalent,
dit :
Seigneur,
jesavaisquetuesunhommedur,
quimoissonneoùtun’aspassemé,
et recueille
oùtun’aspasvanné.
J’aieupeur,
etj’aiétécachertontalentdanslaterre ;
levoici,
jeterendscequiestàtoi.
Sonmaîtreluirépondit :
Serviteurméchantetparesseux,
tusavaisquejemoissonneoùjen’aipassemé,
etqueje recueille
oùjen’aipasvanné ;
iltefallaitdoncportermonargentauxbanquiers,
et,
àmonretour,
j’auraisretirécequim’appartientavecunintérêt.
Ôtez-lui
cetalent,
etdonnez-leàceluiquienadix.
Carondonneraàceluiquia,
etilseradansl’abondance ;
maisàceluiquin’apas,
onôteramêmecequ’ila.
Etceserviteur inutile,
jetez-ledanslesténèbres extérieures :
c’estlàqu’ilyauradespleursetdesgrincementsdedents.
« LorsqueleFilsdel’hommeviendradanssagloire,
ettouslesangesaveclui,
ils’assiérasurletrônedesagloire.
Et,
touteslesnationsétantrassembléesdevantlui,
ilsépareralesunsd’aveclesautres,
commelepasteurséparelesbrebisd’aveclesboucs.
Etilmettralesbrebisàsadroite,
etlesboucsàsagauche.
AlorsleRoidiraàceuxquisontàsadroite :
Venez,
lesbénisdemonPère : prenez
possessionduroyaumequivousaétépréparédèsl’origine
dumonde.
Carj’aieufaim,
etvousm’avezdonnéàmanger ;
j’aieusoif,
etvousm’avezdonnéàboire ;
j’étaisétranger,
etvousm’avezrecueilli ;
nu,
etvousm’avezvêtu ;
malade,
etvousm’avezvisité ;
enprison,
etvousêtesvenusàmoi.
Lesjustesluirépondront :
Seigneur,
quandvousavons-nousvuavoirfaim,
etvousavons-nousdonnéàmanger ;
avoirsoif,
etvousavons-nousdonnéàboire ?
Quandvousavons-nousvuétranger,
etvousavons-nousrecueilli ;
nu,
etvousavons-nousvêtu ?
Quandvousavons-nousvumaladeouenprison,
etsommes-nousvenusàvous ?
EtleRoileurrépondra :
Envérité,
jevousledis,
touteslesfoisquevousl’avezfaitàl’undecespluspetitsdemesfrères,
c’estàmoiquevousl’avezfait.
S’adressant
ensuiteàceuxquiserontàsagauche,
ildira : Retirez-vous
demoi,
maudits,
allezaufeuéternel,
quiaétépréparépourlediableetsesanges.
Carj’aieufaim,
etvousnem’avezpasdonnéàmanger ;
j’aieusoif,
etvousnem’avezpasdonnéàboire ;
j’étaisétranger,
etvousnem’avezpasrecueilli ;
nu,
etvousnem’avezpasvêtu ;
maladeetenprison,
etvousnem’avezpasvisité.
Alorseuxaussiluidiront :
Seigneur,
quandvousavons-nousvuavoirfaimousoif,
ouêtreétranger,
ounu,
oumalade,
ouenprison,
etnevousavons-nouspasassisté ?
Etilleur répondra :
En vérité,
jevousledis, chaque
foisquevousnel’avezpasfaitàl’undecespluspetits,
c’estàmoiquevousnel’avezpasfait.
Etceux-cis’enirontàl’éternel supplice,
etlesjustesàlavieéternelle. »
(26-28; voir Mrc 14-16; Luc 22-24; Jn 18-20)
(Mrc 14,1-2; Luc 22,1-2; Jn 11,45-53)
Jésusayantachevétouscesdiscours,
ditàsesdisciples :
« VoussavezquelaPâquealieudansdeuxjours,
etqueleFilsdel’homme va
êtrelivrépourêtrecrucifié. »
AlorslesPrincesdes prêtres
etlesAnciensdupeupleseréunirentdanslacourdugrand-prêtre,
appeléCaïphe,
etilsdélibérèrentsurlesmoyensdes’emparer
deJésusparruseetdelefairemourir.
« Mais, disaient-ils,
ilnefautpasquecesoitpendantlafête,
depeurqu’ilnes’élèvequelquetumulteparmilepeuple. »
(Mrc 14,3-9; Luc 7,36-50; Jn 12,1-11)
CommeJésusétaitàBéthanie,
danslamaisondeSimonlelépreux,
unefemmes’approchadelui,
avecun vase
d’albâtre
contenantunparfumdegrandprix ;
etpendantqu’ilétaitàtable,
ellerépanditleparfumsursatête.
Cequevoyant,
lesdisciplesdirentavec indignation : « Àquoiboncette perte ?
Onauraitpuvendreceparfumtrèscheretendonnerleprixauxpauvres. »
Jésus,
s’enétantaperçu,
leurdit : « Pourquoifaites-vousdelapeineàcettefemme ?
C’estunebonneactionqu’ellea faite
àmonégard.
Carvousaveztoujourslespauvresavecvous ;
maismoi,
vousnem’avezpastoujours.
Enrépandantceparfumsurmoncorps,
ellel’afaitpourmasépulture.
Jevousledis,
envérité,
partoutoùseraprêchécetévangile,
danslemondeentier,
cequ’elleafaitseraracontéenmémoired’elle. »
(Mrc 14,10-11; Luc 22,36; Jn 6,70-71)
Alorsl’undesDouze,
appeléJudas Iscariote,
allatrouverles Princes
des prêtres,
etleurdit : « Quevoulez-vousmedonner,
etjevouslelivrerai ? »
Etilslui comptèrent
trente pièces
d’argent.
Depuiscemoment,
ilcherchaituneoccasionfavorablepourlivrerJésus.
(Mrc 14,12-16; Luc 22,7-13)
Lepremierjourdes Azymes,
lesdisciplesvinrenttrouverJésus,
etluidirent : « Où veux-tu
quenouspréparionslerepas pascal ? »
Jésusleurrépondit : « Allezàlavillechezuntel,
et dites-lui :
LeMaîtretefaitdire :
Montempsest proche,
jeferaicheztoilaPâqueavecmesdisciples. »
LesdisciplesfirentcequeJésusleuravait commandé,
etilspréparèrentlaPâque.
(Mrc 14,17-21; Luc 22,21-23; Jn 13,2.21-32)
Lesoirétantvenu,
ilsemitàtableaveclesDouze.
Pendantqu’ilsmangeaient,
ildit : « Jevousledisenvérité,
l’undevousme trahira. »
Ilsenfurentprofondémentattristésetchacunsemitàluidire, : « Est-cemoi,
Seigneur ? »
Ilrépondit : « Celuiquiamisavecmoilamainauplat, celui-là
me trahira !
LeFilsdel’hommes’envaseloncequiestécritdelui ;
maismalheuràl’hommeparquileFilsdel’hommeest trahi !
Mieuxvaudraitpourluiquecethomme-lànefûtpasné. »
Judas,
quile trahissait, prit
laparoleetdit : « Est-cemoi, Maître ? » — « Tul’asdit, »
réponditJésus.
(Mrc 14,22-25; Luc 22,14-20; Jn 6,51-59; 1Co 11,23-27)
Pendantlerepas,
Jésuspritlepain ;
et,
ayantprononcéunebénédiction,
illerompitetledonnaàsesdisciples,
endisant : « Prenezetmangez,
ceciestmoncorps. »
Ilpritensuitelacoupe,
et,
ayantrendugrâces,
illaleurdonnaendisant : « Buvez-en
tous :
carceciestmonsang,
lesangdelanouvellealliance,
répandupourla multitude
enrémissiondespéchés.
Jevousledis,
jeneboiraiplusdésormaisdecefruitdelavigne,
jusqu’aujouroùjeleboirainouveauavecvousdansleroyaumedemonPère. »
(Mrc 14,26-31; Luc 22,31-34; Jn 13,36-38)
Aprèsle chant
del’hymne,
ilss’enallèrentaumontdesOliviers.
AlorsJésusleurdit : « Jevousseraiàtous,
cettenuit,
uneoccasiondechute ;
carilestécrit :
Jefrapperailepasteur,
etlesbrebisdutroupeauserontdispersées.
Maisaprèsquejeserairessuscité,
jevousprécéderaienGalilée. »
Pierre,
prenantlaparole,
luidit : « Quand tu serais
pourtousuneoccasiondechute, tu
neleserasjamaispourmoi. »
Jésusluidit : « Jeteledisenvérité,
cettenuit-même,
avantquelecoqchante,
tume renieras trois
fois. »
Pierreluirépondit : « Quandilmefaudraitmouriravec toi,
jene te
renieraipas. »
Ettousles autres
disciplesdirentdemême.
(Mrc 14,32-42; Luc 22,39-46; Jn 18,1-2)
AlorsJésusarrivaaveceuxdansun domaine
appelé Gethsémani,
etilditàsesdisciples : « Asseyez-vous
ici,
pendantquejem’éloignerai
pourprier. »
AyantprisavecluiPierreetlesdeuxfilsdeZébédée,
ilcommençaàéprouverdelatristesseetdel’angoisse.
Etilleurdit : « Monâmeesttristejusqu’àlamort ;
demeurezicietveillezavecmoi. »
Ets’étantunpeuavancé,
ilse prosterna
lafacecontreterre,
priantetdisant : « MonPère,
s’ilestpossible,
quece calice
passe loin
demoi !
Cependant,
nonpascommejeveux,
maiscomme tu
veux. »
Ilvintensuiteàsesdisciples,
et,
lestrouvantendormis,
ilditàPierre : « Ainsi,
vousn’avezpuveilleruneheureavecmoi !
Veillezetpriez,
afinquevousn’entriezpasententation ;
l’espritest prompt,
maislachairestfaible. »
Ils’éloigna
unesecondefoisetpriaainsi : « MonPère,
sice calice
nepeutpassersansquejeleboive,
quetavolontésoitfaite ! »
Étantvenudenouveau,
illestrouvaencoreendormis,
carleursyeuxétaientappesantis.
Illeslaissa,
ets’enallaencoreprierpourlatroisièmefois,
disantlesmêmesparoles.
Puisilrevintàsesdisciplesetleurdit : « Dormezmaintenantetreposez-vous ;
voiciquel’heureest proche,
oùleFilsdel’hommevaêtrelivréauxmainsdespécheurs. —
Levez-vous, allons,
celuiquime trahit
estprès d’ici. »
(26,47-27,66)
(Mrc 14,43-50; Luc 22,47-53; Jn 18,3-11)
Ilparlaitencore,
lorsqueJudas,
l’undesDouze,
arriva,
etavecluiune troupe
nombreusedegens armés
d’épéesetdebâtons, envoyée
parlesPrincesdes prêtres
etlesAnciensdupeuple.
Le traître
leuravaitdonnécesigne : « Celuiquejebaiserai,
c’estlui, arrêtez-le. »
Etaussitôt,
s’approchantdeJésus,
ildit : « Salut, Maître »,
etillebaisa.
Jésusluidit : « Monami,
pourquoi es-tu
ici ? »
Enmêmetemps,
ilss’avancèrent,
mirentlamainsurJésusetlesaisirent.
Etvoilàqu’undeceuxquiétaientavecJésus, mettant
l’épéeàlamain,
enfrappaleserviteurdugrand prêtre
etlui emporta
l’oreille.
AlorsJésusluidit : « Remets
tonépéeàsaplace ;
cartousceuxquiseservirontdel’épée, périront
parl’épée.
Penses-tu
quejenepuissepassurl’heure
priermonPère,
quimedonneraitplusdedouzelégionsd’anges ?
Commentdonc s’accomplirontlesÉcritures,
qui attestent
qu’ilendoitêtreainsi ? »
Enmêmetemps,
Jésusditàlafoule : « Vousêtesvenus,
commeàun voleur,
avecdesépéesetdesbâtonspourmeprendre.
J’étaistouslesjoursassisparmivous,
enseignantdansletemple,
etvousnem’avezpassaisi ;
maistoutcelas’estfait,
afinques’accomplissent
les oracles
desprophètes. »
Alorstouslesdisciplesl’abandonnèrent
etprirentlafuite.
(Mrc 14,53-65; Luc 22,54-71; Jn 18,12-14.19-24)
CeuxquiavaientarrêtéJésusl’emmenèrentchezCaïphe,
legrand prêtre,
oùs’étaientassembléslesscribesetlesAnciensdu peuple.
Pierrelesuivitdeloinjusqu’àlacourdugrand prêtre,
yentra,
ets’assitaveclesserviteurspourvoirlafin.
CependantlesPrincesdes prêtres
ettoutle Conseil
cherchaientquelquefauxtémoignagecontreJésusafindelefairemourir ;
etilsn’entrouvèrentpoint,
quoiqueplusieursfauxtémoinssefussentprésentés.
Enfinilenvintdeuxquidirent : « Cethommeadit :
JepuisdétruireletempledeDieuetlerebâtirentroisjours. »
Legrand prêtre,
selevant,
ditàJésus : « Neréponds-turienàcequeceshommesdéposentcontretoi ? »
Jésus gardait
lesilence.
Etlegrand prêtre
luidit : « Je t’adjureparleDieuvivantdenousdiresituesleChrist,
leFilsdeDieu ? »
Jésusluirépondit : « Tul’asdit ;
deplus,
jevousledis,
dèscejourvousverrezleFilsdel’homme siéger
àladroiteduTout-Puissantetvenirsurlesnuéesduciel. »
Alorslegrand prêtre
déchirasesvêtements,
endisant : « Ilablasphémé,
qu’avons-nous
encorebesoindetémoins ?
Vousvenez d’entendre son
blasphème :
quevousensemble ? »
Ilsrépondirent : « Ilméritelamort. »
Alorsilsluicrachèrentauvisage,
etlefrappèrentaveclepoing ;
d’autresle souffletèrent,
endisant : « Christ,
devinequi t’afrappé. »
(Mrc 14,66-72; Luc 22,54-62; Jn 18,15-18.25-27)
CependantPierreétaitdehors,
assisdanslacour.
Uneservantel’abordaetluidit : « Toiaussi,
tuétaisavecJésusleGaliléen. »
Maisilleniadevanttousendisant : « Jenesaiscequetuveuxdire. »
Commeilsedirigeaitverslevestibule,
pours’enaller,
uneautreservantelevitetditàceuxquisetrouvaientlà : « Celui-ciétaitaussiavecJésusdeNazareth. »
EtPierreleniaune seconde
foisavecserment : « Jeneconnaispascethomme. »
Peuaprès,
ceuxquiétaientlàs’approchèrentdePierre,
etluidirent : « Certainement,
tuesaussideces gens-là ;
cartonlangagemêmetefairereconnaître. »
Alorsilsemitàfairedesimprécationsetàjurerqu’ilneconnaissaitpascethomme.
Aussitôtlecoqchanta.
EtPierresesouvintdelaparolequeJésusluiavaitdite : « Avantquelecoqchante,
tume renieras
troisfois ; »
etétantsorti,
ilpleuraamèrement.
(Mrc 15,1; Luc 23,1; Jn 18,28)
Dèslematin,
touslesPrincesdes prêtres
etlesAnciensdupeupletinrentconseilcontreJésuspourlefairemourir.
Et,
l’ayantlié,
ilsl’emmenèrentetlelivrèrentaugouverneur Ponce
Pilate.
AlorsJudas,
quil’avaitlivré,
voyantqu’ilétaitcondamné,
futtouchéderepentir,
etrapportalestrente pièces
d’argentauxPrincesdes prêtres
etauxAnciens,
disant : « J’aipéchéenlivrantlesang innocent. »
Ilsrépondirent : « Quenousimporte ?
Celateregarde. »
Alors,
ayantjetéles pièces
d’argentdansleSanctuaire,
ilseretiraetallase pendre.
Maisles Princes
des prêtres
ramassèrentl’argent
etdirent : « Iln’estpaspermisdelemettredansletrésor sacré,
puisquec’estleprixdusang. »
Et,
aprèss’être consultés
entreeux,
ilsachetèrentaveccetargentle champ
duPotierpourlasépulturedesétrangers.
C’estpourquoicechampestencore aujourd’huiappeléChampdusang.
AlorsfutaccomplielaparoleduprophèteJérémie : « Ilsontreçutrente pièces
d’argent,
prixdeceluidontlesenfantsd’Israëlontestimélavaleur ;
etilslesontdonnéespourlechampduPotier,
commeleSeigneurmel’aordonné. »
(Mrc 15,1-15; Luc 23,2-5.13-25; Jn 18,28-40)
Jésuscomparutdevantlegouverneur,
etlegouverneurl’interrogea,
endisant : « Es-tuleroidesJuifs ? »
Jésusluirépondit : « Tuledis. »
Maisilne répondait
rienauxaccusationsdesPrincesdes prêtres
etdesAnciens.
AlorsPilateluidit : « N’entends-tu
pasdecombiendechosesils t’accusent ? »
Maisilneluiréponditsuraucun grief,
desortequelegouverneurétaitdansungrandétonnement.
(Mrc 15,6-15; Luc 23,13-25; Jn 18,39-40)
Àchaquefêtede Pâque,
legouverneuravaitcoutumederelâcherunprisonnier,
celuiquedemandaitlafoule.
Orilsavaientalorsunprisonnierfameux,
nomméBarabbas.
Pilate,
ayantfait assembler
le peuple,
luidit : « Lequelvoulez-vousquejevous délivre,
BarabbasouJésusqu’onappelleChrist ? »
Carilsavaitquec’étaitparenviequ’ilsavaientlivréJésus.
Pendantqu’il siégeait
sursontribunal,
safemmeluienvoyadire : « Qu’iln’yaitrienentretoietcejuste ;
carj’aiétéaujourd’huifort tourmentée
ensongeàcausedelui. »
MaislesPrincesdes prêtres
etlesAncienspersuadèrentaupeuplededemander Barabbas,
etdefairepérirJésus.
Legouverneur,
prenantlaparole,
leurdit : « Lequeldesdeuxvoulez-vousquejevous délivre ? »
Ilsrépondirent : « Barabbas. »
Pilateleurdit : « Queferai-jedoncdeJésus,
appeléChrist ? »
Ilsluirépondirent : « Qu’il soit
crucifié ! »
Legouverneurleurdit : « Quelmala-t-ildoncfait ? »
Etilscrièrentencoreplusfort : « Qu’il soit
crucifié ! »
Pilate,
voyantqu’ilnegagnaitrien,
maisqueletumulteallait croissant,
pritdel’eauetselavalesmainsdevantlepeuple,
endisant : « Jesuisinnocentdusangdece juste ;
àvousd’en répondre. »
Ettoutlepeupledit : « Quesonsangsoitsurnousetsurnosenfants ! »
Alorsilleur relâcha Barabbas ;
et,
aprèsavoirfait battre
devergesJésus,
illelivrapourêtrecrucifié.
(Mrc 15,16-20; Jn 19,1-3)
LessoldatsdugouverneuremmenèrentJésusdansleprétoire,
etilsassemblèrentautourdeluitoutelacohorte.
L’ayant dépouillé
deses vêtements,
ilsjetèrentsurluiunmanteaud’écarlate.
Ilstressèrentunecouronned’épines,
qu’ilsposèrentsursatête,
etluimirentunroseaudanslamaindroite ;
puis, fléchissant
le genou
devantlui,
ilsluidisaientpar dérision : « Salut,
roidesJuifs. »
Ilsluicrachaientaussiauvisage,
etprenantleroseau,
ilsenfrappaientsatête.
Aprèss’êtreainsi joués
delui,
ilsluiôtèrentlemanteau,
luiremirentsesvêtementsetl’emmenèrentpourlecrucifier.
(Mrc 15,21-32; Luc 23,26-43; Jn 19,17-24)
Commeilssortaient,
ilsrencontrèrentunhommedeCyrène,
nomméSimon,
qu’ils réquisitionnèrent
pourporterlacroixdeJésus.
Puis,
étantarrivésaulieuappeléGolgotha,
c’est-à-dire,
lelieuduCrâne,
ilsluidonnèrentàboireduvinmêlédefiel ;
mais,
l’ayantgoûté,
ilnevoulutpasleboire.
Quandilsl’eurentcrucifié,
ilssepartagèrentsesvêtementsenlestirantausort,
afinques’accomplit
laparoledu Prophète : « Ilssesont partagés
mesvêtements,
etilsonttiréma robe
ausort. »
Et,
s’étantassis,
ilslegardaient.
Au-dessusdesatêteilsmirentunécriteau indiquant
lacausedeson supplice : « Celui-ciestJésus,
leroidesJuifs. »
Enmêmetemps,
on crucifia
avecluideuxbrigands,
l’unàsadroiteetl’autreàsagauche.
Etlespassantsl’injuriaient, branlant
latêteetdisant : « Toi,
quidétruisletempleetlerebâtisentroisjours, sauve-toi
toi-même !
SituesFilsdeDieu,
descendsdelacroix ! »
LesPrincesdes prêtres,
aveclesscribesetlesAnciens,
leraillaientaussietdisaient :
« Ilenasauvéd’autres,
etilnepeutsesauverlui-même ;
s’ilestroid’Israël,
qu’ildescendemaintenantdelacroix,
etnouscroironsenlui.
Ils’estconfiéenDieu ;
siDieul’aime,
qu’illedélivremaintenant ;
cariladit :
JesuisFilsdeDieu. »
Lesbrigandsquiétaientencroixaveclui,
l’insultaientdelamêmemanière.
(Mrc 15,33-41; Luc 23,44-49; Jn 19,28-30)
Depuislasixièmeheurejusqu’àlaneuvième,
ilyeutdesténèbressurtoutelaterre.
Verslaneuvièmeheure,
Jésuscriad’unevoixforte : « Eli,
Eli, lamma sabacthani,
c’est-à-dire,
monDieu,
monDieu,
pourquoim’as-tu
abandonné ? »
Quelques-unsdeceuxquiétaientlà,
l’ayantentendu,
dirent : « IlappelleÉlie. »
Etaussitôtl’und’euxcourutprendreuneépongequ’il emplit
devinaigre,
et,
l’ayant mise
au bout
d’unroseau,
illuiprésentaàboire.
Lesautresdisaient : « Laisse ;
voyonssiÉlieviendralesauver. »
Jésuspoussadenouveauungrandcrietrenditl’esprit.
Etvoilàquelevoiledusanctuairesedéchiraendeux,
depuisle haut
jusqu’enbas,
laterretrembla,
lesrocherssefendirent,
lessépulcress’ouvrirent,
etplusieurssaints,
dontlescorpsyétaient couchés,
ressuscitèrent.
Étantsortisdeleurtombeau,
ilsentrèrent,
aprèslarésurrectiondeJésus,
danslavillesainteetapparurentàplusieurs.
Le centurion
etceuxquiétaientavecluipourgarderJésus,
voyantletremblementdeterreettoutcequisepassait,
furentsaisisd’unegrandefrayeur,
etdirent : « CethommeétaitvraimentFilsdeDieu. »
Ilyavaitlàaussiplusieursfemmesquiregardaientdeloin ;
ellesavaientsuiviJésusdepuislaGalilée,
pourleservir.
ParmiellesétaientMarie-Madeleine,
MariemèredeJacquesetdeJoseph,
etlamèredesfilsdeZébédée.
(Mrc 15,42-47; Luc 23,50-56; Jn 19,38-42)
Surlesoir,
arrivaunhommeriched’Arimathie,
nomméJoseph,
quiétaitaussiundiscipledeJésus.
IlallatrouverPilate,
etluidemandalecorpsdeJésus.
EtPilateordonnaqu’onlelui remît.
Josephpritlecorps,
l’enveloppad’unlinceulblanc,
etledéposadanslesépulcreneuf,
qu’ilavaitfaittaillerdanslerocpourlui-même ;
puis,
ayant roulé
unegrossepierreàl’entréedusépulcre,
ils’enalla.
OrMarie-Madeleineetl’autreMarieétaientlà,
assisesvis-à-visdusépulcre.
Lelendemain,
quiétaitle samedi,
lesPrincesdes prêtres
etlesPharisiensallèrentensembletrouverPilate,
etluidirent : « Seigneur,
nousnoussommes rappelés
quecetimposteur, lorsqu’ilvivaitencore,
adit :
Aprèstroisjoursjeressusciterai ;
commandez
doncquesonsépulcresoitgardéjusqu’autroisièmejour,
depeurquesesdisciplesneviennentdéroberlecorpsetnedisentaupeuple :
Ilestressuscitédesmorts.
Cettedernièreimpostureseraitpirequelapremière. »
Pilateleurrépondit : « Vousavezunegarde ;
allez, gardez-le
commevousl’entendez. »
Ilss’enallèrentdoncetilss’assurèrent
dusépulcreen scellant
lapierreeteny mettant
des gardes.
(28,1-20)
(Mrc 16,1-8; Luc 24,1-12; Jn 20,1.11-18)
Aprèslesabbat,
dèsl’aubedupremierjourdelasemaine,
Marie-Madeleineetl’autreMarieallèrent visiter
lesépulcre.
Etvoilàqu’ilsefitungrandtremblementdeterre ;
carunangeduSeigneur,
étantdescenduduciel,
vintroulerlapierre,
ets’assitdessus.
Sonaspect ressemblait
àl’éclair,
etsonvêtementétaitblanccommelaneige.
Asavue,
lesgardesfurentfrappésd’épouvante,
etdevinrentcommemorts.
Etl’ange,
s’adressant
auxfemmes,
dit : « Vous,
necraignezpas ;
carjesaisquevouscherchezJésusquiaétécrucifié.
Iln’estpasici ;
ilestressuscitécommeill’avaitdit.
Venez,
etvoyezlelieuoùleSeigneuravaitétémis ;
et hâtez-vous
d’allerdireàsesdisciplesqu’ilestressuscitédesmorts.
Voiciqu’ilvasemettreàvotretêteenGalilée ;
là,
vousleverrez ;
jevousl’aidit. »
Aussitôtellessortirentdusépulcreaveccrainteetgrandejoie,
etellescoururentporterlanouvelleauxdisciples.
EtvoilàqueJésusseprésentadevantellesetleurdit : « Salut ! »
Elless’approchèrent,
et embrassèrent
sespieds,
se prosternant
devantlui.
AlorsJésusleurdit : « Necraignezpoint ;
allezdireàmesfrèresdeserendreenGalilée :
c’estlàqu’ilsmeverront. »
Pendantqu’ellesétaientenchemin,
quelques-unsdes gardes
vinrentdanslavilleetannoncèrentaux Princes
des prêtres
toutcequiétaitarrivé.
Ceux-cirassemblèrentlesAnciens,
et,
ayanttenuconseil,
ilsdonnèrentunegrosse somme
d’argentauxsoldats,
enleurdisant : « Publiez
quesesdisciplessontvenusdenuit,
etl’ontenlevé pendant
quevous dormiez.
Etsilegouverneurvientàlesavoir,
nousl’apaiserons,
etnousvous mettrons
à couvert. »
Lessoldatsprirentl’argent,
etfirentcequ’onleuravaitdit ;
etcebruitqu’ilsrépandirentse répète
encore aujourd’huiparmilesJuifs.
(Act 1,6-8)
Lesonzediscipless’enallèrentenGalilée,
surlamontagnequeJésusleuravaitdésignée.
Enlevoyant,
ilsl’adorèrent,
euxquiavaient hésité
à croire.
EtJésuss’approchant,
leurparlaainsi : « Toutepuissancem’aétédonnéedanslecieletsurlaterre.
Allezdonc, enseignez
touteslesnations,
lesbaptisantaunomduPère,
etduFilsetduSaint-Esprit,
leur apprenant
àgardertoutcequejevousaicommandé :
etvoiciquejesuisavecvoustouslesjoursjusqu’àlafindumonde. »
Prédication de Jean-Baptiste