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Ils se sont dit, raisonnant de travers : « Il est court et triste le temps de notre vie, et, quand vient la fin d’un homme, il n’y a pas de remède*Et, quand vient etc. D’autres, plus simplement : Il n’y a aucun remède à la mort de l’homme. ; on ne connaît personne qui délivre du séjour des morts. Le hasard nous a amenés à l’existence, et, après cette vie, nous serons comme si nous n’avions jamais été ; le souffle, dans nos narines, est une fumée, et la pensée, une étincelle qui jaillit au battement de notre cœur. Qu’elle s’éteigne, notre corps tombera en cendres, et l’esprit se dissipera comme l’air léger. Notre nom tombera dans l’oubli avec le temps, et personne ne se souviendra de nos œuvres. Notre vie passera comme une trace de nuée ; elle se dissipera comme un brouillard, que chassent les rayons du soleil, et que la chaleur condense en pluie. Notre vie est le passage d’une ombre ; sa fin est sans retour, le sceau est apposéLe sceau est apposé ; litt. le retour est scellé, c.-à-d. fermé, impossible ; les anciens scellaient ce que nous fermons ; comp. Job 14:17 ; Dan 6:17 ; Apo 20:3. et nul ne revient.
« Venez donc, jouissons des biens présents ; usons des créatures avec l’ardeur de la jeunesse, enivrons-nous de vin précieux et de parfums, et ne laissons pas passer la fleur du printempsLa fleur du printemps, litt. la fleur de l’air.. Couronnons-nous de boutons de roses avant qu’ils se flétrissent. Qu’aucun de nous ne manque à nos orgies, laissons partout des traces de nos réjouissances ; car c’est là notre part, c’est là notre destinée.
10 « Opprimons le juste qui est pauvre ; n’épargnons pas la veuve, et n’ayons nul égard pour les cheveux blancs du vieillard chargé d’années. 11 Que notre force soit la loi de la justice ; ce qui est faible est jugé bon à rien. 12 Traquons donc le juste, puisqu’il nous incommode§Traquons donc le juste puisqu’il nous est inutile. Ce 1er membre est emprunté à Isa 3:10, selon le grec des Septante.
Un grand nombre de Pères ont vu dans ce verset et ceux qui suivent une véritable prophétie de la Passion de Notre-Seigneur. Il y a surtout une coïncidence frappante de pensées et d’expressions avec les récits évangéliques : comp. notamment Mat 27:43 ; Jn 19:7. Mais l’auteur parle de l’impie et du juste en général.
, qu’il est contraire à notre manière d’agir, qu’il nous reproche de violer la loi, et nous accuse de démentir notre éducation. 13 Il prétend posséder la connaissance de Dieu, et se nomme fils du Seigneur. 14 Il est pour nous la condamnation de nos pensées, sa vue seule nous est insupportable ; 15 car sa vie ne ressemble pas à celle des autres, et ses voies sont étranges. 16 Dans sa pensée, nous sommes d’impures scories, il évite notre manière de vivre comme une souillure ; il proclame heureux le sort final des justes, et se vante d’avoir Dieu pour père. 17 Voyons donc si ce qu’il dit est vrai, et examinons ce qui lui arrivera au sortir de cette vie. 18 Car si le juste est fils de Dieu, Dieu prendra sa défense, et le délivrera de la main de ses adversaires. 19 Soumettons-le aux outrages et aux tourments, afin de connaître sa résignation, et de juger sa patience. 20 Condamnons-le à une mort honteuse, car, selon qu’il le dit, Dieu aura souci de lui. »
21 Telles sont leurs pensées, mais ils se trompent ; leur malice les a aveuglés. 22 Ignorant les desseins secrets de Dieu, ils n’espèrent pas de rémunération pour la sainteté, et ils ne croient pas à la récompense des âmes pures. 23 Car Dieu a créé l’homme pour l’immortalité, et il l’a fait à l’image de sa propre nature. 24 C’est par l’envie du diable que la mort est venue dans le monde ; ils en feront l’expérience, ceux qui lui appartiennent.

*2,1 Et, quand vient etc. D’autres, plus simplement : Il n’y a aucun remède à la mort de l’homme.

2,5 Le sceau est apposé ; litt. le retour est scellé, c.-à-d. fermé, impossible ; les anciens scellaient ce que nous fermons ; comp. Job 14:17 ; Dan 6:17 ; Apo 20:3.

2,7 La fleur du printemps, litt. la fleur de l’air.

§2,12 Traquons donc le juste puisqu’il nous est inutile. Ce 1er membre est emprunté à Isa 3:10, selon le grec des Septante.Un grand nombre de Pères ont vu dans ce verset et ceux qui suivent une véritable prophétie de la Passion de Notre-Seigneur. Il y a surtout une coïncidence frappante de pensées et d’expressions avec les récits évangéliques : comp. notamment Mat 27:43 ; Jn 19:7. Mais l’auteur parle de l’impie et du juste en général.