*21,1 XXI, 1. Déjà Is. (lxv, 17 sv.) avait prédit en ces termes un renouvellement de l’univers visible. Créée au commencement dans un état excellent (Gen. i, 30), puis maudite et soumise à la corruption par suite du péché (Gen. iii, 17 ; Rom. viii, 20), la nature entière attend, avec une sorte d’impatience douloureuse, le moment de la glorification des enfants de Dieu, qui sera celui de son affranchissement (Rom. viii, 19).Ces cieux nouveaux et cette terre nouvelle, c’est un renouvellement de ce monde où a vécu l’humanité déchue, lequel, débarrassé enfin de toute souillure, sera rétabli par Dieu dans un état égal, et même supérieur, à celui dans lequel il avait été créé ; renouvellement que l’Écriture appelle ailleurs ῇ παλιγγενεσίᾳ, la régénération (Matth. xix, 28) et ῇ ἀποκαταστάσεως πάντων, la restitution de toutes choses en leur premier état (Act. iii, 21).
†21,2 2. La ville sainte, opposée à la ville impie (xvii), Jérusalem, opposée à Babylone. l’Épouse parée, opposée à la prostituée ; c’est l’Église, la société des Saints (v. 9 note) ; elle est ici appelée nouvelle, non plus par opposition à la société religieuse de l’ancien Testament, mais parce que, après l’avènement glorieux de son Époux et la rénovation de toutes choses (v. 1 et 5) l’Église de J.-C. elle-même entre dans une phase nouvelle de son existence, qui est celle de la célébration solennelle de ses noces (xix, 7).
‡21,6 6. L’eau de la vie, ici, image de la bienheureuse immortalité : comp. vii, 17 ; Is. iv, 1 ; Jean, iv, 10, 14 et Matth. v, 6.
§21,8 8. La seconde mort, la mort définitive, l’éternelle damnation (xx, 6, 14).
*21,9 9. Du parallélisme parfait de ces deux passages, on doit conclure que la Jérusalem nouvelle décrite ici n’est pas plus une ville, dans le sens propre du mot, que ne l’était la grande Babylone, mais bien une cité, c’est-à-dire une société, formée de membres harmonieusement unis entre eux, comme les pierres d’un édifice. Dans la description qui va suivre, il ne faut pas voir autre chose que des symboles, exprimant la beauté, la gloire, la paix et le bonheur de la société des enfants de Dieu, telle qu’elle existera après le jugement dernier, réunissant dans une sainte et bienheureuse fraternité les héritiers glorieux du ciel et de la terre renouvelée. — L’Épouse : voy. xix, 7. — Sur une haute montagne : comp. Is. ii, 2 sv. ; Ezéch. xi, 2 ; Ps. lxxxvii (86) 2. — Jérusalem, dont il a été dit tant de choses glorieuses (Ps. cit., 3) et dont les splendeurs ont déjà été chantées par Tobie (viii, 9-23). Isaïe (lx, 18-22) et les autres prophètes.
†21,12 12. Douze tribus d'Israël : Israël reste le type consacré du peuple de Dieu ; mais pour bien marquer ce caractère typique les 12 Apôtres sont immédiatement joints aux 12 Patriarches (v. 14).
‡21,13 13. Trois portes, comme la ville d’Ézéchiel (xlviii, 31 sv.).
§21,15 15. Pour mesurer : comp. Ezéch. l. cit. 16 sv.
*21,19 19. Pierres précieuses, dont le symbolisme spécial est difficile à déterminer. Comp. Exod. xxviii, 17 sv.
†21,24 24. C’est un texte d’Isaïe (lx, 3, 11) appliqué à la Jérusalem du monde nouveau.
‡21,25 25. Ses portes : allusion à l’ancien usage de fermer le soir les portes des villes. Jérusalem est la cité de la paix éternelle, donc ses portes ne seront jamais fermées ; ni durant le jour, car il n’y aura point d’ennemis battant la campagne, ni durant la nuit, puisqu’il n’y en aura pas pour elle (xxii. xxii, 5 ; comp. Is. lx, 11).